Biram Dah Abeid: IRA-Mauritanie et son président, Biram Dah ABEID, ont connus une ascension fulgurante sur le plan national et international, en un temps reccord et, ceci, bien que cette organisation est la seule en Mauritanie, interdite par les autorités , et, de loin, la plus persécutée par les pouvoirs publics; ainsi les dirgeants et militants d'IRA, au cour de l'année écoulée, ont compté dans leurs rangs des dizaines de personnes tabassées par la police, la garde et la gendarmerie, torturées, emprisonnées, jugées et condamnées; malgrè tous ces déboires, cette ong s'est taillé une place de choix en tant qu'organisation populaire à l'interieur du pays, et tant que qu'interlocuteur privilègié des organismes etatiques sous-régionaux et internationaux et des organisations non-gouvernementales internationales.
Dans cette interview exclusive accordée aux site et journal La Sirène-Hebdo, le leaders de IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID, répond aux questions de Abdallahi Amadou Sall, notamment sur une nouvelle donne paradoxale, car IRA est confrontée depuis plusieurs mois à une nouvelle stratégie du pouvoir en Mauritanie, stratégie consistant à chercher par tous les moyens à démarcher des militants d'IRA ou prétendus tels, les faire passer dans les médias d'Etat et autres organes de presse domestiqués, et les cataloguant de dissidents d'IRA. La nouvelle donne paradoxale c'est que depuis quelques semaines, c'est l'organisation qui se dénome APP-Comité de Crise, affiliée à la COD, et dirigée par le syndicaliste Samory ould Beye et l'homme politique Mohamed ould Borboss, c'est cette formation donc qui déscendue sur le terrain tentant de disloquer IRA-Mauritanie; l'une des prémière conquête de ces nouveaux détracteurs d'IRA, est un jeune hartani du nom de Chrif ould Abeidy, journaliste à Taqadoumy et prétend ètre membre dirigeant de la tonitruante oraganisation de lutte pour les droits humains. La Sirene-Hebdo vous propose donc un entretien exclusif et au sujet de thèmes complexes,avec le bouillant activiste Biram Dah ABEID, lauréat du prix de Weimar(2011) et concepteur du futur Conseil National de Transition en Mauritanie.
LA SIRENE-HEBDO : Votre organisation (IRA)
a tenu son 2ème congrès le 5 et 6 mars 2012 à l’Hôtel Coumbi Saleh
sous le nom d’une victime de l’esclavage et du viol dénommé M’Barka mint
Essatim, on remarqué que des italiens ont honoré de leur présence ce
rassemblement constitutif. Pouvez-vous nous parler des structures qui en sont
sortis et de tous ces démembrements ?
BDA : Les militantes et militants d’IRA, à
travers ce congrès ont prouvé, à la face
du monde, le caractère populaire et de revendication civiques par notre organisation ; ainsi,
la conformité à la légalité, aux normes
et aux valeurs internationales, prouvée par les textes et discours de ce
congrès, découle de notre souci de rétablir la dignité de l’être humains, dans
le système des valeurs de notre société, en l’affranchissant des fléaux comme
l’esclavage, la domination, la résignation devant l’oppression ou l’arbitraire
et contre l’instrumentalisation de l’au-delà, par des factions tribales,
soucieuses de figer l’ordre inégalitaire grâce à la manipulation des
esprits ; de l’autre côté, le pseudo-général et pseudo-chef d’Etat Mohamed
Ould Abdel Aziz et ses aboyeurs ne
cessent utiliser l’argent public et les média pour mentir à l’opinion sur la fin prochaine de
IRA, après sa dislocation
programmée ; pourtant, les services
de sécurité, comme souvent et dès lors qu’il s »’agit de justifier une
dépense, ne font qu’engraisser de faux membres d’IRA, pseudo-militants vomis
par nos structures pour leurs faiblesses morales, leur non-conformité à la
rigueur de cette lutte et leurs accointances avec les officines de collecte du
renseignement intérieur, d’ailleurs inchangées et impunies depuis leur création sous la dictature de
Ould Taya.
LA SIRENE HEBDO : Monsieur le président,
permettez moi de vous dire que la dernière défection de Cherif ould Mohamed
Abeidy et son groupe n’est pas une action de sape du pouvoir mais, selon des
sources bien informées et concordantes, c’est APP-Comité de Crise de Samory
ould Beye et Mohamed ould Borboss, qui ont démarché ce groupe qui fait
défection tout récemment, qu’en dites vous, monsieur Biram Dah ABEID, car cette
fois-ci c’est l’opposition donc ce n’est pas toujours le pouvoir?
BDA : Il
n’y a aucun groupe, ni ancien ni récent, qui a quitté IRA, et ce jeune
journaliste, Chrif, que nous avons aidé en tant que tel, n’a jamais été de IRA,
ni concerné par sa gestion, ni de près ni de loin, guère davantage que les
inconnus, qui parait-il, sont apparus avec lui, au titre de la même prétention
erronée. Mais si avoir à soin de s’afficher avec des personnes prétendues de
IRA devient un enjeu d’image à ce degré de notoriété, Ould Abdel Aziz - ou d’autres - nous
délivrent ainsi et à leur corps défendant, une attestation d’authenticité.
LA SIRENE-HEBDO : mais nous comprenons
pourquoi le pouvoir cherche à affaiblir IRA, c’est de bonne guerre ; mais
s’agissant d’un mouvement opposant comme APP-Comité de crise, et de surcroit de
Hratin, nous sommes interloqués, pouvez vous nous éclairer ? Et pourquoi
aussi dans cette dernière sortie de présumés dissidents d’IRA, ceux-ci vous ont
reproché de s’être engagé et d’avoir engagé les hratin dans les causes des
nègro-mauritaniens et eux mêmes perçoivent cette solidarité comme une trahison
des hratin ?
