mercredi 30 janvier 2013

Biram : 'Ould Deddew a prononcé une fatwa autorisant mon lynchage'.



Biram : 'Ould Deddew a prononcé une fatwa autorisant mon lynchage'.
Lors du meeting populaire organisé par l’Initiative pour la Résurgence d’un Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (Ira) à Kiffa, samedi, dans la Maison des Jeunes, Biram Ould Dah Ould Abeid n’a pas été tendre avec les ulémas et particulièrement le cheikh Mohamed El Hacen Ould Deddew (notre photo)

Le convoi d’IRA venant de Néma et passant par TimbedraAioun et Tintane est arrivé samedi soir dans la populeuse capitale de l’Assaba où les clivages sociaux sont nombreux et dénotent de cette Mauritanie plurielle qui peine à préserver son unité nationale. 

L’ouverture de la soirée par l’intervention du faqih Mohamed Fall Ould Mohamedou était destné, sans doute, à donner le change à ceux qui pensent que le combat d’IRA était celui des seuls haratines. 

Le faqih d’IRA a demandé aux oulémas de Kiffa de ne plus prononcer des fatwas qui ne servent pas la vraie religion et qui ne sont pas conforment à l’esprit et à la lettre du Coran et de la Sunna. Il a ajouté que l’incinération des livres de fiqh qu’ils ont présentée comme une mécréance, Ira l’a fait en connaissance de cause et que ce qu’il y a dans les livres de Khalil, de Seïthawi et d’Ibn Acher, ils ne le considèrent pas mais, en même temps, vénèrent ce qui est dit Dans le Coran et par le Prophète (PSL). Il a demandé aux savants de débattre avec eux par le Coran et le Hadith disant que toute autre chose ne compte pas pour eux.

Ensuite, prenant la parole, Biram Ould DahOuld Abeid, a interpellé les populations présentes par « Jambour Kiffa), ajoutant que les chefs de tribus qui les exploitent et les ulémas qui ont prononcé une fatwa le traitant de mécréant ne font que défendre des « livres négriers » que les Beidanes ont u utilisés pour perpétuer leurs pratiques esclavagistes. Il a indiqué que l’attaque menée contre son domicile par la police n’avait comme objectif que de le pousser à fuir mais qu’il ne sera pas comme ceux « qui ont quitté pour le Burkina Faso ou le Maroc»

Il a indiqué que l’assaut mené contre son domicile a prouvé la fidélité des « jeunes de la paix » qui constituent ses garde-corps au x principes qu’il défend, ajoutant que la police les a accusé de recevoir de lui un salaire de 70.000 ouguiyas, « ce qui est évidemment faux », déclare Biram.

Le président d’’IRA a indiqué que son combat doit pouvoir réaliser la justice et la liberté pour tous (beydane et haratine) parce qu’ils défendent tous les opprimés et soutiennent ceux qui ont des causes justes, précisant que les haratines sont à l’avant-garde parce qu’ils sont les premières victimes.

Il a ensuite dit que ceux qu’il avait soutenus dans le passé, comme Hanevi Ould Dehah, Ould Hannena et Ould Deddew (qui a demandé à ce que la charia soit appliquée) lui ont tourné le dos, ce qui ne fait que le renforcer dans ses convictions pour poursuivre le combat.

Sneiba.

lundi 28 janvier 2013

Occupation du Nord-Mali : l’autre vrai paternalisme occulté par Tariq Ramadan.



Occupation du Nord-Mali : l’autre vrai paternalisme occulté par Tariq Ramadan.
À supposer que Tariq Ramadan ait un différend personnel voire politico-idéologique avec laFrance, cela frôle l’indécence de vouloir régler ses comptes pendant que se déroule sous nos yeux un véritable drame du peuple malien. Il a saisi cette opportunité pour s’attaquer à la politique africaine de la France,dont l’armée s’est mobilisée pour libérer le Nord-Mali à une période cruciale.

Sans prendre la défense d’un pays qui a ses choix et ses orientations que nous ne partageons pas totalement, il faut tout de même admettre que si la Francen’était pas intervenue, il aurait fallu deux jours de plus pour que les troupes d’occupation sous couvert d’« islamisation » arrivent à prendre Bamako et continuer allègrement leur chemin afin d’instaurer, sur une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest, l’émirat « islamique » longtemps rêvé par Mokhtar Belmokhtar.

Pour dire que l’enjeu majeur pour nos pays n’est pas la résurgence de ce discours refuge de Ramadan cherchant habilement à rallier aussi bien la gauche traditionnelle africaine que les néo-islamistes galvanisés par les victoires en demi-teinte des Frères musulmans du Maghreb et de l’Égypte. Peut-être ignorait-il que la nouvelle génération africaine avait dépassé ce débat et se préoccupait plus d’avenir.

Un impérialisme idéologique

L’article de Tariq Ramadan est, certes, intéressant sous plusieurs aspects, y compris, la critique du suivisme intellectuel de nos élites et de la faiblesse de nos États et régimes qui ont fait qu’avec tout le poids historico-symbolique nous ayons encore besoin de la France pour libérer le Nord du Mali.

Mais je reste persuadé que François Hollande, sous le feu des critiques de la presse française et d’une certaine opinion, avait tellement à faire en politique intérieure qu’il se serait bien passé d’une guerre dans un contexte aussi morose. La réflexion de Tariq Ramadan serait plus complète et crédible s’il avait, avec la même vigueur, dénoncé le processus historique et les constructions idéologiques qui amenèrent Ansar Dine et ses membres à s’attaquer au patrimoine de Tombouctou.

