AMI - Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a, dans un discours prononcé vendredi dans une séance à huis clos de la conférence internationale de haut niveau sur le Sahel que la capitale belge Bruxelles a abrité aujourd’hui, appelé les partenaires à s’engager aux côtés des pays du G5 Sahel afin de réaliser l’objectif fondamental à savoir lutter contre le terrorisme et œuvrer à la paix et à la sécurité au Sahel.
Voici le texte intégral de ce discours :
« Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais exprimer ma gratitude aux coprésidents de la présente conférence pour l’invitation qu’ils ont bien voulu nous adresser. Cette conférence témoigne de l’intérêt que la communauté internationale porte à la stabilité et au développement dans notre région.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
L’apparition du terrorisme au Sahel, suite à l’irruption dans la région d’éléments radicalisés étrangers, il y a plus d’une décennie, a été favorisé par des fragilités propres à la région notamment la persistance de la sécheresse, la dégradation de l’environnement, le déficit en matière de services publics dans certaines zones, la faiblesse de la croissance économique accentuée par une démographie non maîtrisée et les crises politiques récurrentes.
Le développement ultérieur du phénomène et son enracinement découle toutefois de sa propre dynamique qui repose sur une économie crapuleuse, faite de trafic lucratif et criminel de la drogue et du paiement de rançons issus des prises d’otages, versées directement aux terroristes sans conditionnalité aucune.
La lutte contre le terrorisme au Sahel consistera prioritairement à le priver de tout terreau favorable à son essor, à travers une attention particulière à la formation et à l’emploi des jeunes, à la résilience des populations par le développement des infrastructures et des services de base, en investissant massivement dans les domaines des routes, de la santé, de l’énergie, et des activités génératrices de revenus. Tout ceci dans un environnement garantissant le respect des droits de l’Homme et des libertés individuelles et collectives.
Cette lutte doit également viser à tarir les sources de financement du terrorisme en luttant énergiquement contre le trafic de drogue et des êtres humains et en s’opposant au paiement des rançons car chaque paiement de rançon libère peut être quelques otages innocents, mais procure les moyens d’action supplémentaires aux ravisseurs, les encourageant à mettre en danger l’intégrité et la vie d’un nombre plus grand de victimes potentielles.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
La création du G5 Sahel en février 2014 à Nouakchott, fruit de la volonté commune des Etats du Sahel, offre aujourd’hui, davantage de constituer un cadre opérationnel approprié pour mutualiser l’ensemble des efforts visant à éradiquer l’insécurité et impulser un développement durable au Sahel.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
Sur le terrain du défi immédiat de la sécurité, nous devons nous féliciter de la mise en place de la force conjointe ; c’est une réponse adaptée aux menaces auxquelles notre région est confrontée.
Nous remercions, pour leur appréciable contribution financière en appui aux efforts des pays du G5 Sahel, nos partenaires : l’Union Européenne, la France, l’Arabie Saoudite, les Etats Unis d’Amérique et les Emirats Arabes Unis.
Si la force conjointe constitue un outil nécessaire pour la sécurité dans notre région, sa viabilité reste cependant tributaire des moyens d’action, indispensables à son efficacité présente et avenir.
Cela requiert, en premier lieu, un mandat clair et précis en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, en complément des résolutions précédentes pour donner à l’action de la force conjointe toute la légitimité et la visibilité requise.
La disponibilité des ressources financières suffisantes est aussi capitale pour garantir l’opérationnalité et la pérennité de la force conjointe.
Les ressources mobilisées doivent être exclusivement destinées à l’équipement approprié des forces sur le terrain.
La création du Fonds fiduciaire répond à cette préoccupation, en instituant un mécanisme qui satisfait aussi bien les exigences de transparence que celles de fonctionnalité.
Par son ancrage au niveau du secrétariat permanent du G5 Sahel, ce Fonds permet la mutualisation, la coordination et la fluidité, nécessaires à la mobilisation de la gestion des ressources.
Par son mode de gouvernance, incluant des comités de soutien et de contrôle, ce Fonds répond aux impératifs de bonne gestion.
Nous appelons ici tous les pays qui ont généreusement contribué au financement du Fonds, à s’impliquer activement dans ses divers organes.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
En matière de lutte contre le terrorisme, l’urgence est sans doute au rétablissement de la paix et de la sécurité, mais le développement économique doit constituer un objectif majeur, pour pérenniser les avancées sur le plan de la sécurité. C’est dans cette optique que nous avons élaboré une stratégie pour le développement et la sécurité.
Le programme d’investissement prioritaire du G5Sahel qui constitue la traduction opérationnelle de cette stratégie, comporte un portefeuille de projets structurants dans les domaines prioritaires des infrastructures de base dont la réalisation aura un impact direct, visible et quantifiable sur l’améliorations des conditions de vie des populations.
Les financements doivent être rapidement mobilisés et intégralement orientés vers ces projets, en évitant au mieux, les lenteurs administratives et les lourdeurs bureaucratiques.
