RIM Sport - Corentin Martins a dévoilé ce mardi (12 mars 2019) la liste des joueurs convoqués pour les deux prochains matchs contre le Burkina Faso (22 mars) et le Ghana (26 mars). Le sélectionneur national s’est exprimé sur ses choix, les prochains adversaires des Mourabitounes, mais aussi sur ses ambitions pour la CAN 2019.
Bonjour coach. Vous venez de lever le voile sur la liste des convoqués pour les deux prochains matchs des Mourabitounes. Une liste qui comporte plusieurs surprises, notamment deux nouveaux expatriés, Anne et Coulibaly. Pouvez-vous nous expliquer ces choix ?
Corentin Martins : Le soir de notre qualification (victoire 2-1 contre le Botswana, ndlr), j’ai été contacté par l’agent de Souleymane Anne qui m’a envoyé des vidéos de ses buts. Je suis allé avec mon entraîneur adjoint (Ahmed Aït-Ouarab) le superviser à quatre reprises, et on a trouvé qu’il avait des qualités intéressantes.
Ibrahima Coulibaly, je le suivais depuis le début de saison. Toutefois, en sélection nos milieux de terrain étaient performants. Je l’ai appelé cette fois-ci pour le voir dans le groupe mais aussi parce qu’il a joué plusieurs fois en défense centrale avec son club (Grenoble). Comme Abdoul Ba et Diadié Diarra sont toujours blessés, c’était le bon moment.
« Je choisirai les 3 gardiens pour la CAN parmi Souleimane, Salahdin, Namori et Diop »
L’autre surprise réside dans le trio de gardiens de but – habituellement appelé – qui a connu du changement avec la convocation de Diop. A quel moment s’est fait ressentir le besoin d’injecter du sang neuf à ce poste ?
Je connais Babacar Diop depuis trois ans, pendant qu’il évoluait au Ksar et j’avais trouvé qu’il avait des qualités. Il s’est blessé au genou avant le démarrage des éliminatoires du CHAN 2018 (contre le Libéria puis le Mali). On l’avait fait venir pour faire des tests auprès du kiné de la sélection. Il a essayé de s’entraîner mais au bout de 30 minutes, il a arrêté et a été absent au moins 5 mois. C’était le seul moment d’incorporer un nouveau gardien pour élargir mon choix. Il reste 3 mois d’ici la CAN et j’espère qu’on aura le moins de blessés possible.
J’ai décidé de ne pas prendre Namori (Diaw) car c’est le gardien qui a joué en sélection après Souleymane Brahim (contre la Guinée en mars 2018). Et Boubacar Salahdin n’a pas disputé de rencontres en équipe nationale depuis longtemps. Les gardiens que j’ai convoqués joueront une partie des deux matchs contre le Burkina Faso et le Ghana. Je choisirai les 3 gardiens pour la Coupe d’Afrique des Nations parmi ces 4 (Souleimane, Salahdin, Namori et Diop) et pour cela il faut qu’ils aient joué des matchs en sélection pour les juger.
Vous aviez indiqué vouloir convaincre Bingourou Kamara, Aboubakar Kamara et Mounir Chouiar de revêtir le maillot des Mourabitounes. Cela ne s’est pas fait. Pourquoi ?
J’ai rencontré Bingourou (Kamara) et on a eu une bonne discussion. Il était plutôt à l’écoute. Ce n’est peut-être pas encore le moment car il peut encore jouer avec l’équipe de France espoir un Championnat d’Europe et les Jeux Olympiques. Sans oublier qu’on a la concurrence du Sénégal sur ce dossier. J’ai eu Aboubakar Kamara une fois au téléphone et il m’a lui aussi parlé de la possibilité du Sénégal. Au sujet de Mounir Chouiar, il vient d’être appelé en équipe de France U-20.
« Place à ceux qui veulent vraiment défendre les couleurs des Mourabitounes »
Il faut se montrer patient avec ces joueurs et continuer de les relancer dans l’avenir. Tous les joueurs bi ou tri-nationaux doivent avoir une grande motivation à jouer pour notre sélection. Si ce n’est pas le cas, d’autres viendront à leurs places. Je précise malgré tout que d’ici la CAN, je ne les appellerai plus. Place à ceux qui veulent vraiment défendre les couleurs des Mourabitounes.
L’enjeu de ce match contre le Burkina Faso n’est plus le même depuis la qualification des Mourabitounes à la CAN 2019. Cela a-t-il influé sur vos choix au moment de composer cette liste ?
Oui, ce match va nous servir de préparation pour la CAN. C’est l’un des seuls matchs que nous aurons à jouer avant l’annonce de la liste définitive du groupe qui se rendra en Égypte. De nouveaux joueurs ont été appelés pour être testés.
Le souhait de la FFRIM d’affronter le Sénégal ou la Côte d’Ivoire en amical après le Burkina Faso n’a pas été exaucé. Finalement, les Mourabitounes vont se jauger face au Ghana le 26 mars à Accra. Pour vous, est-ce l’adversaire idéal pour une bonne préparation ?