Mais il n’a pas pu ni voulu dénoncer avec la même vigueur cet impérialisme idéologique des pays et organisations du monde arabe, qui, sous couvert, d’islamisation de l’Afrique, financent et appuient des mouvements et ONG remettant, aujourd’hui, en cause l’existence même de l’État malien. Et, on peut légitimement se demander, à qui le tour demain ?

Il faut garder présent à l’esprit que des mouvements comme Ansar Dine et leurs alliés d’AQMI ont pour but déclaré de réislamiser le Sahel africain comme si l’islam ne s’y était pas répandu depuis le Moyen Âge dans le cadre d’un long processus constructif et harmonieux attesté par toutes les sources historiques.

C’est cette croyance à une infériorité spirituelle du musulman africain qui est à la base de l’activisme de nombre d’ONG et de pays arabes au « secours » de l’«Afrique musulmane ». En d’autres termes, un impérialisme sur le lit d’un paternalisme d’un autre genre que Tariq Ramadan n’a pas voulu dénoncer. Peut-être même ne le perçoit-il pas, certainement emporté par les lieux communs de l’idéologie d’une « internationale musulmane », dont les adeptes africains sont aussi des inféodés d’un autre impérialisme.

L’infériorisation du nègre dans l’historiographie arabe

L’attaque au patrimoine de Tombouctou par des phalanges venues du nord duSahara est un retour de l’Histoire. Elle s’inscrit dans la même logique que celle qui avait animé le sultan marocain Mansour Al-Dhahabi, en 1595, lorsqu’il mobilisa son armée pour, disait-il, islamiser le Songhaï alors que Tombouctouétait le centre d’un bouillonnement intellectuel depuis le XIIe siècle. 

L’épisode qu’en a retenu l’historiographie arabe est encore plus sinistre et plus révélateur de l’état d’esprit d’infériorisation du nègre : les armées d’Al-Mansourcapturèrent comme esclave l’un des plus grands oulémas de son temps, Ahmed Baba, déporté finalement à Marrakech.

Mais, au-delà des faits, ce sont le discours et l’idéologie qui sont tout aussi « impérialistes » et réducteurs. En réalité, dans le subconscient arabe, au Maghrebcomme au Machrek, il n’a jamais été considéré que l’Africain puisse être « bon »musulman. La perception « folklorique » qu’avaient donnée à l’islam « noir »certains commis coloniaux devenus « chercheurs » dans l’Afrique de l’entre-deux-guerres, perpétuée, ensuite, par des africanistes hexagonaux et certains de leurs disciples africains, a fortement déteint sur la manière qu’ont les Arabes musulmans de regarder leurs « frères » du sud du Sahara.

Mieux, l’image d’une Afrique « sans civilisation, terre de l’irréligion » (ad-dîn ‘indahum mafqûd) rejointe par les théories de la tabula rasa, véhiculée par Ibn Khaldoun (Muqaddima) et noircie par l’intellectuel syrien Mahmoud Shâkir, dans son Mawâtin shu’ûb al-islâmiyya, est restée intacte dans certains imaginaires. Ce dernier auteur, à titre d’exemple, présente le Sénégal, qu’il n’a peut-être jamais visité, comme un pays avec ses « sauvages et cannibales » dépourvu de toute pratique ou pensée islamique « respectables ».

Le massacre du patrimoine de Tombouctou par ces bandes armées financées par des pays et organisations arabes me conforte davantage dans l’idée que, derrière le bannissement systématique des pratiques religieuses des communautés originaires d’Afrique, il y avait le mépris d’une catégorie de musulmans qui n’auraient que le choix d’une posture mimétique s’ils voulaient rester « dans la communauté ». L’expression la plus parfaite de la négation de l’apport de l’Afrique à la civilisation islamique.

On dirait revivre les pires moments de la théorie ayant orienté l’entreprise coloniale, dont Tariq Ramadan critique sélectivement les résidus. Mais il ne s’attaque pas à la substance de ce paternalisme arabe sous couvert d’islamisation qui veut arriver à bout des équilibres sociaux comme de l’harmonie longtemps louée des sociétés africaines musulmanes.

En fait, il est passé parmi les choses admises qu’il y a une éternelle mission islamisatrice dont les Arabes, cette minorité dominante du monde musulman, seraient naturellement investis. Le Qatar a son « croissant rouge », qui appuieAnsar Dine à Gao, et le Koweït son Agence des musulmans d’Afrique comme l’Arabie Saoudite pilote, par milles officines, la World Association of Muslim Youth (WAMY), généreuse donatrice de la célèbre mosquée de Goodge Street, àLondres, bastion du jihadisme européen.

Un islam « africain » plus « folklorique » ?

Cette croyance est tellement ancrée qu’elle marque l’attitude de mépris de la part des intellectuels du monde arabe vis-à-vis de l’islam africain et de sa production. J’en fus témoin irrité, c’est dans l’enceinte de la prestigieuse université deCalifornie, à Los Angeles, qu’un haut responsable de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont Tariq Ramadan est la star préférée, avait laissé entendre que l’islam « africain » était plus « folklorique » que « spirituel », répondant, ainsi, à un chercheur américain encore intéressé par l’enrichissante diversité de l’islam !

