C’est avec une caricature ironique que, le journal français, Le Canard Enchainé avait illustré l’indépendance de laMauritanie, un pays qui relevait de l’abstrait pour beaucoup de monde. La caricature représentait un homme sous une tente dans une étendue désertique, à perte de vue.
Symbole de l’impossibilité pour certains de la métropole de « s’accommoder » de l’existence de cet Etat, don du désert, où la nature n’est pas généreuse. Cet Etat, qui était considéré impossible voire imaginaire, les pères fondateurs se sont attelés à lui donner tous les attributs fondateurs d’un bon destin. Mais, plus d’un demi-siècle après l’indépendance, où en est la Mauritanie dans sa marche vers le progrès, la prospérité ?
Des questions pour des réponses divergentes, selon l’angle où on se situe… diront plusieurs Mauritaniens. A-t-on besoin d’invoquer l’histoire pour cerner, pour comprendre l’homo-mauritanicus d’aujourd’hui ? Le comprendre dans sa vision d’un Etat-nation un et insécable.
En inventoriant toutes ces tortures qui lui avaient été infligées par ses fils, la réponse est non, tant les malheurs de ce pays sont récents et actuels. Pauvre Mauritanie partie chercher une identité autre que la sienne !
Victime d’une quête d’une identité autre, adepte de l’idéologie importée et de visions réductrices, l’homme de Chinguetti ou Siinugede (Le puits aux chevaux) a échoué à sécréter le Mauritanien vrai, l’héritier des Mourabitoune, des Emirats, des Almamats, des dynasties et des empires disparus. La recherche effrénée d’une identité grégaire, qui bannit le pluriel et s’accommode mal des apports, a produit un Mauritanien falot, étroit, étranger à cette terre et qui n’a rien d’un digne descendant des ancêtres intrépides et fiers attachés à leurs arpents et jaloux de ce qu’ils sont.
Bien des Mauritaniens de ces dernières décennies insultent l’histoire, cultivent la décadence et prônent une philosophie de frictions, provoquant chocs et électrochocs qui ont fait subir pas mal de préjudices à la société et à l’unité du pays. De ces frictions naquirent des visions sectaires et chauvines. La tribu, la région et la couleur se mirent à fonder la citoyenneté, ouvrant ainsi grandement la porte à l’irrédentisme communautaire, mal qui continue de plomber l’avenir de la Mauritanie.
Les valeurs s’effacent devant la culture du faux : faux comportement, fausses factures, fausse modestie, fausse route, faux pas… La Mauritanie a perdu son chemin ; entre pilleurs et pistonnés, la confusion est entretenue : le héros et le menteur se désaltèrent à la même source et sont fêtés de la même façon. Dans ce pays où le patriotisme bat de l’aile, la fraternité flanche alors que la conviction est aux abonnés absents des valeurs qui fondent les sociétés dignes de ce nom. La Mauritanie a encore froid… dans le dos.
Camara Seydi Moussa
Symbole de l’impossibilité pour certains de la métropole de « s’accommoder » de l’existence de cet Etat, don du désert, où la nature n’est pas généreuse. Cet Etat, qui était considéré impossible voire imaginaire, les pères fondateurs se sont attelés à lui donner tous les attributs fondateurs d’un bon destin. Mais, plus d’un demi-siècle après l’indépendance, où en est la Mauritanie dans sa marche vers le progrès, la prospérité ?
Des questions pour des réponses divergentes, selon l’angle où on se situe… diront plusieurs Mauritaniens. A-t-on besoin d’invoquer l’histoire pour cerner, pour comprendre l’homo-mauritanicus d’aujourd’hui ? Le comprendre dans sa vision d’un Etat-nation un et insécable.
En inventoriant toutes ces tortures qui lui avaient été infligées par ses fils, la réponse est non, tant les malheurs de ce pays sont récents et actuels. Pauvre Mauritanie partie chercher une identité autre que la sienne !
Victime d’une quête d’une identité autre, adepte de l’idéologie importée et de visions réductrices, l’homme de Chinguetti ou Siinugede (Le puits aux chevaux) a échoué à sécréter le Mauritanien vrai, l’héritier des Mourabitoune, des Emirats, des Almamats, des dynasties et des empires disparus. La recherche effrénée d’une identité grégaire, qui bannit le pluriel et s’accommode mal des apports, a produit un Mauritanien falot, étroit, étranger à cette terre et qui n’a rien d’un digne descendant des ancêtres intrépides et fiers attachés à leurs arpents et jaloux de ce qu’ils sont.
Bien des Mauritaniens de ces dernières décennies insultent l’histoire, cultivent la décadence et prônent une philosophie de frictions, provoquant chocs et électrochocs qui ont fait subir pas mal de préjudices à la société et à l’unité du pays. De ces frictions naquirent des visions sectaires et chauvines. La tribu, la région et la couleur se mirent à fonder la citoyenneté, ouvrant ainsi grandement la porte à l’irrédentisme communautaire, mal qui continue de plomber l’avenir de la Mauritanie.
Les valeurs s’effacent devant la culture du faux : faux comportement, fausses factures, fausse modestie, fausse route, faux pas… La Mauritanie a perdu son chemin ; entre pilleurs et pistonnés, la confusion est entretenue : le héros et le menteur se désaltèrent à la même source et sont fêtés de la même façon. Dans ce pays où le patriotisme bat de l’aile, la fraternité flanche alors que la conviction est aux abonnés absents des valeurs qui fondent les sociétés dignes de ce nom. La Mauritanie a encore froid… dans le dos.
Camara Seydi Moussa
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