Jamais en Mauritanie on a assisté à ce tohu-bohu, ce clin- clan, cette avalanche de propos réciproquement adressés par les acteurs politiques, ces manifestations de la rue, ces mouvements de lutte contre les injustices, ces poussées revendicatives d’une jeunesse en mal de modèles et portée à s’inspirer d’autres marches révolutionnaires.
Dans ce brouillamini politique qui monte comme une mer en furie, la longue caravane des barbus a entamé une ultime étape dans une odyssée qui n’a pas encore fini de révéler tous ses plans de conquête du pouvoir politique.
Ceux qui dans tout le monde arabe montrent leurs barbes dans les manifestations ne sont plus de simples prêcheurs d’un islam tolérant, fraternel ils sont des porte-char d’une guerre contre les valeurs d’un occident symbole d’une dépravation des valeurs. Ils sont des « messies », des « réparateurs » en terre islamique.
La Mauritanie est au confluent de tout ce mélange de genres, d’idées, de rêves, de passions et de révolution en marche. Le printemps arabe n’est plus un accident de l’histoire, ce n’est plus un effet domino, c’est devenu une philosophie, une « science idéologique » au sens où elle a intégré la pensée politique de tous les peuples qui ont déconstruit le mythe d’un pouvoir éternel qui confisque les libertés et dicte sa volonté.
Aucun pays en Afrique et dans le Maghreb n’est à l’abri de toutes ces voix contestatrices qui battent le pavé, brandissent des slogans et occupent leur place « Tahrir ». Il s‘agit pour tous ces dictateurs et pseudo-démocrates encore au trône de se préparer armes et bagages à libérer la route pour laisser passer les colonnes populaires qui déferlent tant que la justice n’est pas servie au peuple comme la chose la mieux consommée.
Tant que le mensonge colle à la peau de ces Rais et tant que les faux –semblants utilisés pour duper le peuple sont la thérapie contre la colère populaire. Que les politiques se détrompent, ils ne sont pas les messagers du peuple dans ce qui se passe ailleurs et en Mauritanie. Ils doivent se raviser et inventer leurs propres armes de conquête du pouvoir autrement que par de simples slogans qui sonnent comme des tambours dans l’eau.
En lieu et place qu’ils proposent des modèles de gouvernance, d’alternance politique, de types d’homme qui puisse prendre en main le destin du peuple. Une fois tous ces outils de sélection, de références produites, le peuple saura sur qui compter pour son présent et son avenir.
Il ne s’agit plus de croire ce que dit aujourd’hui Aziz ou ce qui dira demain son successeur mais d’être en mesure de lui donner sa confiance et de la retirer si cela est devenu nécessaire au début ou à la fin de son mandat sur la base d’un cahier de charge, d’un contrat susceptible d’être résilié. Nous sommes dans une situation tellement confuse qu’il est difficile de faire la part des choses. Aziz est –il gênant parce qu’il barre la route à de prétendants à son fauteuil avant l’heure, doit-il quitter parce que rien ne va dans le pays ?
Ou encore parce qu’il avait fait un coup d’Etat pour gagner une élection démocratique contestée puis reconnue ? L’opposition et toute l’opinion favorable à son départ serait-elle prête à accepter le « tarhil » de cet homme par un coup de force ? A force de se mobiliser pour le départ de Aziz avant la tenue d’élections présidentielles, il y a lieu de se demander si l’histoire n’est pas en train de se répéter dans le pays au million de coup d’Etat …
Cheikh Tidiane Dia
Dans ce brouillamini politique qui monte comme une mer en furie, la longue caravane des barbus a entamé une ultime étape dans une odyssée qui n’a pas encore fini de révéler tous ses plans de conquête du pouvoir politique.
Ceux qui dans tout le monde arabe montrent leurs barbes dans les manifestations ne sont plus de simples prêcheurs d’un islam tolérant, fraternel ils sont des porte-char d’une guerre contre les valeurs d’un occident symbole d’une dépravation des valeurs. Ils sont des « messies », des « réparateurs » en terre islamique.
La Mauritanie est au confluent de tout ce mélange de genres, d’idées, de rêves, de passions et de révolution en marche. Le printemps arabe n’est plus un accident de l’histoire, ce n’est plus un effet domino, c’est devenu une philosophie, une « science idéologique » au sens où elle a intégré la pensée politique de tous les peuples qui ont déconstruit le mythe d’un pouvoir éternel qui confisque les libertés et dicte sa volonté.
Aucun pays en Afrique et dans le Maghreb n’est à l’abri de toutes ces voix contestatrices qui battent le pavé, brandissent des slogans et occupent leur place « Tahrir ». Il s‘agit pour tous ces dictateurs et pseudo-démocrates encore au trône de se préparer armes et bagages à libérer la route pour laisser passer les colonnes populaires qui déferlent tant que la justice n’est pas servie au peuple comme la chose la mieux consommée.
Tant que le mensonge colle à la peau de ces Rais et tant que les faux –semblants utilisés pour duper le peuple sont la thérapie contre la colère populaire. Que les politiques se détrompent, ils ne sont pas les messagers du peuple dans ce qui se passe ailleurs et en Mauritanie. Ils doivent se raviser et inventer leurs propres armes de conquête du pouvoir autrement que par de simples slogans qui sonnent comme des tambours dans l’eau.
En lieu et place qu’ils proposent des modèles de gouvernance, d’alternance politique, de types d’homme qui puisse prendre en main le destin du peuple. Une fois tous ces outils de sélection, de références produites, le peuple saura sur qui compter pour son présent et son avenir.
Il ne s’agit plus de croire ce que dit aujourd’hui Aziz ou ce qui dira demain son successeur mais d’être en mesure de lui donner sa confiance et de la retirer si cela est devenu nécessaire au début ou à la fin de son mandat sur la base d’un cahier de charge, d’un contrat susceptible d’être résilié. Nous sommes dans une situation tellement confuse qu’il est difficile de faire la part des choses. Aziz est –il gênant parce qu’il barre la route à de prétendants à son fauteuil avant l’heure, doit-il quitter parce que rien ne va dans le pays ?
Ou encore parce qu’il avait fait un coup d’Etat pour gagner une élection démocratique contestée puis reconnue ? L’opposition et toute l’opinion favorable à son départ serait-elle prête à accepter le « tarhil » de cet homme par un coup de force ? A force de se mobiliser pour le départ de Aziz avant la tenue d’élections présidentielles, il y a lieu de se demander si l’histoire n’est pas en train de se répéter dans le pays au million de coup d’Etat …
Cheikh Tidiane Dia
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