Le plus grave est que ce paternalisme arabe sur les musulmans de « seconde zone » que seraient éternellement les Africains se nourrit d’un vieil imaginaire savamment entretenu. C’est incroyablement, encore Ibn Khaldoun, pourtant esprit éclairé de son temps, qui les traitait de « wahshiyyûn » (sauvages) cannibales « ya’kulu ba’duhum ba’dan » ignorant toute notion de civilisation « tamaddun, hadâra ».

La pensée religieuse n’a pas été en reste lorsque dans la Risâla d’ibn Zayd al-Qayrawânî, faisant encore curieusement référence dans nos pays, il fut mentionné dans un esprit foncièrement esclavagiste qu’il était banni (yuharramu) de commercer avec les habitants du Bilâd Sûdân (pays des Noirs) qui sont des « impies » (kuffâr).

Comme aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne d’alors devait être le dindon de la farce théologico-politique entre le kharijisme « banni » et un sunnisme dominant contrôlant les points d’eau sur les routes du commerce caravanier. Dans des relents de pure nostalgie Khalîl al-Nahwî pleure encore l’Afrique musulmane qui ne saurait avoir de personnalité propre que par les « profondes influences » de ce qu’il appelle la « civilisation arabo-musulmane » (Ifrîqiyya-l-Muslima ; Al-Huwiyya-d-dâ’i‘a ; L’Afrique musulmane, l’identité perdue).

L’avenir de l’Afrique subsaharienne

C’est cette vision qui accompagne l’entreprise de déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest par la prédication d’une forme de religiosité née des contradictions ayant eu cours dans un monde arabe qui a longtemps valsé entre arabisme et islamisme pour en arriver à sa présente impasse.

Je crois personnellement qu’il était mal venu de la part de Tariq Ramadan de vouloir transposer ses différends avec la France ou l’Occident qu’il dit « meurtri et mourant de ses doutes et des crises économiques, politiques et identitaires qui le traversent ». Soit.

Mais le véritable enjeu pour les pays africains, loin des idéologies importées et des modèles qu’on voudrait y plaquer, est une réflexion sur l’avenir des entités politiques aujourd’hui menacées par cet activisme dont ne parle point Tariq Ramadan.

Pouvait-il ignorer ce vieux projet de zone d’influence d’un islam wahhabite radical clairement identifiable aujourd’hui ? Cette ligne Érythrée-Khartoum encerclant l’Éthiopie « chrétienne », en passant par Ndjaména et traversant les actuelles provinces du Nord-Nigeria appliquant la « sharî‘a », le Niger et le Mali, sous effervescence islamiste, pour aboutir au Sénégal, seul pays d’Afrique noire ayant accueilli par deux fois le sommet de l’OCI et siège régional de la Ligue islamique mondiale entre autres ? Ou bien, dans la démarche ramadanienne, la critique et la dénonciation des complots et conspirations sont aussi sélectives ?

À moins qu’on accorde à Tariq Ramadan le bénéfice d’un doute sur sa connaissance des réalités subsahariennes !

Mais serait-ce même la seule raison si l’on sait que, sur cette question précise de l’intervention française au Mali, Tariq Ramadan adopte la même position que le chef spirituel et idéologue d’Ennahda, le tunisien Rachid Ghannouchi, le Premier ministre marocain Benkirane, le président égyptien issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, rejoints plus tard par l’emblématique Yusuf Qaradâwî, le prédicateur sous les ordres du Qatar, qui a financé Mokhtar Belmokhtar le nouvel émir autoproclamé de l’Afrique subsaharienne ?

En tout état de cause, dans cette prise de position énigmatique de Ramadan, aussi bien l’occultation du paternalisme arabe savamment drapé du prétexte d’islamisation que la troublante coïnci-concordance avec les déclarations des leaders du panislamisme les plus en vue donnent le tournis aux plus optimistes quant à sa sincérité.

Dr. Bakary Sambe

Dr Bakary Samba est enseignant-chercheur au Centre d’études des religions(CER), UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication, université Gaston BergerSaint-Louis du Sénégal.





Source : Ibadou

Politique : La CENI se réunit avec les partis de la majorité



ALAKHBAR (Nouakchott) - La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s'est réunie ce lundi 28 janvier à Nouakchott avec la coalition de partis de la majorité pour débattre l'organisation de prochaines élections.

"15 représentants de la majorité assistent à la réunion qui fait partie d'une série de contacts et concertations avec les acteurs de la scène politique nationale et de la société civile pour concevoir, ensemble, les moyens et modalités de l'organisation de prochaines échéances électorales", selon une source de la CENI.

Le porte parole de la CENI Hama Ould Soueilim avait souligné, dans une conférence de presse tenue il y'a quelques jours, l'intention de la CENI de mener "une campagne de contacts visant à dynamiser les concertations en vue d'aboutir à un consensus général entre les acteurs de la scène politique de nature à encourager la participation et, par conséquent, aboutir à des résultats satisfaisantes".

Mali: armées malienne et française contrôlent totalement Tombouctou - [Vidéos].



Mali: armées malienne et française contrôlent totalement Tombouctou - [Vidéos].
Bamako - Les armées malienne et française sont entrées lundi après-midi dans la ville deTombouctou, cité mythique du nord du Maliqu'elles contrôlent désormais totalement, a appris l'AFP de sources concordantes. 

L'armée malienne et l'armée française contrôlent totalement la ville de Tombouctou. Tout est sous contrôle, a déclaré un colonel de l'armée malienne qui n'a pas souhaité être cité.

