...ni entre celles d’autrui ».
Le président du groupe « MEPIPS »d’édition et de presse Mohamed Salem Ould Haiba dit que les leaders de l’opposition en Mauritanie « ne savent pas ce qu’ils veulent », indiquant que les contrepouvoirs d’un système sont supposés être des partis politiques ayant un but précis, des programmes politiques et aspirant à gagner la confiance du peuple, pour leur confier la gestion des affaires publiques de l’Etat à travers les urnes.
Ould Haiba a souligné dans une déclaration faite samedi 7 avril courant que ceux qui revendiquent le départ de Ould Abdel Aziz « violent la légalité constitutionnelle », précisant que « ceux qui s’alignent aujourd’hui dans les manifestations réclamant le départ du président Ould Abdel Aziz du pouvoir, doivent, dans l’hypothèse d’un hypothétique abandon du chef de l’Etat, s’interroger eux-mêmes sur celui qu’ils présenteront à la présidence de laMauritanie » indiquant que Ould Abdel Aziz n’est pas opposé à quitter la direction du pays, dés lors où il n’ambitionnait pas initialement à cette difficile responsabilité ».
« Si Ould Abdel Aziz s’en aille, quel candidat présenteront ces partis pour lui succéder ? »s’est-il demandé, indiquant que le président leur avait offert une occasion dont ils n’avaient jamais rêvées, quand il a conclu avec eux un accord, leur conférant les 2/3 des portefeuilles ministériels au sein d’un gouvernement de transition chargé de superviser les élections présidentielles, dont les plus importants départements sont ceux de la défense, de l’intérieur, des finances et de la communication ainsi que la présidence de la Ceni.
Ould Haiba poursuit en soulignant que ces partis se sont tous constitués candidats contreOuld Abdel Aziz à l’élection présidentielle, mais n’avaient pas réussi à s’accorder sur un challenger unique ; puisque chacun d’entre eux voulait le fauteuil présidentiel à lui seul « rien que le fauteuil présidentiel » martèle-t-il, indiquant que c’est cette dissémination qui les a empêchés d’arriver au second tour, permettant à Ould Abdel Aziz d’être plébiscité au premier décompte des suffrages.
« Cette situation montre qu’ils ne sont pas unanimes sur une personne unique, que chacun d’eux a ses ambitions et ses objectifs personnels » ajoute Ould Haiba, indiquant que quand ils manifestent aujourd’hui dans le même camp et qu’ils revendiquent le départ du pouvoir, il y a un secret derrière cette effervescence.
Le président de MEPIPS a appelé également tous les mauritaniens à ne pas suivre ceux qui œuvrent à nuire à leur unité, à lacérer leur entité nationale, en faisant une simple rétrospective du parcours de ceux qui les interpellent et tentent actuellement de les leurrer en se drapant d’un nouvel habit et en arborant des slogans qu’ils étaient les premiers à combattre et à empêcher les citoyens d’en exprimer tout simplement les messages.
Ould Haiba indique que les leaders doivent observer des attitudes plus harmonisées à la réalité du terrain du peuple mauritanien, en affichant l’attitude minimale d’objectivité et de franchise avec soi, pour convaincre les citoyens, pour que leurs discours et leur méthode soient crédibles, notamment en reconnaissant au moins un seul acquis des réalisations du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
« Des réalisations qui sont une vérité frappante et vécue par les mauritaniens d’Est en Ouest et du Nord au Sud » a-t-il dit, soulignant dans ce cadre que le moindre des acquis est le programme Emel 2012 dont les opérations se sont étendues à toutes les contrées du pays, à travers la distribution de denrées alimentaires et de l’aliment bétail ainsi que l’accès aux produits de consommation à des prix bas.
« C’est impossible de convaincre aujourd’hui quelqu’un en Mauritanie que ce programme ne sert pas les citoyens les plus démunies, notamment les habitants des villes, des villages et des campements de l’intérieur du pays, dont ceux qui sont exposés au spectre de la sécheresse, puisque ces populations vivent quotidiennement les retombées positives de ce plan d’urgence devant les portes des boutiques « Emel » ouvertes dans leurs quartiers, leurs localités et leurs milieux ruraux » a-t-il ajouté.