BDA : A vrai dire, l’action de IRA n’est dirigée
que contre le pouvoir et ses symboles et, franchement, nous n’avons aucun
moment de diversion à consacrer aux marginaux par comparaison aux centre
décisionnels et forces d’oppression : notre cible véritable est là et
point ailleurs ; je pense que c’est
plutôt le mode d’organisation et d’action de IRA, notre vision du militantisme,
des causes, nos rapports avec les victimes, la sémantique et terminologie que
nous avons enrichie, usitée et partagée, les valeurs ressuscitées, bref, l’onde
de choc des innovations d’IRA en matière d’encagement et d’innovation
activiste, sur tous les fronts et pour toutes les causes, jette un discrédit
croissant sur les méthodes d’actions, les rhétoriques des mouvances
anciennes ; cette singularité, attire,
à IRA, sans le vouloir ou le chercher, des inimités ici et là, mais
malgré tout, nous ne tergiversons pas, nous ne nous tromperons pas
d’adversaires et resterons concentrés
sur notre duel avec le pouvoir prédateur de Mohamed Ould Abdel Aziz ;
nous vous assurons qu’il va s’effondrer
dans cette lutte à mort qu’il nous livre et que nous lui rendons.
Concernant le
communiqué des pseudo-dissidents, leur manifeste de retrait d’IRA, arguant que
j’ai fait dévier le mouvement par un
certain zèle contre le passif et l’actif du racisme dont souffrent les
nègro-mauritaniens, il constitue plutôt la preuve que ces personnes ne sont pas
de IRA, car les textes fondateurs de celle-ci stipulent sa mission de lutte
contre le racisme et l’esclavage, pour la défense des droits humains et
l’édification de l’Etat de droit ;
l’organisation IRA n’est pas spécifique aux Hratin, ni aux
nègro-mauritaniens ni aux arabo-berbères ; toutes les communautés et
groupes nationaux y sont visibles ;
ses dirigeants se recrutent au sein de toutes les ethnies et classes ;
nous sommes allés à Inal ou aucun Hratin ni maure n’avait été tué et y
retournerons ; nous avons lutté
pour la libération des milliers d’esclaves, donc, hratin, et nous
persévérons ; nous nous sommes battus, et nous nous battrons, contre le
recensement raciste, les expropriations foncières, comme nous nous sommes
dressés, et nous nous dresserons, contre l’arbitraire qui a frappé, les hommes politiques, hauts fonctionnaires, juges
ou citoyens lambda arabo-berbères ; il faut aussi que tout le monde sache
que les membres fondateurs d’IRA sont issus de tous les groupes
nationaux ; je réaffirme aussi, de manière claire, que notre engagement
envers les victimes du racisme et de la tentative de génocide en Mauritanie
sont irréversibles comme nos engagement de mettre fin par la lutte, à
l’esclavage, à la dictature et à la corruption dans le pays ; enfin , je
soulignerai que nous connaissions bien ces tendances de Hratin sectaires, idéologiquement
et mentalement dressés, par les anciens maitres, contre les négro-africains ; nous les
connaissons depuis longtemps, mais dirons à ceux parmi eux qui se sont
positionnés dans l’inimitié envers cette composante de la communauté nationale,
en lui menant une guerre par procuration : vous ne ne gagnerez pas plus
que n’ont gagné ceux qui ont joué le rôle de boucher pendant les années de
braises car leur principal gain était la honte…
LA SIRENE HEBDO: Certains observateurs de
la scène nationale ont remarqué la présence du Parti de l’Union des Forces
Sociales de Mauritanie (UFSM), présidé par Bilal Ould Samba présent dans la
majeure partie des sit-in de l’IRA à Nouakchott et à l’intérieur du pays. Que
signifie pour vous la présence de ce parti aux abords immédiats de votre
organisation ?
BDA : le doyen Bilal samba est militant de IRA, comme
d’autres chefs de parti politiques mauritaniens ou étrangers ; lui et
certains militants de sa formation grossissent
nos rangs en tant que membre à part entière de IRA.
LA SIRENE-HEBDO : En votre qualité de
Président d’IRA-Mauritanie, d’IRA-Europe et d’IRA des Etats-Unis. Quelle
lecture faites-vous de l’arrestation de l’ex patron des services de
renseignement libyen Abdellahi Senoussi ?
BDA : il est clair que des services de
renseignements et gouvernements étrangers ont choisi la Mauritanie comme lieu
de déballage d’un drap sale et nauséabond ; j’ai parlé de cette affaire, pas de
l’Homme ; ceci dénote une fois de plus de l’incompétence de ce
pseudo-général qui dirige le pays ; il a fait de la Mauritanie le pays qui
joue, pour les autres et à leur place, les rôles les plus exécrables et
désastreux ; la guerre contre AQMI
ne fait que commencer, et bientôt le compte à rebours. Mais il y a aussi un paramètre important à souligner,
c’est le fait que durant la dictature de Kadhafi en Lybie, beaucoup de franges
de la classe politique, militaire et religieuse mauritanienne se sont abonnés
pour recevoir l’argent en contrepartie de leur mercenariat au service de ce
mégalomane. Ould Abdel Aziz et certains
des vautours de sa proximité actuelle en ont profité, à titre privé. Ces
vautours ont bien été certainement unanimes pour encourager Al Sanoussi de venir, pour mieux le vendre et
le revendre. Concernant le personnage, il ne suscite aucune pitié mais je
souhaite qu’il ne soit jamais extradé dans un pays où il risquerait la peine de
mort. C’est une position de principe. L’application de la peine capitale c’est
de l’assassinat légalisé.
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