Je souhaitais, tout comme mes joueurs, jouer à Nouakchott et retrouver notre public avant d’aller à la CAN. Le Sénégal est un bon adversaire et l’affronter dans le nouveau stade olympique aurait été une belle fête. Malheureusement ça n’a pas été possible.
Finalement, je suis content de jouer le Ghana qui est une équipe habituée à bien figurer à la CAN et souvent qualifiée en Coupe du monde. Je pense aussi que jouer à l’extérieur dans un climat de tension (public) est une bonne chose. La CAN va se jouer dans ce type d’ambiance et il faut que l’on apprenne à jouer à l’extérieur mais surtout à y gagner. On aura deux bons tests contre le Burkina Faso et le Ghana dans les jours à venir, il faudra faire preuve de beaucoup de concentration et de calme sur l’aspect technique.
Pouvons-nous nous attendre à une large revue d’effectif lors des deux prochains matchs des Mourabitounes ?
C’est sûr que je ferai des changements entre les deux matchs pour deux raisons. La première, je sais que l’on va souffrir au Burkina Faso et je veux mettre des joueurs frais pour le deuxième match contre le Ghana. La seconde, je testerai de nouveaux joueurs pour qu’ils montrent leurs qualités.
La Coupe d’Afrique des Nations démarre le 21 juin prochain. Comment va se dérouler la préparation de la première CAN de l’histoire de la Mauritanie ?
On va attendre le tirage au sort (le 12 avril au Caire) pour finaliser et fixer notre début de stage. Les joueurs auront d’abord une semaine de repos après la fin de leur championnat. Ensuite, ils auront un programme individuel. Enfin, on commencera le stage collectif qui durera environ 20 joueurs avec deux matchs amicaux avant notre premier match à la CAN.
« Être prêt pour le premier match et tout faire pour le gagner »
La Mauritanie a été désignée meilleure nation d’Afrique en début d’année lors des CAF Awards. Une pression sur votre groupe ?
Nous n’aurons aucune pression supplémentaire par rapport à ce titre. Mais les autres pays nous aborderons peut-être avec plus de concentration.
Quels sont vos objectifs pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 ?
Le premier objectif est d’être prêt pour le premier match et tout faire pour le gagner. Le deuxième est de passer la phase de groupes, comme les trois autres équipes que l’on va affronter au premier tour. Il faudra se montrer ambitieux à chaque match en sachant que ça ne sera pas facile. J’attends de mes joueurs qu’ils montrent leurs qualités et qu’ils méritent d’être à la CAN.
Source : FFRIM
Bonjour coach. Vous venez de lever le voile sur la liste des convoqués pour les deux prochains matchs des Mourabitounes. Une liste qui comporte plusieurs surprises, notamment deux nouveaux expatriés, Anne et Coulibaly. Pouvez-vous nous expliquer ces choix ?
Corentin Martins : Le soir de notre qualification (victoire 2-1 contre le Botswana, ndlr), j’ai été contacté par l’agent de Souleymane Anne qui m’a envoyé des vidéos de ses buts. Je suis allé avec mon entraîneur adjoint (Ahmed Aït-Ouarab) le superviser à quatre reprises, et on a trouvé qu’il avait des qualités intéressantes.
Ibrahima Coulibaly, je le suivais depuis le début de saison. Toutefois, en sélection nos milieux de terrain étaient performants. Je l’ai appelé cette fois-ci pour le voir dans le groupe mais aussi parce qu’il a joué plusieurs fois en défense centrale avec son club (Grenoble). Comme Abdoul Ba et Diadié Diarra sont toujours blessés, c’était le bon moment.
« Je choisirai les 3 gardiens pour la CAN parmi Souleimane, Salahdin, Namori et Diop »
L’autre surprise réside dans le trio de gardiens de but – habituellement appelé – qui a connu du changement avec la convocation de Diop. A quel moment s’est fait ressentir le besoin d’injecter du sang neuf à ce poste ?
Je connais Babacar Diop depuis trois ans, pendant qu’il évoluait au Ksar et j’avais trouvé qu’il avait des qualités. Il s’est blessé au genou avant le démarrage des éliminatoires du CHAN 2018 (contre le Libéria puis le Mali). On l’avait fait venir pour faire des tests auprès du kiné de la sélection. Il a essayé de s’entraîner mais au bout de 30 minutes, il a arrêté et a été absent au moins 5 mois. C’était le seul moment d’incorporer un nouveau gardien pour élargir mon choix. Il reste 3 mois d’ici la CAN et j’espère qu’on aura le moins de blessés possible.