L'information a été confirmée depuis Bamako par le maire de Tombouctou,Halley Ousmane, qui a déclaré que sa ville venait de tomber au mains des Français et des Maliens. Soldats français et maliens avaient pris dans la nuit de dimanche à lundi le contrôle de l'aéroport et des principaux accès à la ville avant d'y entrer.


Les militaires ont opéré une manœuvre conjointe, terrestre et aérienne, avec largage de parachutistes, pour prendre le contrôle des accès de Tombouctou,ville-phare de l'islam en Afrique subsaharienne, située à 900 km au nord-est deBamako. 

Mais avant l'arrivée des soldats des deux armées, les islamistes ont détruit de précieux manuscrits conservés depuis des siècles dans cette ville classée aupatrimoine mondial de l'humanité, selon des témoins.

Le maire de Tombouctou a également fait état de la mort d'un habitant, brûlé vif par les islamistes, parce qu'il avait crié Vive la France

AFP

Hollande sur le Mali : "Nous sommes en train de gagner cette bataille"



Changement climatique: le rôle des médias.



Changement climatique: le rôle des médias.
Il semble aujourd’hui que la compréhension du public concernant la réalité du changement climatique est essentiel afin de réduire ses impacts négatifs et d'éviter des souffrances humaines.

Il est clair également que l'accès à l'information pertinente sur le changement climatique est vital pour la survie de l'homme, et qu'il existe d'importants avantages sociaux, économiques et environnementaux à prendre des mesures pour lutter contre les effets du changement climatique

• La dégradation de l'environnement et la diminution des ressources vitales sont des sujets complexes qui doivent être traités dans les médias mauritaniens.

• Ces problématiques liées au développement durable touchent des aspects scientifiques, économiques, ou encore de santé publique. Alors que les médias ont un rôle essentiel à jouer pour sensibiliser et éduquer le public, les sujets sur le changement climatique demeurent insuffisamment traités à la télévision, à la radio et dans la presse écrite privée et publique.

Ne pas céder au sensationnalisme

• Ne pas se laisser tenter par l'idée de faire sensation

• un article fiable et nuancé vaut mieux qu'un article au caractère erroné en page de couverture.

Distinguer entre des événements climatiques isolés et les changements climatiques

• Quelques événements climatiques extrêmes ne suffisent ni à confirmer ni à infirmer la réalité des changements climatiques ;

• il est généralement mal inspiré d'attribuer directement des événements climatiques individuels aux changements climatiques.

Evitez d'être faussement nuancé

• En essayant d'être équilibrés et équitables, certains journalistes présentent malgré eux, dans leurs articles sur les changements climatiques, les arguments des sceptiques comme un vrai contrepoids.

• Rendre compte de toutes les opinions, à condition d'être mises en contexte, est bien sûr une bonne pratique. En présentant le point de vue des sceptiques, ne pas oublier de parler de leurs affiliations et de leur crédibilité, et de dire si leur opinion est minoritaire.

Prendre des perspectives différentes

• Les changements climatiques ont trait à la fois à la politique, l'économie, la science, les droits de l'homme, l'énergie et la technologie.

• Explorer ces divers angles (et d'autres encore), et proposer un article aux chefs d'édition en leur montrant cette gamme de perspectives différentes.

• Editeurs et producteurs pourront, de leur côté, confier des sujets de reportage sur les changements climatiques à leurs journalistes, quelle que soit leur spécialité.

Présenter aussi les solutions

• Si les journalistes ne montrent pas également comment atténuer et s'adapter aux changements climatiques, le public pourrait baisser les bras et se détourner de la question.

Donner un lien concret

• Proposer un lien à des personnes, des lieux ou à des sujets intéressant se révèle une technique particulièrement utile lorsque le sujet traite des solutions ou des habitats, de plantes, ou d'animaux menacés par les changements climatiques.

Donner une voix et un visage à la question.

Utiliser les outils d'aide au reportage

• Captiver l'attention du lectorat en utilisant, lorsqu'ils existent :

• des sondages sur les questions des changements climatiques,

• des rapports d'enquête, des graphiques pour mieux expliquer les données complexes,

• et bien sûr, des vidéos, des sons et des photos.

Puiser à différentes sources

• Trop souvent, les journalistes mauritaniens ne répercutent que ce qu'annoncent les responsables lors des conférences.

• Les scientifiques font aussi d'excellentes sources - ils sont généralement comme vous à la recherche de la vérité.

• Mais veiller à traduire leur propos en des termes simples et accessibles à un public pas suffisamment averti.

• Ne pas oublier d'inclure les avis des autres parties prenantes, qu'il s'agisse de villageois locaux, des organisations non gouvernementales ou de grands dirigeants d'entreprises. Tous pourront apporter un éclairage.

• Si les dirigeants et les scientifiques ne font pas confiance, ne pas perdre du courage, et insister.

• Essayer de les approcher directement (lors de conférences ou de séminaires par exemple) pour leur poser des questions sur des sujets qu'ils n'abordent généralement pas pendant leurs déclarations publiques.

• Pour des sujets hautement techniques, proposer par exemple de vous faire relire par un scientifique. Cela pourrait permettre de gagner leur confiance ; • mais ce n'est pas une tactique conseillée pour ce qui est de sujets plus généraux ou si vos sources ont des opinions plutôt tranchées.

Question mondiale, retombée locale

• La majorité des lecteurs veut généralement savoir quel sera l'impact direct des changements climatiques sur sa vie - c'est un réflexe naturel.

• Le problème se pose donc de rassembler suffisamment d'informations scientifiques sur des localités spécifiques - cela peut s'avérer difficile, lorsque l'on ne sait pas ou s'adresser.

