dimanche 10 juin 2012

Lettre ouverte à Monsieur le DGA de l’Imprimerie Nationale


Après les Tribunaux Correctionnel, du Travail et celui d’Appel, voici que la chambre Civile et Sociale N° 1 près de la Cour d’Appel de Nouakchott, à l’issue de son audience du 28 mai 2012, rend à son tour son verdict par la confirmation absolue en ma faveur du jugement émis par le Tribunal du Travail et la condamnation de l’Imprimerie Nationale à réparer les préjudices commis à mon endroit.

Ce sera donc le quatrième jugement paru en ma faveur alors que l’Imprimerie Nationale (en dépit de tout ce dont elle dispose comme moyens), ne soit parvenu à obtenir gain de cause. Quatre jugements dont les auteurs sont connus de notoriété publique par leur compétence, ainsi que leur intégrité morale. Il s’agit là, à mes yeux, d’une victoire éclatante et sans appel aussi bien pour la justice mauritanienne que pour moi-même.

En dépit de ce succès éclatant, j’aurai par ailleurs appris de sources concordantes, que vous menez une campagne farouche contre toute éventuelle régularisation de ma situation à un moment où il existe portant à un très haut niveau, une réelle volonté de réparer le préjudice tant moral que matériel que j’ai subi.

Dans le cadre de cette campagne que vous menez contre moi (et qui, je l’avoue, me surprend à plus d’un titre), vous évoquez en coulisse, deux griefs à mon encontre : D’avoir torturé physiquement le très ancien Directeur Général de l’Imprimerie Nationale El Hadrami Ould AbdSelam. D’avoir entretenu durant mon séjour à l’Imprimerie nationale, des ̋rapports douteux ̋ avec certains directeurs de journaux indépendants.

S’agissant du premier point, sur lequel je ne m’étendrai pas longtemps, car la justice mauritanienne à travers le Tribunal Correctionnel de Nouakchott a apporté un démenti flagrant puisque n’ayant disposé d’aucune preuve matérielle (documents sanitaires par exemple) à part le témoignage de deux employés (certainement en leur insue) dont les déclarations en sa faveur en leur qualité de subordonnés ne peuvent être prises en considération.

Mais à supposer que je l’ai réellement frappé, j’accepterais que quiconque m’en fasse le reproche sauf de votre part puisque vous avez été le premier à inaugurer ce comportement comme en témoignent la petite table de bureau encore existante dans le bureau de l’actuel occupant ainsi que la quasi-totalité du personnel.

Sur ce point précis, j’avoue que vous avez été tous les deux irresponsables  à mon égard, moi qui ai tenu à ce que vous vous réconciliez et à vous présenter mutuellement des excuses publiques devant votre personnel déjà largement informé de ce qui venait de se produire entre ses deux principaux responsables. J’aurai pu, (en ma qualité de témoin oculaire et de négociateur), exploiter en son temps, le caractère d’irresponsabilité qui vous anime tous les deux et prouver au gouvernement comme à l’opinion publique nationale que votre choix était inapproprié puisque vous n’incarnez aucun caractère crédible de responsabilité. Quant au deuxième point, relatif à mes rapports douteux avec la presse (pour vous citer textuellement), vous n’avez fait qu’induire vos interlocuteurs en erreurs. Pourquoi ?

Parce que dans la seule demande d’explication qui m’a été adressée rédigée et signée de vous-même, il n’est fait mention d’aucune malversation financière de quelque ordre que ce soit. Cette accusation si grave, méritait pourtant d’être clairement soulignée en tant que motif majeur retenu à mon égard. Pourquoi ne l’avez-vous pas fait? Est-ce par manque de temps ou souci de ne pas m’accabler davantage ? je ne le crois pas. Il en est également de même pour ce qui concerne la décision de licenciement où aucun motif d’ordre pécunier n’est retenu en mon encontre.

Les soupçons de détournement font traditionnellement l’objet d’enquête administrative par les instances de l’Etat (Inspection Générale d’Etat par exemple). Pourquoi de telles actions n’ont pas été suscitées en leur temps pendant que j’étais encore à l’Imprimerie Nationale ? De quelles preuves matérielles disposez-vous en terme de décharge ou de reçu de ma part vis-à-vis des personnes concernées?

Pourquoi la mission de l’inspection générale d’Etat qui vient de quitter l’Imprimerie Nationale après y avoir effectué un séjour prolongé ne m’a pas demandé de restituer des sommes indûment perçues? A toutes ces questions, vous avez été incapable - comme toujours - de produire la moindre preuve justifiant vos fausses allégations et vous avez continué à adopter une fuite en avant.

Cette même carence est aussi le résultat de l’énorme difficulté éprouvée par vos trois avocats de pouvoir défendre votre dossier auprès de toutes les juridictions concernées et je comprends l’angoisse qui vous anime aujourd’hui de me revoir parmi vous à l’Imprimerie Nationale parce que j’incarne l’expérience, la compétence et le sens des relations que ni vous, ni quelconque autre à l’Imprimerie Nationale n’en possèdent.

Je vous donne raison de ne pas souhaiter ce retour pourque vous y restiez seul maître à bord. Cette attitude de votre part à mon égard est pourtant bien différente de l’accueil fraternel que je vous ai réservé venant fraîchement de Boumdeid où lorsque vous m’avez été affecté en qualité d’agent au Service du Contrôle de Gestion, je vous ai considéré à mes côtés le collaborateur le plus proche.

Retenez tout simplement que la présente note est beaucoup plus destinée à ceux que vous entretenez en coulisse plus qu’à vous même. Sachez aussi, en guise de conclusion, que par cette attitude inamicale, vous m’incitez au cas où vous persisteriez dans ce comportement diffamatoire, à introduire une plainte auprès du parquet de la République contre votre personne que je respectais beaucoup, pour l’usage de la dénonciation calomnieuse.

A bon entendeur

Taleb Ely Ould Sid’Ahmed 
ets_assis@gmail.



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