15-01-2015 06:30 -
 
         
          Ahmed Ould Mohamed Mahmoud
 - On connait tous la débâcle de la Maurisbank. Si catastrophique qu’il 
est permis aujourd’hui de la qualifier de tremblement bancaire en Mauritanie. Pourtant, tout aurait pu être évité si seulement la BCM avait joué convenable son rôle.Qui en Mauritanie ne connait pas Ahmed Ould Megueya? Seulement ceux qui ne sont pas encore nés! Évidemment, Ahmed est un homme agréable, jovial, généreux et chanceux.
Mais par-dessus toutes ces qualités, il est tout sauf un homme d’affaires. Il est plutôt un délinquant financier et récidiviste notoire. On n’a qu’à s’en rappeler les assurances, la pêche, Bacim Bank … et j’en passe. Dire qu’après une si longue et négative feuille de route, la BCM lui octroie un agrément bancaire, cela est tout simplement hallucinant! Et c’est là où la témérité de la BCM a dépassé largement l’irresponsabilité de la Maurisbank.
Faut-il le rappeler, la mission principale de la BCM est de maintenir la stabilité des prix; la stabilité du système financier; la mise en œuvre de la politique monétaire de la Mauritanie et la surveillance des Banques et établissements financiers.
Or, la BCM a failli à sa mission sur toute la ligne dans la crise de Maurisbank. Plus grave, elle a mis au bord du précipice le système financier mauritanien dans son ensemble. En effet, elle est restée neuf mois les bras croisés à regarder le «spectacle peu comique de Ould Megueya», laissant les déposants/épargnants et les citoyens lambda faire la queue dehors devant des guichets fermés.
À la fin du «spectacle Megueya», au lieu d’assurer les déposants/épargnants (en leur disant ne vous inquiétez pas, je vous garantie vos dépôts/épargnes, je prends les choses en mains, en exerçant ma tutelle) la BCM n’a trouvé leur dire que d’aller courir encore quelques années de plus derrière le Procureur de la République (en tant que parties civiles) et le Tribunal du Commerce (en tant que créanciers)!
En prenant cette décision, la BCM a démontré non seulement un manque impardonnable de jugement, mais aussi et surtout une méconnaissance flagrante de son rôle premier: maintenir la confiance et la stabilité dans le système financier mauritanien. En fait, par sa décision, elle a mis la clef dans la porte pour l’ouvrir toute grande à l’effondrement du système financier dans son ensemble, de sorte que certains se sont même précipités, avec raison, pour retirer leurs épargnes.
En effet, si la BCM ne garantit plus aux déposants/épargnants devant le défaut d’une institution bancaire dûment accréditée, et bien c’est la catastrophe et bonjour les coffres forts! Après quoi, notre monnaie ne serait plus que des billets de monopole.
Il est donc urgent, très urgent, que la BCM se ressaisisse et assume pleinement son rôle dans l’intérêt suprême de la Mauritanie: la stabilité de son système financier et le maintien de la confiance dans celui-ci.
Ahmed Ould Mohamed Mahmoud
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