Donner le point de vue des populations locales

• Interviewer des citoyens ordinaires et donner la parole aux personnes les plus vulnérables aux changements climatiques :

• C'est un rôle important qui incombe aux journalistes. 

• Les communautés les plus démunies sont les plus exposées. Parfois, elles luttent déjà pour leur survie et disposent de moyens plus limités pour s'adapter.

• Leurs opinions ne sont pourtant généralement pas exprimées dans le traitement des changements climatiques par les journalistes dans le monde.

Comparez causes locales et mondiales

• Certains des impacts prévus des changements climatiques - comme des inondations ou des glissements de terrain peu fréquents chez nous, la pénurie en eau douce, l'évolution des populations d'animaux et de plantes - peuvent être également une conséquence des changements subis par l'environnement local, tels que la déforestation, la construction des routes ou la chasse et la cueillette non durables.

• Rechercher les changements intervenus dans l'environnement local. Des travaux de recherche pourraient expliquer en quoi ces changements sont dus à des causes plutôt locales ou mondiales.

• Eviter de mettre tout sur le compte des changements climatiques : les réponses à ce genre d'interrogations parfois n'existent tout simplement pas. • les scientifiques locaux sauront vous être utiles sur ce point.

Expliquer en quoi consiste l'adaptation

• Il serait intéressant que de nombreux articles de presse sur les changements climatiques, traitèrent de la manière dont les villes, les communautés et les populations peuvent s'adapter.

• Dans certains cas, l'adaptation peut nécessiter la construction de nouvelles grosses infrastructures ou de systèmes d'alerte rapide.

• Mais souvent, elle impliquera l'adoption de meilleures pratiques environnementales : la protection des écosystèmes côtiers, des terres humides et des forêts, l'exploitation durable des terres ou la préparation aux catastrophes.

• Dans chacun des cas, cela voudra dire modifier les modes de pensée : les lecteurs doivent pouvoir prendre les changements climatiques en compte dans leurs décisions quotidiennes.

• Ainsi, la sensibilisation est un autre rôle important qui incombe aux médias.

Chercher les chiffres

• Qui paiera pour l'adaptation aux changements climatiques dans le monde en développement ?

• La question s'impose et suscite déjà des controverses.

• Mettre l'accent sur des questions, telle que le financement des plans d'action nationaux pour l'adaptation, constitue un bon moyen de trouver des sujets de reportage et de leur donner du relief - surtout au vu de l'actuelle crise financière mondiale.

La couverture des sommets mondiaux

• La couverture d'un sommet mondial peut se révéler une expérience éprouvante, vu le nombre de personnes qu'on y rencontre et le nombre d'événements qui y sont organisés.

• Il peut donc être utile de nouer des contacts avec quelques membres la délégation de notre pays ou des participants locaux - ils sauront vous aider à obtenir et à recouper les informations.

• Faîtes connaître et analysez la position de notre gouvernement dans les négociations.

• Ne cherchez pas à couvrir tous les événements, choisissez plutôt quelques sujets que vous suivrez de très près.

Source : ONG AFE-Mauritanie 

Boumouzouna

Source : Ong Conades

Regroupement de la Presse Mauritanienne (RPM) : Communiqué de presse



Regroupement de la Presse Mauritanienne (RPM) : Communiqué de presse
M. Nouredine Miftah, Président de la Fédération des Editeurs du Maroc, M. Zahar Taeb, Président des directeurs de journaux deTunisie, M. Mamoudou Sy, Président du Regroupement de la Presse Mauritanienne, Mme Sumaya Raqiqi, Directrice du journallibyen «February» et M.Omar Belhouceit, Directeur- fondateur du journal «El Watan» d’Algérie, ont tenu, à Tunis, une séance de travail consacrée à l'examen de la situation des Editeurs du Maghreb

La séance de travail a eu lieu en marge de la rencontre de Hammamet (Tunisie) organisée les 23 et 24 janvier 2013 pour la mise en place du Forum de Déontologie des Journalistes Magrébins

Lors de la rencontre, les éditeurs maghrébins ont décidé la création d'uneFédération des Éditeurs du Maghreb. La réunion constitutive de cette fédération se tiendra à Rabat (Maroc). 


Les cinq responsables sus mentionnés se sont félicités de l'atmosphère empreinte de chaleur et de convivialité qui a prévalu au cours de cette rencontre historique. 

Nouakchott le 26 janvier 2013
Le Bureau Exécutif


Regroupement de la Presse Mauritanienne (RPM)
Siège : Immeuble Sémiramis 
Tel : 45256714 – 46412876 
Nouakchott - Mauritanie


Source : RPM (Mauritanie)

L’éditorial de La Nouvelle Expression : Haratines, doublement victimes !



L’éditorial de La Nouvelle Expression : Haratines, doublement victimes !
En 1978 c’était, Elhor. Le verbe de l’initiative était expressif sur le degré de l’injustice agissante qui était – et malheureusement reste être toujours - le lot du quotidien de cette communauté. En 2013, le manifeste des Haratine, - comme un rappel -, vient de planter le décor de l’état d’humiliation continuel le dont cette communauté est victime.

Deux initiatives de deux époques différentes qui pourraient être perçues comme une sonnette d’alarme afin d’amener les tenants du pouvoir à une prise de conscience sur le danger de la politique ininterrompue d’exclusion, de racisme, d’archaïsme sociétal et surtout d’esclavage. Deux événements qui ont comme référentiel la déliquescence de l’Etat.