Ould Haiba s’est posé par ailleurs des questions : « quel est le vrai mobile de cette agitation, de cette incitation de la rue à la manifestation ? » ; « Les leaders vénérables de l’opposition ont-ils vu ce qui s’est passé dans le Mali voisin et dans d’autres Etat ? Ont-ils envié les désintégrations et la destruction vécus par ces pays ainsi que les querelles meurtrières entre les citoyens de ces Etats et veulent-ils pour la Mauritanie un destin similaire ?
« Je souhaite que notre opposition respectable agisse en tant que contrepouvoir patriotique et responsable, de critiquer les nombreuses insuffisances et de reconnaitre les avantages »a-t-il dit, soulignant que le Premier ministre est ouvert et que son bureau est accessible à tous, à l’opposition et à la majorité ; que le bureau du président de la république est aussi ouvert à tous, que son directeur de cabinet et ses collaborateurs reçoivent toute personne ayant une opinion, une critique, une proposition ou des observations qu’elle veut présenter au président et discuter avec lui.
« L’escalade, l’incitation à la manifestation et la crispation ne servent personne et ne versent pas dans l’intérêt de la Mauritanie » a affirmé le président de MEPIPS, précisant « que même si Ould Abdel Aziz quitte le pouvoir, ceux qui réclament ce voeu ne peuvent pas lui trouver un successeur pareil », se demandant « qui d’entre eux peut accéder au pouvoir alors que le peuple a refusé à maintes reprises de les élire ? Ou bien cherchent-ils un Etat islamique ? Ahmed Ould Daddah s’est porté candidat sans qu’il réussisse à les rassembler autour de lui.
Ely Ould Mohamed Vall aussi sans parvenir à resserrer les rangs des opposants en sa faveur. Mohamed Jemil Mansour également sans bénéficier de leur soutien. MêmeMessaoud Ould Boulkheir qui a jouit de la confiance du Fndd, n’a pas suscité de leur part une alliance, puisqu’ils avaient plutôt préféré se disperser que de le soutenir. Que veulent les leaders de l’opposition donc ?
S’ils veulent le départ de Ould Abdel Aziz, ce dernier ne peut pas s’en aller pour la simple raison qu’il ne détient pas la décision de quitter le pouvoir, puisqu’il est garant de cette confiance que le peuple lui a accordée pour diriger le pays. Il ne s’est pas constitué candidat de son propre gré, mais a été investi par une majorité qui grandit de jour en jour. L’opposition veut-elle le départ de 52% du peuple mauritanien ?
De quelle logique parle-t-on ? L’opposition doit donner priorité à l’intérêt général et se détourner de son répertoire des slogans du printemps occidental et non arabe. Ce que vivent les Etats arabes n’est pas un printemps arabe, mais une politique occidentale visant à diviser les arabes et les musulmans en vue de porter atteinte à leur unité et à leur cohésion.
Par ailleurs, Ould Haiba a appelé le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz à s’éloigner des tiraillements de la scène politique entre la majorité et l’opposition, pour demeurer au dessus de ces querelles « puisqu’il est le président de tous les mauritaniens, de la majorité qui l’a élu, mais aussi de l’opposition qui le critique » a-t-il dit, soulignant que le président de la république doit être au dessus des conflits oraux entre les antagonistes du paysage politique, de sorte à ne pas répondre aux critiques de l’opposition, ni à ses manifestations ou à ses marches ; qu’il doit au contraire, laisser la porte ouverte devant tous, comme c’est le cas aujourd’hui, qu’il doit s’adresser au peuple à travers la télévision et les ondes de la radio, d’écouter l’opposition, de débattre avec elle les questions qu’elle soulève.
« Pour ce qui est du départ de Ould Abdel Aziz, il n’est pas entre ses mains et il ne peut le décréter, puisqu’il ne s’est pas porté candidat au début, mais a été investi par des ensembles mauritaniens et bénéficié du vote de la majorité des citoyens » a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas lui qui décide le départ et il ne peut pas trahir le peuple qui l’a chargé de la responsabilité de gérer les affaires publiques de la nation pendant un mandat de 5 ans. Quand cette période s’achève, il peut se constituer candidat à sa propre succession ou se retirer ; comme il est possible à ce moment là pour le peuple de lui renouveler sa confiance ou de la lui confisquer en la donnant à autrui. Ould Haiba a demandé également au président de revoir son équipe gouvernementale « car toutes les lacunes constatées sont dues à l’échec de certains responsables gouvernementaux dans la gestion de leur département et dans l’exécution du programme du président » a-t-il dit.
