22-01-2015 12:33 -

Car faut-il bien le préciser il n y a pas de problèmes majeurs entre les partis politiques de façon générale mais bien un long feuilleton de rejet réciproque entre Mohamed Ould Abdel Aziz et son opposition radicale qui depuis les fameux Accords de Dakar n’arrivent pas à s’asseoir sereinement autour d’une table de dialogue.
Plusieurs occasions aux contours mal définis ont fini par s’envoler en fumée dans le ciel politique toujours brumeux. La preuve la plus évidente de ce manque voire ce refus d’engager un dialogue franc entre le camp politique du président et les forces de l’opposition démocratique, a été fournie lors de la dernière élection présidentielle à laquelle les Partis de l’opposition n’ont pas pris part.
A chaque fois que la situation politique est bloquée, faute d’alternatives claires et de perspectives salvatrices, le pouvoir sort de son mutisme pour tendre la perche à ses adversaires sans dire ce que chacun compte tirer de l’autre. A aucun moment Mohamed Ould Abdel Aziz n’a cherché à parler en aparté avec les leaders de l’opposition radicale de manière courtoise en mettant son titre de président au second plan.
L’homme veut pleinement incarner l’image d’un chef autoritaire qui regarde ses adversaires comme des êtres « très ordinaires » qu’il faut d’ailleurs à la moindre petite incartade mettre en prison. Tous ceux qui ont des casseroles à trimballer sont bons à intimider ou à jeter en prison. De grosses pointures politiques ont à ce prix fini par courber l’échine d’autres qui ont résisté pendant quelques temps ont gardé le profil bas. La vérité est qu’une opposition qui n’a pas les moyens d’un combat inlassable est vouée à l’échec.
Que veut Ould Abdel Aziz en tentant de jouer au fin politique par l’entremise de certains de ses hommes de main ? Un dialogue pour quoi faire ? Le Président mesure que la démocratie qu’il veut promouvoir est loin d’être aux normes et qu’en l’absence de l’implication des forces de l’opposition qui lui sont hostiles, les institutions républicaines ne fonctionneront pas à plein régime. Il veut amener les fronts radicaux à un dialogue pour améliorer l’image de son mandat sans avoir la franchise d’aller dans le bon sens. Sinon pourquoi envoyer des activistes des droits de l’homme en prison et vouloir se faire un artisan des libertés. Contradiction. Non ? Reste à savoir si la proposition de dialogue présentée par le Premier Ministre
Le premier ministre à Vall Ould Bellal, le secrétaire exécutif du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) sera bien du goût de ses adversaires …
Amadou Diarra
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Source :
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
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