Un Etat inexistant dans son rôle de vecteur de l’unité, de la cohésion et de la stabilité nationale. Un Etat communautaire et tribal. La culture de l’incivisme a des beaux jours devant elle.

Pour le besoin de l’histoire, en 1966, la Mauritanie a failli basculer ; en 1987, année de la tentative de prise du pouvoir des officiers noirs et après la parution du Manifeste du Négro-africain opprimé, dont on ne verra jamais la copie originale, a été le point de départ de la honteuse besogne du système ; en 1989, cette même Mauritanie a frisé la déchéance. 

Les années qui ont suivi étaient jalonnées des pires atrocités de l’histoire macabre de ce pays. Des années qui ont vu l’écoulement du sang de ses propres citoyens et la mise sur pied d’un mode d’emploi consacrant l’état d’exclusion pour certains citoyens, le népotisme, le racisme, le chauvinisme, le favoritisme, le tribalisme avec comme corollaires l’incivisme, l’inégalité et les vols de deniers publics, sans vergogne.

Comme par miracle, le pays échappe toujours de l’effondrement dans ses attributs territoriaux mais reste gravement affecté dans son tissu social. LaMauritanie tend de jour en jour en mauritaniland, véritable jungle où tout est permis car les tenants du pouvoir le veulent ainsi. La Mauritanie se divise en plusieurs sous-Mauritanies. Les tribus, les régions, les communautés se côtoient sur ce territoire sans une grande conviction d’appartenir ensemble à un pays, à une communauté de destin qu’il faut préserver, sauvegarder et épanouir dans la justice, la véritable justice…

Ces cris justifiés des Haratines, car les faits sont manifestes, ont été précédés par d’autres cris d’autres victimes ; et au rythme où va ce pays, notre pays, d’autres cris se succéderont aux cris de cette communauté haratine doublement victime ; une communauté haratine qui croupit sous l’esclavage et ses séquelles mais aussi sous le poids du regard et du rejet des autres communautés des victimes.

Le Haratine ou « Harnos » est tout simplement considéré comme étant un sous-homme, une chose. Une chose que tout le monde voit avec dédain et mépris. Et cela doit cesser. Cette injustice horizontale et verticale qui continue de frapper les Mauritaniens doit cesser pour une Mauritanie juste et égalitaire. Pour des citoyens à part entière et non entièrement à part.

Les Haratines, les victimes d’Inal, de Sorimalé, d’Azlat, de Jreida, de Tiguent…. S’invitent toujours à notre quotidien, un quotidien fait d’incertitudes. L’anarchie s’incruste dans une Mauritanie ou l’injustice continue d’être le mode d’emploi. La communauté des victimes s’agrandit et les privilégiés continuent à croire à l’infaillibilité de leur système pourtant agonissant.

Il n’est pas tard de bien faire. Il n’est pas tard de finir avec les pratiques moyenâgeuses et honteuses de l’esclavage, du racisme et de l’exclusion. Il est important d’admettre que toute entreprise qui a comme fondement l’injustice et l’hypocrisie est vouée à l’échec. 

La population haratine ou noire de ce pays a souffert et continue de souffrir. Le temps est plus que jamais venu pour dire non. Non aux privilèges indus. Non à la communautarisation de victimes mais surtout non à l’insouciance de la situation des autres ou tout simplement de la situation de ce pays. La Mauritanie doit être juste et égalitaire.

Seidi Moussa Camara

IRA : Nouvelle incinération en vue.



IRA : Nouvelle incinération en vue.
L’organisation de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA) a de nouveau menacé de procéder à une nouvelle incinération des traités du rite Malékite (Misbah Essalek Ala Eshel Elmessalek, El Adwa,Delil Erivagh Vi Messaili El Itivagh entre autres) qu’elle considère comme un vecteur essentiel de la promotion du Fiqh de l’esclavage. 

S’exprimant dans un meeting organisé à Magta Lehjar le dimanche 27 janvier 2012, le Faqih de l’organisation Mohamed Vall Ould Mohamed a déclaré que son organisation cherche actuellement quelques livres de ce rite pour les incinérer assurant que l’incinération passée n’est qu’un début. 

Mohamed Vall Ould Mohamed a invité les Oulémas de Mauritanie à une émission télévisée pour que chacun expose ses arguments puisés strictement du Coran et de la Sunna sur la problématique de l’esclavage loin des points de vue et des opinions d’un quelconque être humain.

L’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste entreprend depuis quelques jours une caravane depuis la ville de Néma à plus de 1000 kilomètres à l’est deNouakchott. Déjà plusieurs meetings populaires ont été organisés tout au long de la route de l’espoir : Néma, AiounKiffa, Magta Lehjar, Aleg (lundi 28 janvier),Boutilimit (mardi 29 janvier) avant que les caravaniers n’arrivent à Nouakchott où ils prévoient de faire un important rassemblement populaire.

L’affaire Bouamatou délie les mauvaises langues.



L’affaire Bouamatou délie les mauvaises langues.
L’affaire fiscale des établissements Bouamatouou ce qui semble prendre l’allure d’un conflit qui opposerait en coulisses le célèbre homme d’affaires au pouvoir de Aziz, délie certaines langues mais pas celles auxquelles on pouvait s’attendre en pareilles circonstances.

A dessein, cette affaire a tout de suite été sortie de son contexte normal et routinier pour constituer, entre les mains expertes de certains manipulateurs professionnels pétris aux méthodes de nos médias officiels des années 80-90, une occasion inespérée de déstabiliser l’édifice Azizde l’intérieur en lui opposant ses propres cousins et amis.

