D'une ville de la Mauritanie jusqu'à un tribunal espagnol et même jusqu'au Vatican, l'histoire du mariage d'une adolescente de 14 ans présente dorénavant des ramifications internationales et religieuses.
Les Oulémas mauritaniens ont fait appel au Pape Benoît XVI afin qu'il intervienne en faveur de la libération des parents d'une mineure, détenus en Espagne pour avoir obligé la jeune adolescente à se marier. PourSidna, un proche de la famille, " Il est temps qu’on règle cette affaire.Le gouvernement ne prend pas l’affaire au sérieux sinon, il l’aurait réglé depuis."
Au cours de l'été 2007, Mohamed Ould Abdellahi et sa femme quittent l'Espagne pour se rendre dans leur région natale d'Assaba. A l'occasion de ces vacances, le couple décide d'arranger le mariage de sa fille, âgée de 14 ans, et de son cousin de 40 ans. Les cousins se marient souvent en Mauritanie.
Les Oulémas mauritaniens ont fait appel au Pape Benoît XVI afin qu'il intervienne en faveur de la libération des parents d'une mineure, détenus en Espagne pour avoir obligé la jeune adolescente à se marier. PourSidna, un proche de la famille, " Il est temps qu’on règle cette affaire.Le gouvernement ne prend pas l’affaire au sérieux sinon, il l’aurait réglé depuis."
Au cours de l'été 2007, Mohamed Ould Abdellahi et sa femme quittent l'Espagne pour se rendre dans leur région natale d'Assaba. A l'occasion de ces vacances, le couple décide d'arranger le mariage de sa fille, âgée de 14 ans, et de son cousin de 40 ans. Les cousins se marient souvent en Mauritanie.
Mais les parents de Bouna se sont trouvés soumis à la loi espagnole lorsque l'adolescente a décidé de porter plainte. De plus, Moukhtar Salem n'est pas seulement un cousin. Il a aussi 26 ans de plus.
Un tribunal de Cadix a rendu son jugement en 2009 : une condamnation de trois ans pour le père, de cinq ans pour la mère, et de 18 ans pour le cousin devenu l'époux de la jeune fille. Au cours du printemps, la cour a confirmé les condamnations et les jugements infligés en premier lieu.
Le 20 août, le Club de la Pensée islamique et du Dialogue des Civilisations a adressé le 20 août une lettre au pape Benoit XVI pour lui " demander d’intercéder en faveur de la famille mauritanienne détenue en Espagne". "Nous comptons sur votre sens élevé de l’humanisme pour aider à la libération de cette famille", écrit ainsi Hamden Ould Tah,président du groupe. Selon lui, "la résolution de ce problème permettra de rapprocher encore davantage chrétiens et musulmans et contribuera au dialogue entre ces religions."
En réponse, l’évêque de Nouakchott, qui a réceptionné la lettre, a promis " de la transmettre le plus rapidement possible au pape Benoit XVI. " Cette affaire a toutefois soulevé des réactions véhémentes.
" Nous sommes d’accord qu’il faut respecter les lois espagnoles mais il faut aussi que la justice espagnole prenne en considération la spécificité culturelle et les coutumes mauritaniennes, et ce pour plus d’équité dans les jugements rendus dans cette affaire", s'exclame Bah, un jeune enseignant.
"Ce n’est pas normal qu’on envoie en prison des gens qui n’ont fait que pratiquer leur religion. Pourtant on dit que l’Europe, c’est la patrie des Droits de l’Homme," déclareMariem.
"Ces gens sont en prison tout simplement parce qu’ils ont appliqué les modalités du mariage", dit Aboubekrine.
Le gouvernement mauritanien a fait passer un projet de loi sur l’extradition des prisonniers entre la Mauritanie et l’Espagne, en février dernier. Certains pensent que ce projet a été adopté afin d'accélérer le processus d'extradition.
L'adolescente se trouve maintenant en Espagne, hébergée en famille d'accueil.
Par Bakari Gueye pour Magharebia à Nouakchott
Source:Magharébia (EUA)
Un tribunal de Cadix a rendu son jugement en 2009 : une condamnation de trois ans pour le père, de cinq ans pour la mère, et de 18 ans pour le cousin devenu l'époux de la jeune fille. Au cours du printemps, la cour a confirmé les condamnations et les jugements infligés en premier lieu.
Le 20 août, le Club de la Pensée islamique et du Dialogue des Civilisations a adressé le 20 août une lettre au pape Benoit XVI pour lui " demander d’intercéder en faveur de la famille mauritanienne détenue en Espagne". "Nous comptons sur votre sens élevé de l’humanisme pour aider à la libération de cette famille", écrit ainsi Hamden Ould Tah,président du groupe. Selon lui, "la résolution de ce problème permettra de rapprocher encore davantage chrétiens et musulmans et contribuera au dialogue entre ces religions."
En réponse, l’évêque de Nouakchott, qui a réceptionné la lettre, a promis " de la transmettre le plus rapidement possible au pape Benoit XVI. " Cette affaire a toutefois soulevé des réactions véhémentes.
" Nous sommes d’accord qu’il faut respecter les lois espagnoles mais il faut aussi que la justice espagnole prenne en considération la spécificité culturelle et les coutumes mauritaniennes, et ce pour plus d’équité dans les jugements rendus dans cette affaire", s'exclame Bah, un jeune enseignant.
"Ce n’est pas normal qu’on envoie en prison des gens qui n’ont fait que pratiquer leur religion. Pourtant on dit que l’Europe, c’est la patrie des Droits de l’Homme," déclareMariem.
"Ces gens sont en prison tout simplement parce qu’ils ont appliqué les modalités du mariage", dit Aboubekrine.
Le gouvernement mauritanien a fait passer un projet de loi sur l’extradition des prisonniers entre la Mauritanie et l’Espagne, en février dernier. Certains pensent que ce projet a été adopté afin d'accélérer le processus d'extradition.
L'adolescente se trouve maintenant en Espagne, hébergée en famille d'accueil.
Par Bakari Gueye pour Magharebia à Nouakchott
Source:Magharébia (EUA)
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