dimanche 8 avril 2012

Déclaration unilatérale de l’Indépendance de l’Azawad : Les pays voisins du Mali sur le pied de guerre !



Les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, du Niger et de la Mauritanie se retrouvent dimanche à Nouakchott pour pencher sur les mesures idoines.
En l’absence du pays concerné, le Mali banni de la Communauté, les ministres mauritanien, algérien et nigérien se retrouvent dimanche à Nouakchott pour réaffirmer leur refus de la partition du Mali, actuellement en proie à l’instabilité politique aggravée par le putsch contre le président Amadou Toumani Touré.



Si depuis vendredi déjà, la Mauritanie a clamé hors et fort son refus de l’atteinte à la souveraineté du Mali, la rencontre de Nouakchott devrait s’inscrire en droite ligne de la rénion de l’Ua d’Abidjan.
A Nouakchott, pays dit du Champ, les ministres des affaires étrangères auront à cœur de manifester leur refus conjugué contre la déclaration unilatérale de l’Indépendance de l’Azawad. Un précédent que les trois pays voudraient exorciser. Outre l’instabilité que cette éventualité fait craindre dans une région soumise à l’activisme terroriste, les pays du Champ, organisme crée en 2010, entendent préserver, en lieu et place des autorités maliennes, en proie à des troubles politiques dangereux issus du renversement du chef de l’Etat malien, Amadou Touamani Touré, la souveraineté du territoire malien et ainsi éviter le déchirement territorial auquel invite la déclaration d’Indépendance de l’Azawad. L’Ua, la France et les Nations-Unies ont d’ailleurs accordé leur violon contre cette déclaration d’indépendance la qualifiant de nulle et non avenue. Les pays du Champ craignent, par ailleurs, qu’une telle éventualité ne renforce la présence de Al Qaeda au Maghreb Islamique dont les ténors ont mis pied tant à Gaou qu’à Timbouctou où ils prêchent déjà leur doctrine. La rencontre de Nouakchott se tient alors que l’on apprend que les rebelles viennent de libérer les otages algériens enlevés à Gao
Toujours est-il que sur le plan politique la junte militaire malienne aurait trouvé un compromis avec la Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. La situation serait telle que la Cédéao tout comme les pays du Champ (Niger, Mauritanie, Algérie) seraient prête à donner un appui militaire à Bamako pour déloger les rebelles et faire respecter les frontières maliennes quitte à ce qu’un nouveau processus politique soit engagé pour trouver une issue politique à l’affaire de l’Azawad. Pour l’heure en tout cas, l’ensemble des pays amis du Mali s’investissent pour prémunir sa souveraineté.
Les quatre pays dit du champ dont le Mali fait partie ont en commun un comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) qui regroupe les plus hauts militaires des quatre pays et qui se réunit tous les six mois dans le but de lutter contre les activités des trafiquants transfrontaliers et contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette affaire met donc le Cemoc dont le QG est à Tamanrasset, en Algérie, devant un tournant historique. De son efficacité à trouver une réponse commune au danger qui menace l’intégrité territoriale d’un de ses membres dépend l’avenir de la Coopération sous-régionale en matière de sécurité et de coopération.
En tout état de cause, les pays voisins du Mali n’entendraient pas accepter le fait accompli de l’Indépendance de l’Azawad. Ils rejoignent, en ce sens, la volonté de la Communauté internationale insurgée contre et les putschistes et les indépendantistes.
JD

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