Le jeu des faux défenseurs de Bouamatou dans cette affaire d’impôts est d’ailleurs visible à l’œil nu puisque nul ne parle du sujet en question, à savoir le redressement fiscal incriminé en essayant de mettre en évidence les lacunes ou les vices de forme ou de procédure qu’il comporte. 

Tous n’ont qu’un seul mot à la bouche, les vertus de mécène de l’homme d’affaires, non sans rappeler à son adresse qu’il fut le bienfaiteur de celui qui chercherait aujourd’hui à le casser.

Une bien étrange manière de se servir de Bouamatou pour liquider Aziz mais cette entreprise diabolique doit désormais composer avec l’intelligence du patron de BSA et l’extraordinaire aptitude à résister à l’intoxication et à la manipulation qui sont les propres de tous les hommes d’affaires compétents.

Elle doit également composer avec le fait que, pour être projetées dans la durée, la fortune, la réputation et la position sociale de Bouamatou, qui sont antérieurs au pouvoir de Aziz, demeureront bien au-delà de celui-ci mais également au-delà de la portée des conflits qui l’opposent à certains marginaux dont la philosophie se fondent depuis la nuit des temps sur le principe Machiavélique de diviser pour régner. 

En effet, la générosité de Ould Bouamatou, son patriotisme et le rôle qu’il a joué en 2009 pour contribuer à la stabilité du pays livré depuis 2007 aux démons deSidioca, de Zein Ould Zeidane et de Ould Waghef, n’ont pas besoin de témoignages controversés de quelques politiciens et pseudo intellectuels véreux qui cherchent aujourd’hui à trouver dans la division du clan présidentiel le moyen inespéré d’éliminer ses personnalités les plus en vue en les dressant les unes contre les autres.

Ceci est d’autant plus vrai que Ould Bouamatou n’a pas besoin de certificats de bonne conduite ni d’attestations sur fond de professions de foi pour faire valoir ses droits à un respect qu’on ne peut valablement lui contester tant que la valeur des hommes se mesure à l’aune de l’amour du pays et de la persévérance dans le travail. 

La question qui se pose aujourd’hui est donc une affaire d’impôts dont la démesure peut porter à confusion sur les véritables mobiles qui se cacheraient derrière l’attitude de nos percepteurs. Pourquoi ne pas poser l’éventualité d’un coup fourré qu’un Premier Ministre, entouré d’une horde de conseillers aux reflexes humanoïdes, a planifié pour faire aboutir le plan inachevé de la succession de Aziz consécutif à la blessure du 13 Octobre 2012 ?

Pourquoi ne pas poser également l’éventualité d’une reprise en main des services fiscaux par la mafia anti Bouamatou du Club Lekniv qui a encore beaucoup d’hommes dans les rouages du ministère des Finances et beaucoup de raisons de penser que le meilleur moyen d’anéantir ses deux ennemis jurés, Aziz-Bouamatou, c’est de faire croire à chacun d’entre eux que l’autre subordonne ses moyens pour le liquider ?

Pourquoi ne pas admettre que l’exile volontaire de Bouamatou répond à des impératifs de développement plutôt qu’à des mobiles politiciens dont l’homme n’a ni le temps, ni le tempérament, ni le goût ? On a vu des hommes d’affaires délocaliser au Mali et en Gambie pour moins que ce dont on soupçonneBouamatou.

De toute façon, ni Bouamatou, ni Aziz n’ont intérêt à se donner en spectacle dans une arène où les laudateurs, les voyous politiques et intellectuels, les malfrats, les pilleurs des deniers publics, les esclavagistes et les fossoyeurs de la morale et de la démocratie tiennent les premières loges et où l’intérêt national se confond le plus souvent avec l’idée qu’on se fait de l’intérêt personnel ou au mieux de tribu. 

M.S.Beheite 





Source : Mohamed Saleck

jeudi 17 janvier 2013

ولد عبد العزيز يتوجه إلى فرنسا لتقلي فحوصات طبية



الأخبار (نواكشوط) ـ توجه الرئيس الموريتاني محمد ولد عبد العزيز صباح اليوم الخميس (17/01/2013)، إلى العاصمة الفرنسية باريس، قادما من أبوظبي بالإمارات العربية لتقلي فحوصات طيبة في مستشفى" بيرسي" بفرنسا.

وحسب بيان رسمي نشرته الوكالة الحكومية اليوم فقد غادر الرئيس الموريتاني محمد ولد عبد العزيز أبوظبي بعد ظهر اليوم متوجها إلى باريس لإجراء فحوصات طبية".

ويرافق ولد عبد العزيز في هذا السفر كل من :
- إسلكو ولد أحمدإزيدبيه، مديرديوان رئيس الجمهورية 
- دمان ولد أحمد همر، مدير عام تشريفات الدولة

وكان ولد عبد العزيز قد تلقى العلاج في مستشفى "بيرسي" بباريس، قبل أشهر بعيد إصابته بطلقات نارية بالقرب من حامية "إطويله" العسكرية شمال العامة نواكشوط.

Urgent : Dénouement de la crise des professeurs arbitrairement mutés



Urgent : Dénouement de la crise des professeurs arbitrairement mutés
La crise de l’enseignement qui a duré quelques mois aurait enfin abouti à un règlement consensuel qui satisfait aussi bien les professeurs grévistes que la tutelle, mettant ainsi terme à un malaise qui a occupé sans doute les seconds rôles dans les crises qui frappent le pays, après l’impasse politique. 