Il a appelé aussi à la prise en considération de la compétence comme critère dans la nomination des ministres et des responsables « surtout que la majorité comprend en son sein de nombreuses qualités nationales aux expériences reconnues et riches » a-t-il ajouté, demandant à garder la fonction publique ouverte à toutes les aptitudes et expériences sans considération aucune à l’appartenance politique ou idéologique, de manière à faire du labeur et de l’esprit de citoyenneté un critère capital dans la nomination aux postes administratifs.
« Tout le monde doit réaliser que Ould Abdel Aziz est un président démocratiquement élu par une majorité qui a investi sa candidature à la présidentielle ; que s’il voulait le pouvoir, il ne l’aurait pas remis à autrui quand il a conduit le coup d’Etat de 2005, avant de remettre la direction du pays à un haut officier de l’armée aujourd’hui à l’avant-garde de ceux qui l’appellent au départ » a précisé Ould Haiba.
« Ould Abdel Aziz n’a pas fait le putsch de 2008, mais c’est une majorité civile composée d’hommes politiques et de parlementaires qui avait mené ce coup d’Etat, soutenue par l’un des plus grands leaders de l’opposition revendiquant aujourd’hui son départ. C’est cette majorité qui dirige et c’est elle qui a porté son choix sur Ould Abdel Aziz, qu’elle a investi et élu à la tête du pays. Celui qui veut le départ de Ould Abdel Aziz doit exiger de cette majorité de s’en aller ».
Cette majorité a soutenu le changement d’août 2005 ; devancée à l’époque par l’opposition, mais quand elle a constaté que la Mauritanie est revenue à l’étape d’avant 2005, voire même au pire, elle est sortie demander le changement et le sauvetage du processus démocratique, bénéficiant de la réponse favorable de Ould Abdel Aziz et de valeureux hauts officiers de l’armée nationale. C’est cette majorité constituée de civils et de militaires qui l’avait poussé à la démission de l’armée et à se porter candidat à la présidence, demeurant constamment loyale à lui, comme il est resté fidèle à elle.
A propos de la déclaration de l’indépendance de la région de l’Azawad de la république du Mali et des rumeurs évoquant le soutien mauritanien du mouvement de libération de l’Azawad,Mohamed Salem Ould Haiba a indiqué que cette annonce est une comédie semblable à la farce du coup d’Etat malien, soulignant que tous ces rebondissements sont les résultats d’un cumul d’erreurs faites par l’ex chef d’Etat malien Amadou Toumani Touré « qui détient une connaissance certaine et réalise parfaitement la réalité de son pays ainsi que les défis de la sous-région » a-t-il dit, indiquant qu’il s’est occupé de choses qui ne servent pas la sécurité et la stabilité malienne, voire même de la région du Sahel toute entière.
« Le problème de l’Azawad remonte à l’histoire de l’indépendance du Mali et a connu plusieurs conflits armés ayant abouti à des accords, sans régler réellement et de manière définitive le problème. La Mauritanie n’a pas de rapport avec cette question de l’Azawad.La meilleure preuve est la promptitude du communiqué de Nouakchott refusant le projet de division de la région de l’Azawad et son attachement à l’unité du territoire malien.
Une position très claire, identique aux positions de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la Cedea et des Etats de la sous-région. La Mauritanie prend des positions en harmonie avec ses intérêts, ceux de ses voisins et des Etats frères et amis, qu’il s’agisse du Sénégal, du Maroc, du Mali, de l’Algérie, du Niger, du Burkina Faso et ce en conformité avec la légalité internationale.
