Des cadres négro-mauritaniens de la majorité présidentielle ont organisé hier une marche de protestation contre les récents propos de l’ex chef d’Etat Ely Ould Mohamed Vall dans lesquels il avait nié l’existence de déportations de citoyens mauritaniens dans les années et démenti avoir été impliqué dans les purges des années de braise.
La marche à laquelle avait participé plusieurs cadres négromauritaniens s’était ébranlée de l’ancienne maison des jeunes en direction de la villa de l’ex colonel président située en face de la wilaya de Nouakchott à l’entrée du Ksar côté protection civile. Les propos d’Ely ont été interprétés comme un acte de déculpabilisation inadmissible, puisque le nom de l’ancien directeur général de la sureté nationale et bras droit de Ould Taya était cité dans toutes les exactions commises dans les années 80 et 90. Jamais les parents victimes n’avaient cessé de réclamer justice, mais leurs appels toujours restés vains ne pouvaient leur faire oublier la tragédie des déportations et des liquidations de cette période noire de la Mauritanie. En osant se présenter à l’opinion comme blanc sur neige, Ely n’avait pas beaucoup réfléchi aux conséquences irréversibles de son lapsus, puisque l’élan de protestation dont il fait l’objet aujourd’hui peut toujours conduire les autorités à revoir leurs attitudes à son égard, surtout qu’il n’est pas en odeur avec les pouvoirs publics qu’il ne cesse d’appeler au forcing pour quitter le pouvoir. Pour Ely, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la précipitation des événements l’accablant est alimentée par le régime en place qui selon lui est en train de mener une vaste campagne de désinformation, lui attribuant des propos inauthentiques relatifs aux douloureux événements entre le Sénégal et la Mauritanie.
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