Les services du ministère des finances ont procédé depuis le mois de février 2012 à la suspension du salaire du président de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste, Birame Ould Dah Ould Abeid qui croupit en prison depuis quelques mois à la suite de l’incinération de traités du rite Malékite. Son dernier traitement lui a été viré au titre du mois de janvier 2012. Or, le leader d’IRA est un fonctionnaire du ministère de la justice en qualité de greffier depuis la moitié des années 80. Partout où ses parents sont passés pour demander des renseignements (Commission nationale des droits de l’homme, direction du budget, service de la solde, Primature), c’était le black out total. Personne ne semblait savoir la raison ni l’origine de la mesure ! Quand bien même, elle a été précipitamment appliquée. Pourtant, le Président de l’IRA a été reversé avec un grand groupe au premier ministère depuis plusieurs années. Tous, à part ceux qui ont été nommés, ont disparu dans la nature et continuaient à percevoir régulièrement leur salaire. D’autres fonctionnaires de tous les ministères, des centaines voire des milliers ne connaissent plus leur situation administrative tellement ils ont rompu les amarres depuis plusieurs années. Ils sont émigrés en France, aux Etats Unis, en Belgique, en Suède ou commerçants au Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau, au Congo et ailleurs. Ces fonctionnaires fantômes continuent à percevoir leur salaire parfois même assorti d’indemnités diverses dont celles d’heures supplémentaires ! Que le salaire d’un fonctionnaire en situation irrégulière soit suspendu n’a absolument rien d’anormal. Mais pour le cas de Birame particulièrement, cela dénote presque de l’acharnement sur un homme qui dérange un pouvoir aux aguets auquel il a pourtant offert avec l’incinération des livres une réelle opportunité de détourner l’opinion nationale de son quotidien difficile vers la condamnation unanime d’une action exagérément instrumentalisée. Depuis l’application de la mesure de suspension du salaire de Birame, sa famille : Son épouse Leila Mint Ahmed Ould Khliva, ses cinq enfants, ses sept sœurs, son grand frère aveugle et leurs enfants et une poignée de victimes de l’esclavage dont Yarg et Said qu’il prenait en charge vivent dans une situation dramatique. Une instrumentalisation en plus pour serrer l’étau autour d’un homme afin de le dessaisir d’une problématique pourtant réelle. |
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