C’est cela la position officielle et effective du gouvernement mauritanien ; mais je crains que cette position ne pousse les leaders de la COD à reconnaitre l’indépendance de l’Azawadaprès avoir accusé Ould Abdel aziz de soutenir les touaregs.
atlanticmedia
Le président du groupe « MEPIPS »d’édition et de presse Mohamed Salem Ould Haiba dit que les leaders de l’opposition en Mauritanie « ne savent pas ce qu’ils veulent », indiquant que les contrepouvoirs d’un système sont supposés être des partis politiques ayant un but précis, des programmes politiques et aspirant à gagner la confiance du peuple, pour leur confier la gestion des affaires publiques de l’Etat à travers les urnes.
Ould Haiba a souligné dans une déclaration faite samedi 7 avril courant que ceux qui revendiquent le départ de Ould Abdel Aziz « violent la légalité constitutionnelle », précisant que « ceux qui s’alignent aujourd’hui dans les manifestations réclamant le départ du président Ould Abdel Aziz du pouvoir, doivent, dans l’hypothèse d’un hypothétique abandon du chef de l’Etat, s’interroger eux-mêmes sur celui qu’ils présenteront à la présidence de laMauritanie » indiquant que Ould Abdel Aziz n’est pas opposé à quitter la direction du pays, dés lors où il n’ambitionnait pas initialement à cette difficile responsabilité ».
« Si Ould Abdel Aziz s’en aille, quel candidat présenteront ces partis pour lui succéder ? »s’est-il demandé, indiquant que le président leur avait offert une occasion dont ils n’avaient jamais rêvées, quand il a conclu avec eux un accord, leur conférant les 2/3 des portefeuilles ministériels au sein d’un gouvernement de transition chargé de superviser les élections présidentielles, dont les plus importants départements sont ceux de la défense, de l’intérieur, des finances et de la communication ainsi que la présidence de la Ceni.
Ould Haiba poursuit en soulignant que ces partis se sont tous constitués candidats contreOuld Abdel Aziz à l’élection présidentielle, mais n’avaient pas réussi à s’accorder sur un challenger unique ; puisque chacun d’entre eux voulait le fauteuil présidentiel à lui seul « rien que le fauteuil présidentiel » martèle-t-il, indiquant que c’est cette dissémination qui les a empêchés d’arriver au second tour, permettant à Ould Abdel Aziz d’être plébiscité au premier décompte des suffrages.
« Cette situation montre qu’ils ne sont pas unanimes sur une personne unique, que chacun d’eux a ses ambitions et ses objectifs personnels » ajoute Ould Haiba, indiquant que quand ils manifestent aujourd’hui dans le même camp et qu’ils revendiquent le départ du pouvoir, il y a un secret derrière cette effervescence.
Le président de MEPIPS a appelé également tous les mauritaniens à ne pas suivre ceux qui œuvrent à nuire à leur unité, à lacérer leur entité nationale, en faisant une simple rétrospective du parcours de ceux qui les interpellent et tentent actuellement de les leurrer en se drapant d’un nouvel habit et en arborant des slogans qu’ils étaient les premiers à combattre et à empêcher les citoyens d’en exprimer tout simplement les messages.
Ould Haiba indique que les leaders doivent observer des attitudes plus harmonisées à la réalité du terrain du peuple mauritanien, en affichant l’attitude minimale d’objectivité et de franchise avec soi, pour convaincre les citoyens, pour que leurs discours et leur méthode soient crédibles, notamment en reconnaissant au moins un seul acquis des réalisations du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
« Des réalisations qui sont une vérité frappante et vécue par les mauritaniens d’Est en Ouest et du Nord au Sud » a-t-il dit, soulignant dans ce cadre que le moindre des acquis est le programme Emel 2012 dont les opérations se sont étendues à toutes les contrées du pays, à travers la distribution de denrées alimentaires et de l’aliment bétail ainsi que l’accès aux produits de consommation à des prix bas.
« C’est impossible de convaincre aujourd’hui quelqu’un en Mauritanie que ce programme ne sert pas les citoyens les plus démunies, notamment les habitants des villes, des villages et des campements de l’intérieur du pays, dont ceux qui sont exposés au spectre de la sécheresse, puisque ces populations vivent quotidiennement les retombées positives de ce plan d’urgence devant les portes des boutiques « Emel » ouvertes dans leurs quartiers, leurs localités et leurs milieux ruraux » a-t-il ajouté.
