C’est une balle dans la tête ou quoi exactement?'
A la suite de son agression, à son bureau, au Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, où elle est la conseillère en communication,Mountaha avait pris un congé médical de 15 jours. Son choc aurait pu en rester là. Mais, Mountaha continue à avoir toujours l’ombre de son agresseur derrière le dos.
"Ce matin, mon agresseur est passé au Commissariat aux Droits de l’Homme. C’est un collègue qui m’a informé. Il est revenu sur les lieux du crime en toute impunité et avec la complicité du Commissariat qui l’a laissé entrer dans les locaux. Ça, c’est pour me narguer. C’est clair. Le Commissariat aux Droits de l’Homme est complice dans cette affaire de A jusqu’à Z.
Comment peuvent-ils laisser cette créature entrer là-bas? Il a passé tout son temps à m’insulter, à me calomnier, à dire du n’importe quoi sur ma personne, dans le secrétariat du Commissaire aux Droits de l’Homme", rouspète Mountaha.
Puis, elle ajoute : "Je ne me sens plus en sécurité. Cette créature peut rentrer là-bas quand elle veut au Commissariat aux Droits de l’Homme. Qu’est-ce qu’elle veut ? M’ôter la vie ou quoi ? Je dénonce l’attitude du Commissariat aux Droits de l’Homme, la situation dans laquelle je suis et celle de la justice. J’en ai marre. Je m’adresse directement au Président de la République pour qu’il fasse quelque chose."
Elle poursuit, la voix noyée dans un coulis de cri, de frustration, de peur, d’inquiétude et d’énervement: "Je suis terrorisée. La prochaine étape, c’est quoi ? C’est une balle dans la tête ou quoi exactement. C’est inadmissible. C’est grave. Ma dignité continue à être piétinée. La dignité est le premier droit d’un être humain."
Babacar Baye Ndiaye
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