Selon des sources généralement bien informées, l’accord qui permettra de fermer cette triste parenthèse de l’enseignement, conclu entre les deux parties, stipule le départ des enseignants vers leurs nouveaux lieux d’affectation avant dimanche 20 janvier courant. 

Cela avec la perspective du retour de 28 d’entre eux vers leurs établissements initiaux au 1er mars prochain ainsi que la mutation de deux d’entre eux vers la capitale Nouakchott et le reste vers les wilayas de leur choix en dehors de la capitale et de leurs ex structures d’enseignement. 

Un accord salutaire qui doit être préservé coute-que-coute par les professeurs, toujours confrontés à une autorité déterminée à mettre en œuvre ses décisions relatives à cet épineux dossier, comme en atteste les derniers éclairages faits par le ministre d’Etat à l’éducation devant les députés, qui attribue tout le tort aux enseignants grévistes. 


Source : MOML

ALGERIE. Bel Mokhtar, contrebandier, islamiste et agent double



Créé le 10-12-2012 à 13h35 - Mis à jour le 17-01-2013 à 09h34

Les djihadistes qui ont pris en otage des "Occidentaux" ont dit être sous les ordres de cet ex-chef d'Aqmi. Portrait.

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L'Algérien Mokhtar Bel Mokhtar, dit le Borgne (SIFAOUI MOHAMED/SIPA)
L'Algérien Mokhtar Bel Mokhtar, dit le Borgne (SIFAOUI MOHAMED/SIPA)
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Des djihadistes ont pris en otage, mercredi 16 janvier, près de 50 "Occidentaux" dans une attaque contre un site gazier dans le sud de l'Algérie. Les assaillants ont dit être sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, dit "Le Borgne", un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qu'il a introduit dans le nord du Mali. "Le Borgne" a cependant été récemment écarté du groupe djihadiste et a créé sa propre katiba (unité combattante). Difficile pour l'heure de confirmer l'information selon laquelle il aurait dirigé cette opération. Le "Nouvel Observateur" lui avait consacré un portrait le 12 décembre 2012 que nous republions. 
El-Aouar ("le borgne"), 41 ans, plus connu, en Algérie, comme un contrebandier mangeant à tous les râteliers que comme un salafiste djihadiste pur et dur, aurait monté sa propre phalange (katiba) dans le Sahara, "les signataires par le sang". Cela faisait plusieurs semaines que la rumeur courait : le Borgne avait pris ses distances avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), autoproclamé Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont les combattants sont à 95% algériens.

L'oeuvre des services algériens

Avant la katiba du Borgne, il y a eu la création d'Ansar- Eddine (les partisans de la religion), composé de Touaregs, et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), essentiellement constitué de salafistes originaires de l’Afrique de l’Ouest et qui se sont joint à la rébellion du MNLA lors de la conquête du Nord-Mali Pour les services occidentaux, ces différents mouvements sont le résultat payant des infiltrations des groupes armés par, principalement, les services algériens, puis mauritaniens, nigériens et maliens. But de la manœuvre : affaiblir le GSPC, la principale force islamique au Sahel, en atomisant la mouvance salafiste.

Formé en Afghanistan

Bel Mokhtar écume le désert depuis 23 ans. Il est aussi connu sous le surnom de "Mister Marlboro", tant il est réputé avoir le monopole de la fameuse cigarette dans tout le Sahara. A 17 ans, en 1989, sous prétexte de faire le petit pèlerinage (omra), il s’envole pour l’Arabie Saoudite, puis gagne l’Afghanistan où il reçoit une formation militaire pendant un an. Originaire du Sud algérien, le Borgne n’adhère pas au Front Islamique du Salut (FIS) et ne s’engage pas non plus dans les groupes armés islamiques qui pullulent depuis l’interruption du processus électoral par l’armée algérienne en janvier 1992. La décennie de guerre civile qui s’ensuivra fera 150.000 morts et des milliers de disparus.
Bel Mokhtar, lui, met son stage de guérilléro au service de divers trafics. Il forme une milice puissamment armée. Les autorités algériennes ferment les yeux ? Des mauvaises langues disent qu’il travaille alors pour le Département de la recherche et de la sécurité (DRS), l’héritier de la redoutable sécurité militaire (SM) que les Algériens, qui ont un sens de l’humour aigu, avaient baptisée "Sport et Musique" !

Du business saupoudré d'islamisme

En 1998, il se rapproche du GSPC, qui prend ses distances avec le sanguinaire Groupe islamique armé (GIA). Au Sahel, le GSPC est sous la coupe de Yahia Djouadi, 43 ans, le bras droit d’Abdelmalek Droudkel, l’émir national qui se terre dans les montagnes de Kabylie. Bel Mokhtar garde sa milice et escorte les convois de drogue des narcos colombiens, qui arrivent d’Afrique de l’Ouest.
Selon un salafiste mauritanien ayant travaillé avec le Borgne, ce dernier aurait essayé de convaincre l’islamopathe Abid Hammadou, dit Abou Zeïd, le preneur d’otages occidentaux qui contrôle la katiba du Nord-Mali, d’arrêter les kidnappings qui nuisent au business. Et de mettre sa phalange au service des narcos. Toujours selon le Mauritanien, Abou Zeïd aurait accepté de travailler avec les Colombiens, tout en continuant la traite des hommes, pour donner une couleur "islamique" à sa dérive délinquante.