Ould Haiba s’est posé par ailleurs des questions : « quel est le vrai mobile de cette agitation, de cette incitation de la rue à la manifestation ? » ; « Les leaders vénérables de l’opposition ont-ils vu ce qui s’est passé dans le Mali voisin et dans d’autres Etat ? Ont-ils envié les désintégrations et la destruction vécus par ces pays ainsi que les querelles meurtrières entre les citoyens de ces Etats et veulent-ils pour la Mauritanie un destin similaire ?
« Je souhaite que notre opposition respectable agisse en tant que contrepouvoir patriotique et responsable, de critiquer les nombreuses insuffisances et de reconnaitre les avantages »a-t-il dit, soulignant que le Premier ministre est ouvert et que son bureau est accessible à tous, à l’opposition et à la majorité ; que le bureau du président de la république est aussi ouvert à tous, que son directeur de cabinet et ses collaborateurs reçoivent toute personne ayant une opinion, une critique, une proposition ou des observations qu’elle veut présenter au président et discuter avec lui.
« L’escalade, l’incitation à la manifestation et la crispation ne servent personne et ne versent pas dans l’intérêt de la Mauritanie » a affirmé le président de MEPIPS, précisant « que même si Ould Abdel Aziz quitte le pouvoir, ceux qui réclament ce voeu ne peuvent pas lui trouver un successeur pareil », se demandant « qui d’entre eux peut accéder au pouvoir alors que le peuple a refusé à maintes reprises de les élire ? Ou bien cherchent-ils un Etat islamique ? Ahmed Ould Daddah s’est porté candidat sans qu’il réussisse à les rassembler autour de lui.
Ely Ould Mohamed Vall aussi sans parvenir à resserrer les rangs des opposants en sa faveur. Mohamed Jemil Mansour également sans bénéficier de leur soutien. MêmeMessaoud Ould Boulkheir qui a jouit de la confiance du Fndd, n’a pas suscité de leur part une alliance, puisqu’ils avaient plutôt préféré se disperser que de le soutenir. Que veulent les leaders de l’opposition donc ?
S’ils veulent le départ de Ould Abdel Aziz, ce dernier ne peut pas s’en aller pour la simple raison qu’il ne détient pas la décision de quitter le pouvoir, puisqu’il est garant de cette confiance que le peuple lui a accordée pour diriger le pays. Il ne s’est pas constitué candidat de son propre gré, mais a été investi par une majorité qui grandit de jour en jour. L’opposition veut-elle le départ de 52% du peuple mauritanien ?
De quelle logique parle-t-on ? L’opposition doit donner priorité à l’intérêt général et se détourner de son répertoire des slogans du printemps occidental et non arabe. Ce que vivent les Etats arabes n’est pas un printemps arabe, mais une politique occidentale visant à diviser les arabes et les musulmans en vue de porter atteinte à leur unité et à leur cohésion.
Par ailleurs, Ould Haiba a appelé le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz à s’éloigner des tiraillements de la scène politique entre la majorité et l’opposition, pour demeurer au dessus de ces querelles « puisqu’il est le président de tous les mauritaniens, de la majorité qui l’a élu, mais aussi de l’opposition qui le critique » a-t-il dit, soulignant que le président de la république doit être au dessus des conflits oraux entre les antagonistes du paysage politique, de sorte à ne pas répondre aux critiques de l’opposition, ni à ses manifestations ou à ses marches ; qu’il doit au contraire, laisser la porte ouverte devant tous, comme c’est le cas aujourd’hui, qu’il doit s’adresser au peuple à travers la télévision et les ondes de la radio, d’écouter l’opposition, de débattre avec elle les questions qu’elle soulève.
« Pour ce qui est du départ de Ould Abdel Aziz, il n’est pas entre ses mains et il ne peut le décréter, puisqu’il ne s’est pas porté candidat au début, mais a été investi par des ensembles mauritaniens et bénéficié du vote de la majorité des citoyens » a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas lui qui décide le départ et il ne peut pas trahir le peuple qui l’a chargé de la responsabilité de gérer les affaires publiques de la nation pendant un mandat de 5 ans. Quand cette période s’achève, il peut se constituer candidat à sa propre succession ou se retirer ; comme il est possible à ce moment là pour le peuple de lui renouveler sa confiance ou de la lui confisquer en la donnant à autrui. Ould Haiba a demandé également au président de revoir son équipe gouvernementale « car toutes les lacunes constatées sont dues à l’échec de certains responsables gouvernementaux dans la gestion de leur département et dans l’exécution du programme du président » a-t-il dit.