Les partenaires du G5 Sahel sont appelés à s’engager à nos côtés dans cette œuvre si cruciale pour l’avenir de notre région, pour la paix en Afrique et dans le monde.
Je vous remercie ».
Voici le texte intégral de ce discours :
« Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais exprimer ma gratitude aux coprésidents de la présente conférence pour l’invitation qu’ils ont bien voulu nous adresser. Cette conférence témoigne de l’intérêt que la communauté internationale porte à la stabilité et au développement dans notre région.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
L’apparition du terrorisme au Sahel, suite à l’irruption dans la région d’éléments radicalisés étrangers, il y a plus d’une décennie, a été favorisé par des fragilités propres à la région notamment la persistance de la sécheresse, la dégradation de l’environnement, le déficit en matière de services publics dans certaines zones, la faiblesse de la croissance économique accentuée par une démographie non maîtrisée et les crises politiques récurrentes.
Le développement ultérieur du phénomène et son enracinement découle toutefois de sa propre dynamique qui repose sur une économie crapuleuse, faite de trafic lucratif et criminel de la drogue et du paiement de rançons issus des prises d’otages, versées directement aux terroristes sans conditionnalité aucune.
La lutte contre le terrorisme au Sahel consistera prioritairement à le priver de tout terreau favorable à son essor, à travers une attention particulière à la formation et à l’emploi des jeunes, à la résilience des populations par le développement des infrastructures et des services de base, en investissant massivement dans les domaines des routes, de la santé, de l’énergie, et des activités génératrices de revenus. Tout ceci dans un environnement garantissant le respect des droits de l’Homme et des libertés individuelles et collectives.
Cette lutte doit également viser à tarir les sources de financement du terrorisme en luttant énergiquement contre le trafic de drogue et des êtres humains et en s’opposant au paiement des rançons car chaque paiement de rançon libère peut être quelques otages innocents, mais procure les moyens d’action supplémentaires aux ravisseurs, les encourageant à mettre en danger l’intégrité et la vie d’un nombre plus grand de victimes potentielles.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
La création du G5 Sahel en février 2014 à Nouakchott, fruit de la volonté commune des Etats du Sahel, offre aujourd’hui, davantage de constituer un cadre opérationnel approprié pour mutualiser l’ensemble des efforts visant à éradiquer l’insécurité et impulser un développement durable au Sahel.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
Sur le terrain du défi immédiat de la sécurité, nous devons nous féliciter de la mise en place de la force conjointe ; c’est une réponse adaptée aux menaces auxquelles notre région est confrontée.
Nous remercions, pour leur appréciable contribution financière en appui aux efforts des pays du G5 Sahel, nos partenaires : l’Union Européenne, la France, l’Arabie Saoudite, les Etats Unis d’Amérique et les Emirats Arabes Unis.
Si la force conjointe constitue un outil nécessaire pour la sécurité dans notre région, sa viabilité reste cependant tributaire des moyens d’action, indispensables à son efficacité présente et avenir.
Cela requiert, en premier lieu, un mandat clair et précis en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, en complément des résolutions précédentes pour donner à l’action de la force conjointe toute la légitimité et la visibilité requise.
La disponibilité des ressources financières suffisantes est aussi capitale pour garantir l’opérationnalité et la pérennité de la force conjointe.
Les ressources mobilisées doivent être exclusivement destinées à l’équipement approprié des forces sur le terrain.
La création du Fonds fiduciaire répond à cette préoccupation, en instituant un mécanisme qui satisfait aussi bien les exigences de transparence que celles de fonctionnalité.
Par son ancrage au niveau du secrétariat permanent du G5 Sahel, ce Fonds permet la mutualisation, la coordination et la fluidité, nécessaires à la mobilisation de la gestion des ressources.
Par son mode de gouvernance, incluant des comités de soutien et de contrôle, ce Fonds répond aux impératifs de bonne gestion.
Nous appelons ici tous les pays qui ont généreusement contribué au financement du Fonds, à s’impliquer activement dans ses divers organes.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
En matière de lutte contre le terrorisme, l’urgence est sans doute au rétablissement de la paix et de la sécurité, mais le développement économique doit constituer un objectif majeur, pour pérenniser les avancées sur le plan de la sécurité. C’est dans cette optique que nous avons élaboré une stratégie pour le développement et la sécurité.
Le programme d’investissement prioritaire du G5Sahel qui constitue la traduction opérationnelle de cette stratégie, comporte un portefeuille de projets structurants dans les domaines prioritaires des infrastructures de base dont la réalisation aura un impact direct, visible et quantifiable sur l’améliorations des conditions de vie des populations.
Les financements doivent être rapidement mobilisés et intégralement orientés vers ces projets, en évitant au mieux, les lenteurs administratives et les lourdeurs bureaucratiques.
Les partenaires du G5 Sahel sont appelés à s’engager à nos côtés dans cette œuvre si cruciale pour l’avenir de notre région, pour la paix en Afrique et dans le monde.
Je vous remercie ».
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Source : Agence Mauritanienne d'Information
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