dimanche 1 avril 2012

A la loupe : Aziz « le « démocrate » face à « la rébellion » politique !


L’opposition a appelé à des marches dans toutes les villes du pays pour faire tomber le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Après de chauds passe-passe d’armes entre les leaders de la COD et le Président, la tension continue de monter avec les dernières escalades verbales intervenues sous forme de guerre rangée que livrent la COD, les islamistes deTawassoul, le cheikh religieux Ould Dedew à Ould Abdel Aziz et sa majorité.

Chacun accusant l’autre de mensonge et d’usage de faux pour semer la confusion et la zizanie dans le pays. Plus que jamais les belligérants sont décidés à aller jusqu’au bout dans cette logique de confrontation qui risque de fragiliser davantage les rapports déjà précaires entre les farouches opposants de Aziz et le système –pouvoir en place. D’autant plus que les menaces venant de ses adversaires sont prises très au sérieux par le camp présidentiel.

L’arrivée dans le champ des combats de nouveaux renforts politico-militaires et religieux apporte une nouvelle tournure à cette offensive lancée par la classe politique hostile au pouvoir.

Pour faire face à ces deux fronts , le président Aziz organise lui aussi une riposte politique d’abord et « armée » ensuite pour se prémunir contre un coup d’Etat politique et une rébellion non armée qui pourraient bien faire chuter son régime sinon le déstabiliser. Surtout que le contexte actuel s’y prête facilement. Il faut être peu prévenant et moins prévoyant pour croire à la fidélité totale d’une armée où le tribalisme mine les rapports entre les hauts gradés et où les promotions se font à l’aune des relations claniques.

Les frustrations et autres ressentiments sont des facteurs de déstructuration de la discipline militaire. Le malaise le plus visible sévit aujourd’hui dans les rangs du corps de la police auquel tous les « privilèges illégaux » ont été retirés. Le dernier mouvement général est perçu par les flics comme les conséquences des rivalités entre Ely Ould Mohamed Vall et son cousinAziz.

Tout comme la création du corps du groupement général de contrôle et de sécurité routière sonne comme une démolition des « bastions de Ely » même si cela a permis de diminuer les rackets et autres tracasseries policières dans le pays. Face à l’accumulation des crises sociales, politiques, sécuritaires, naturelles, le Président Aziz est partagé entre plusieurs fronts aussi complexes les uns que les autres.

Il ne dispose pas de tous les moyens nécessaires pour dresser un mur de défense solide contre les attaques de ses adversaires. Surtout qu’il Il ne doit pas toujours compter sur ses soutiens politiques qui montrent des signes de fébrilité par manque de motivation pécuniaire leur permettant de soudoyer les citoyens. La lutte contre la gabegie étant son sacerdoce politique il se verrait mal à l’aise à passer outre son discours.

L’opposition fomentant un « coup d’Etat » non armé semble trouver à travers les failles psychologiques de l’homme fort des interstices pour dynamiter la machine politique de leur redoutable adversaire. Seront –ils stoppés dans leur course par le montage très prochain de nouveaux scénarios à l’encontre de certaines de ces personnalités gênantes dans des dossiers crasseux qui arroseront la mare des révélations!!

Cheikh Tidiane Dia




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