Elhourriya - La Mauritanie « vote », incontestablement, Macky Sall pour cette présidentielle 2019. De l’ingérence ? Non ! Une présomption par laquelle j’engage l’ensemble de mes concitoyens ? Encore non !
Notre choix, même symbolique, et en tant que voisins, est dicté par des considérations politiques, économiques et sociales prenant en compte non pas la présence d’un Chef d’Etat quelconque, assurant le « minimum vital », en matière de relations de bon voisinage, mais un président capable de traiter dans une situation de « crise »avec son vis-à-vis, outre fleuve, pour nous éviter les erreurs de 1989.
Et Dieu sait que les présidents Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz ont eu à faire face, durant ces cinq dernières années, à des situations qui pouvaient facilement dégénérer en conflit ouvert : crise gambienne, problèmes des pêcheurs sénégalais en Mauritanie et des éleveurs mauritaniens au Sénégal…
Nous avons éprouvé, de part et d’autre de ce fleuve Sénégal qui constitue une frontière « factice » entre deux peuple liés par l’histoire et la culture, la capacité des deux chefs d’Etat mauritanien et sénégalais à nous faire éviter les travers d’une crise qui peut, naître, comme en 1989, d’un simple quiproquo.
Incident en haute mer entre pêcheurs sénégalais et garde-côtes mauritaniens, fin janvier 2018, suivi par le saccage d’un commerce maure à Saint-Louis. Macky, homme de paix, n’a pas voulu entendre les sirènes d’une opposition appelant à en découdre avec la Mauritanie au moindre incident pouvant être réglé entre ministres ou autorités administratives frontalières.
Soucieux de préserver les bonnes relations avec son homologue mauritanien, il a même décidé (contre l’avis aussi de son opposition), d’aller à Nouakchott où il savait pouvoir discuter avec un Ould Abdel Aziz, lui aussi, loin d’être un va-en-guerre, malgré les apparences.
Entre amis qui s’estiment, les deux présidents sont même allés au-delà des espérances, en abordant la question de l’exploitation commune des ressources gazières découvertes, en 2015, par la société Kosmos Energy sur la frontière maritime entre les deux pays. Un choix de raison, alors que l’opposition faisait montre d’un nationalisme de mauvais aloi.
Par ce partenariat sud-sud, renforçant la position du Sénégal et de la Mauritanie face à deux grandes compagnies pétrolières n’ayant pour religion que le profit, les deux chefs d’État font preuve d’un pragmatisme sans rapport avec le sentimentalisme d’une opposition sénégalaise, jouant à outrance la carte de l’opportunisme politique.
Autre rêve qui va bientôt se réaliser : le pont de Rosso qu’on attend depuis quarante ans ! L’entente Macky Sall-Ould Abdel Aziz a eu raison des « méfiances » et autres incompréhensions qui ont empêché, jusque-là, cette jonction aux retombées économiques et sociales considérables. Les centaines de voyageurs venant ou allant vers l’un des deux pays ne vont plus se bousculer, à longueur de journée, pour une traverser dangereuse dans un bac vétuste.
Dans le domaine de la pêche, Mauritaniens et Sénégalais sont parvenus, pour la première fois, à un accord qui aplanit les difficultés une bonne fois pour toute. En tout cas, c’était le vœu le plus cher des populations de Guet Ndar, premières concernées par cet accord dont dépend en grande partie l’activité de leurs pêcheurs.
Concernant le gaz, le Sénégal et la Mauritanie sont désormais liés pour le meilleur et pour (éviter) le pire. Les deux pays vont se partager équitablement la production du champ gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA). “Ce que nous sommes en train de faire est historique.
Lier notre destin, engager nos deux Etats pour travailler de façon responsable, nous accorder sur la nécessité de partager la ressource 50% /50% parce qu’elle est à la frontière entre les deux pays”, avait dit Macky Sall en conférence de presse, lors de son dernier passage à Nouakchott.
Plus qu’un accord, cette entente sur le gaz démontre qu’avec Macky Sall, la Mauritanie peut arriver à une coopération bilatérale aussi solide que celles qu’entretiennent les deux pays dans le cadre de l’OMVS, avec le Mali et la Guinée.
