La hiérarchie militaire du DRS algérien est exaspérée par les succès de l’armée mauritanienne contre les groupes d’Aqmi.Le coup a été d’autant moins supportable pour Alger que les avantages engrangés par Nouakchott ont été chaleureusement salués par la France, « ennemi intime »des algériens s’il en est.
Alger voit dans la réussite antiterroriste deNouakchott au Sahel le reflet de sa propre déconvenue dans la région. Le dernier de ces succès, le raid meurtrier de l’armée Mauritanienne contre des groupes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique, le 24 juin en territoire malien, a ainsi fortement embarrassé les algériens.
Aussi, les hauts gradés des services des renseignements militaires algériens (DRS), ont-ils recours ces derniers temps à tous les moyens pour détourner l’attention de cette mauvaise passe.
Alger voit dans la réussite antiterroriste deNouakchott au Sahel le reflet de sa propre déconvenue dans la région. Le dernier de ces succès, le raid meurtrier de l’armée Mauritanienne contre des groupes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique, le 24 juin en territoire malien, a ainsi fortement embarrassé les algériens.
Aussi, les hauts gradés des services des renseignements militaires algériens (DRS), ont-ils recours ces derniers temps à tous les moyens pour détourner l’attention de cette mauvaise passe.
C’est dans ce sens qu’il faut lire l’invitation du ministre malien de l'Intérieur en début de semaine à Alger. Officiellement, la rencontre avec son homologue algérien Daho Ould Kablia, était destinée à « coordonner l’action antiterroriste au Sahel ». Dans le fond, la visite du ministre malien Kafougouna Koné entrait dans une opération de diversion.
L’objectif est de donner l’impression que les algériens ne restaient pas les bras croisés sur le front de la lutte contre les groupes d’Aqmi au Sahel. Surtout, il fallait montrer que l’état-major antiterroriste régional établi à Tamanrasset, dans l’extrême sud algérien, n’était pas une simple « coquille vide » comme le prétend Paris à mots couverts.
L’Elysée n’a d’ailleurs jamais pris très au sérieux cet état-major conjoint formé de quatre pays de la région : Algérie, Niger, Mali et Mauritanie, et dont personne n’entend parler. C’est pourquoi Paris préfère apporter son soutien direct au président Ould Abdelaziz, qui reste ferme contre les groupes d’AQMI, quitte à aller les attaquer de l’autre côté de la frontière.
Alain Juppé a voulu marquer la fidélité de la France à cette ligne en affirmant, de passage récemment à Nouakchott : « Nous sommes tout à fait solidaires de l’action courageuse que mène la Mauritanie ».
Samuel Benshimon
L’objectif est de donner l’impression que les algériens ne restaient pas les bras croisés sur le front de la lutte contre les groupes d’Aqmi au Sahel. Surtout, il fallait montrer que l’état-major antiterroriste régional établi à Tamanrasset, dans l’extrême sud algérien, n’était pas une simple « coquille vide » comme le prétend Paris à mots couverts.
L’Elysée n’a d’ailleurs jamais pris très au sérieux cet état-major conjoint formé de quatre pays de la région : Algérie, Niger, Mali et Mauritanie, et dont personne n’entend parler. C’est pourquoi Paris préfère apporter son soutien direct au président Ould Abdelaziz, qui reste ferme contre les groupes d’AQMI, quitte à aller les attaquer de l’autre côté de la frontière.
Alain Juppé a voulu marquer la fidélité de la France à cette ligne en affirmant, de passage récemment à Nouakchott : « Nous sommes tout à fait solidaires de l’action courageuse que mène la Mauritanie ».
Samuel Benshimon
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