jeudi 22 janvier 2015

Mort du policier Sidna Ould Hamady : Le deuil d’une famille éplorée


jeudi 22 janvier 2015

L’agent de police Sidna Ould Hamady aurait succombé hier, mardi 21 janvier 2015, à ses blessures à l’hôpital National de Nouakchott. Il a été percuté par un véhicule alors qu’il régulait la circulation au carrefour de l’Hôtel Emira Palace à Tevragh-Zeine il y a deux semaines.
La nouvelle est tombée hier, à la mi-journée. L’agent de police Sidna Ould Hamady aurait succombé à ses blessures hier, mardi 21 janvier 2015, après quinze jours de coma à l’Hôpital National. Ce policier était en service à la 2ème Compagnie de police de Tevragh-Zeina. Il régulait la circulation au niveau du Carrefour de l’hôtel Emira Palace, lorsqu’un jeunot de 19 ans, le percuta de plein fouet. Alors que le policier était acheminé d’urgence par ses collègues vers l’hôpital national, d’autres avaient neutralisé le chauffeur.
Depuis deux semaines, les proches du policier suppliaient les autorités publiques de l’évacuer à l’étranger. Les médecins avaient relevé sur l’accidenté plusieurs blessures dont un traumatisme crânien qui nécessitait une opération de pointe dont les structures sanitaires du pays ne disposent pas. Pourtant, de l’aveu d’un des proches de la victime, ils avaient reçu des promesses d’aide de la part de sa hiérarchie.Sidna ne serait pas le premier agent de sécurité à avoir payé les frais d’une négligence administrative. En général, les policiers qui se blessent en service commandé ne trouvent aucun égard de la part de leur direction, même si la responsabilité morale et administrative leur incombe. Ils sont obligés de se prendre totalement en charge. Ce fut le cas d’un agent de police du commissariat de Tevragh-Zeina 2, Ibrahim Ould Salihi, qui décédera en février 2014 au Maroc. Les autorités avaient procédé très tard à son évacuation au Royaume Chérifien. A ce stade, les médecins n’ont pu rien faire pour lui. Il a traîné des mois ses blessures à Nouakchott, soulevant un tollé de solidarité, ce qui aurait poussé l’Etat in fin à le faire soigner à l’extérieur.
Mort du policier Sidna
Ils sont ainsi nombreux ces policiers mauritaniens qui n’ont eu aucune compassion de leur hiérarchie lorsqu’ils furent blessés en service commandé. C’est le cas de Cheikh Sarr, l’impeccable policier qui régulait la circulation près du Mess des officiers. Fracturé suite à une chute moto, il se soignera seul. L’agent de police Fayçal, auteur d’un acte héroïque au Palais de justice de Nouakchott en 2014, serait également l’une des victimes de l’ingratitude publique. Il s’était brûlé les mains et a failli y laisser sa vie, en faisant sortir du palais une voiture en feu qui risquait d’embraser tout le bâtiment. Personne ne s’est soucié de lui et il traîne jusqu’à présent ses souffrances. Les exemples sont légions.
MOMS

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