Sneiba Mohamed
Notre choix, même symbolique, et en tant que voisins, est dicté par des considérations politiques, économiques et sociales prenant en compte non pas la présence d’un Chef d’Etat quelconque, assurant le « minimum vital », en matière de relations de bon voisinage, mais un président capable de traiter dans une situation de « crise »avec son vis-à-vis, outre fleuve, pour nous éviter les erreurs de 1989.
Et Dieu sait que les présidents Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz ont eu à faire face, durant ces cinq dernières années, à des situations qui pouvaient facilement dégénérer en conflit ouvert : crise gambienne, problèmes des pêcheurs sénégalais en Mauritanie et des éleveurs mauritaniens au Sénégal…
Nous avons éprouvé, de part et d’autre de ce fleuve Sénégal qui constitue une frontière « factice » entre deux peuple liés par l’histoire et la culture, la capacité des deux chefs d’Etat mauritanien et sénégalais à nous faire éviter les travers d’une crise qui peut, naître, comme en 1989, d’un simple quiproquo.
Incident en haute mer entre pêcheurs sénégalais et garde-côtes mauritaniens, fin janvier 2018, suivi par le saccage d’un commerce maure à Saint-Louis. Macky, homme de paix, n’a pas voulu entendre les sirènes d’une opposition appelant à en découdre avec la Mauritanie au moindre incident pouvant être réglé entre ministres ou autorités administratives frontalières.
Soucieux de préserver les bonnes relations avec son homologue mauritanien, il a même décidé (contre l’avis aussi de son opposition), d’aller à Nouakchott où il savait pouvoir discuter avec un Ould Abdel Aziz, lui aussi, loin d’être un va-en-guerre, malgré les apparences.
Entre amis qui s’estiment, les deux présidents sont même allés au-delà des espérances, en abordant la question de l’exploitation commune des ressources gazières découvertes, en 2015, par la société Kosmos Energy sur la frontière maritime entre les deux pays. Un choix de raison, alors que l’opposition faisait montre d’un nationalisme de mauvais aloi.
Par ce partenariat sud-sud, renforçant la position du Sénégal et de la Mauritanie face à deux grandes compagnies pétrolières n’ayant pour religion que le profit, les deux chefs d’État font preuve d’un pragmatisme sans rapport avec le sentimentalisme d’une opposition sénégalaise, jouant à outrance la carte de l’opportunisme politique.
Autre rêve qui va bientôt se réaliser : le pont de Rosso qu’on attend depuis quarante ans ! L’entente Macky Sall-Ould Abdel Aziz a eu raison des « méfiances » et autres incompréhensions qui ont empêché, jusque-là, cette jonction aux retombées économiques et sociales considérables. Les centaines de voyageurs venant ou allant vers l’un des deux pays ne vont plus se bousculer, à longueur de journée, pour une traverser dangereuse dans un bac vétuste.
Dans le domaine de la pêche, Mauritaniens et Sénégalais sont parvenus, pour la première fois, à un accord qui aplanit les difficultés une bonne fois pour toute. En tout cas, c’était le vœu le plus cher des populations de Guet Ndar, premières concernées par cet accord dont dépend en grande partie l’activité de leurs pêcheurs.
Concernant le gaz, le Sénégal et la Mauritanie sont désormais liés pour le meilleur et pour (éviter) le pire. Les deux pays vont se partager équitablement la production du champ gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA). “Ce que nous sommes en train de faire est historique.
Lier notre destin, engager nos deux Etats pour travailler de façon responsable, nous accorder sur la nécessité de partager la ressource 50% /50% parce qu’elle est à la frontière entre les deux pays”, avait dit Macky Sall en conférence de presse, lors de son dernier passage à Nouakchott.
Plus qu’un accord, cette entente sur le gaz démontre qu’avec Macky Sall, la Mauritanie peut arriver à une coopération bilatérale aussi solide que celles qu’entretiennent les deux pays dans le cadre de l’OMVS, avec le Mali et la Guinée.
Sneiba Mohamed
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Source : Elhourriya (Mauritanie)
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