Il a appelé aussi à la prise en considération de la compétence comme critère dans la nomination des ministres et des responsables « surtout que la majorité comprend en son sein de nombreuses qualités nationales aux expériences reconnues et riches » a-t-il ajouté, demandant à garder la fonction publique ouverte à toutes les aptitudes et expériences sans considération aucune à l’appartenance politique ou idéologique, de manière à faire du labeur et de l’esprit de citoyenneté un critère capital dans la nomination aux postes administratifs.
« Tout le monde doit réaliser que Ould Abdel Aziz est un président démocratiquement élu par une majorité qui a investi sa candidature à la présidentielle ; que s’il voulait le pouvoir, il ne l’aurait pas remis à autrui quand il a conduit le coup d’Etat de 2005, avant de remettre la direction du pays à un haut officier de l’armée aujourd’hui à l’avant-garde de ceux qui l’appellent au départ » a précisé Ould Haiba.
« Ould Abdel Aziz n’a pas fait le putsch de 2008, mais c’est une majorité civile composée d’hommes politiques et de parlementaires qui avait mené ce coup d’Etat, soutenue par l’un des plus grands leaders de l’opposition revendiquant aujourd’hui son départ. C’est cette majorité qui dirige et c’est elle qui a porté son choix sur Ould Abdel Aziz, qu’elle a investi et élu à la tête du pays. Celui qui veut le départ de Ould Abdel Aziz doit exiger de cette majorité de s’en aller ».
Cette majorité a soutenu le changement d’août 2005 ; devancée à l’époque par l’opposition, mais quand elle a constaté que la Mauritanie est revenue à l’étape d’avant 2005, voire même au pire, elle est sortie demander le changement et le sauvetage du processus démocratique, bénéficiant de la réponse favorable de Ould Abdel Aziz et de valeureux hauts officiers de l’armée nationale. C’est cette majorité constituée de civils et de militaires qui l’avait poussé à la démission de l’armée et à se porter candidat à la présidence, demeurant constamment loyale à lui, comme il est resté fidèle à elle.
A propos de la déclaration de l’indépendance de la région de l’Azawad de la république du Mali et des rumeurs évoquant le soutien mauritanien du mouvement de libération de l’Azawad,Mohamed Salem Ould Haiba a indiqué que cette annonce est une comédie semblable à la farce du coup d’Etat malien, soulignant que tous ces rebondissements sont les résultats d’un cumul d’erreurs faites par l’ex chef d’Etat malien Amadou Toumani Touré « qui détient une connaissance certaine et réalise parfaitement la réalité de son pays ainsi que les défis de la sous-région » a-t-il dit, indiquant qu’il s’est occupé de choses qui ne servent pas la sécurité et la stabilité malienne, voire même de la région du Sahel toute entière.
« Le problème de l’Azawad remonte à l’histoire de l’indépendance du Mali et a connu plusieurs conflits armés ayant abouti à des accords, sans régler réellement et de manière définitive le problème. La Mauritanie n’a pas de rapport avec cette question de l’Azawad.La meilleure preuve est la promptitude du communiqué de Nouakchott refusant le projet de division de la région de l’Azawad et son attachement à l’unité du territoire malien.
Une position très claire, identique aux positions de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la Cedea et des Etats de la sous-région. La Mauritanie prend des positions en harmonie avec ses intérêts, ceux de ses voisins et des Etats frères et amis, qu’il s’agisse du Sénégal, du Maroc, du Mali, de l’Algérie, du Niger, du Burkina Faso et ce en conformité avec la légalité internationale.
C’est cela la position officielle et effective du gouvernement mauritanien ; mais je crains que cette position ne pousse les leaders de la COD à reconnaitre l’indépendance de l’Azawadaprès avoir accusé Ould Abdel aziz de soutenir les touaregs.
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