J’ai décidé de ne pas prendre Namori (Diaw) car c’est le gardien qui a joué en sélection après Souleymane Brahim (contre la Guinée en mars 2018). Et Boubacar Salahdin n’a pas disputé de rencontres en équipe nationale depuis longtemps. Les gardiens que j’ai convoqués joueront une partie des deux matchs contre le Burkina Faso et le Ghana. Je choisirai les 3 gardiens pour la Coupe d’Afrique des Nations parmi ces 4 (Souleimane, Salahdin, Namori et Diop) et pour cela il faut qu’ils aient joué des matchs en sélection pour les juger.
Vous aviez indiqué vouloir convaincre Bingourou Kamara, Aboubakar Kamara et Mounir Chouiar de revêtir le maillot des Mourabitounes. Cela ne s’est pas fait. Pourquoi ?
J’ai rencontré Bingourou (Kamara) et on a eu une bonne discussion. Il était plutôt à l’écoute. Ce n’est peut-être pas encore le moment car il peut encore jouer avec l’équipe de France espoir un Championnat d’Europe et les Jeux Olympiques. Sans oublier qu’on a la concurrence du Sénégal sur ce dossier. J’ai eu Aboubakar Kamara une fois au téléphone et il m’a lui aussi parlé de la possibilité du Sénégal. Au sujet de Mounir Chouiar, il vient d’être appelé en équipe de France U-20.
« Place à ceux qui veulent vraiment défendre les couleurs des Mourabitounes »
Il faut se montrer patient avec ces joueurs et continuer de les relancer dans l’avenir. Tous les joueurs bi ou tri-nationaux doivent avoir une grande motivation à jouer pour notre sélection. Si ce n’est pas le cas, d’autres viendront à leurs places. Je précise malgré tout que d’ici la CAN, je ne les appellerai plus. Place à ceux qui veulent vraiment défendre les couleurs des Mourabitounes.
L’enjeu de ce match contre le Burkina Faso n’est plus le même depuis la qualification des Mourabitounes à la CAN 2019. Cela a-t-il influé sur vos choix au moment de composer cette liste ?
Oui, ce match va nous servir de préparation pour la CAN. C’est l’un des seuls matchs que nous aurons à jouer avant l’annonce de la liste définitive du groupe qui se rendra en Égypte. De nouveaux joueurs ont été appelés pour être testés.
Le souhait de la FFRIM d’affronter le Sénégal ou la Côte d’Ivoire en amical après le Burkina Faso n’a pas été exaucé. Finalement, les Mourabitounes vont se jauger face au Ghana le 26 mars à Accra. Pour vous, est-ce l’adversaire idéal pour une bonne préparation ?
Je souhaitais, tout comme mes joueurs, jouer à Nouakchott et retrouver notre public avant d’aller à la CAN. Le Sénégal est un bon adversaire et l’affronter dans le nouveau stade olympique aurait été une belle fête. Malheureusement ça n’a pas été possible.
Finalement, je suis content de jouer le Ghana qui est une équipe habituée à bien figurer à la CAN et souvent qualifiée en Coupe du monde. Je pense aussi que jouer à l’extérieur dans un climat de tension (public) est une bonne chose. La CAN va se jouer dans ce type d’ambiance et il faut que l’on apprenne à jouer à l’extérieur mais surtout à y gagner. On aura deux bons tests contre le Burkina Faso et le Ghana dans les jours à venir, il faudra faire preuve de beaucoup de concentration et de calme sur l’aspect technique.
Pouvons-nous nous attendre à une large revue d’effectif lors des deux prochains matchs des Mourabitounes ?
C’est sûr que je ferai des changements entre les deux matchs pour deux raisons. La première, je sais que l’on va souffrir au Burkina Faso et je veux mettre des joueurs frais pour le deuxième match contre le Ghana. La seconde, je testerai de nouveaux joueurs pour qu’ils montrent leurs qualités.
La Coupe d’Afrique des Nations démarre le 21 juin prochain. Comment va se dérouler la préparation de la première CAN de l’histoire de la Mauritanie ?
On va attendre le tirage au sort (le 12 avril au Caire) pour finaliser et fixer notre début de stage. Les joueurs auront d’abord une semaine de repos après la fin de leur championnat. Ensuite, ils auront un programme individuel. Enfin, on commencera le stage collectif qui durera environ 20 joueurs avec deux matchs amicaux avant notre premier match à la CAN.
« Être prêt pour le premier match et tout faire pour le gagner »
La Mauritanie a été désignée meilleure nation d’Afrique en début d’année lors des CAF Awards. Une pression sur votre groupe ?
Nous n’aurons aucune pression supplémentaire par rapport à ce titre. Mais les autres pays nous aborderons peut-être avec plus de concentration.
Quels sont vos objectifs pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 ?
Le premier objectif est d’être prêt pour le premier match et tout faire pour le gagner. Le deuxième est de passer la phase de groupes, comme les trois autres équipes que l’on va affronter au premier tour. Il faudra se montrer ambitieux à chaque match en sachant que ça ne sera pas facile. J’attends de mes joueurs qu’ils montrent leurs qualités et qu’ils méritent d’être à la CAN.
Source : FFRIM
Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité
Source : RIM Sport (Mauritanie)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire