dimanche 17 juin 2012

Une nouvelle carte politique d’Aziz en vue !


Depuis plusieurs mois les perspectives d’une sortie de crise politique butent sur des divergences de fonds entre l’opposition de la COD et la majorité élargie aux autres partis qui l’ont rallié.Plus d’un observateur avait émis des réserves sur le dialogue engagé entre le camp de la majorité et celui de l’opposition participationniste.

Ces appréhensions sont aujourd’hui justifiables à l’aune des rapports toujours tendus entre les protagonistes politiques et de l’impasse qui en résulte. Finalement ce sont les attentes mêmes du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui semblent trahies par l’incapacité de ceux qu’il avait mandatés pour l’aider à apaiser la crise.

Ayant jaugé la force de nuisance de l’autre opposition qui fait feu de tout bois et qui exploite toutes les opportunités pour le déstabiliser, Aziz harnache son cheval de bataille pour tenter de barrer la route à ses adversaires sur le terrain du combat.

Il sillonne quelques localités du pays pour donner une forte réplique aux attaques de l’opposition de la COD et contre les sorties sporadiques de son cousin Ely.Cette contre offensive n’aura pas tellement tourné à sa faveur comme il le croyait malgré quelques difficultés subies par les contestataires du pouvoir. L’élan de revendication atteindra son paroxysme avec ce fameux slogan « Aziz dégage ! » qui colle aux murs de Nouakchott et aux oreilles de ses soutiens.

Tous les « fronts rebelles » de la COD se mettent en ordre de marche pour intimer l’ordre à l’homme fort de quitter son fauteuil. Peine perdue encore ! Les arguments mettant en cause le bilan du gouvernement sont à portée de main des activistes politiques et d’autres groupuscules politiques remontés par l’insuffisance des mesures sociales notamment de lutte contre la précarité et le chômage des jeunes.

Des mouvements comme IRA, TPMN alimentent comme ils peuvent des foyers de contestation dans les rues pour faire entendre leurs voix. Les réponses du pouvoir sont très souvent musclées pour briser cet élan de mobilisation contre le système –Etat. Mais ces derniers temps quelques événements ont profité aux soutiens du président notamment l’incinération des livres théologiques, les sorties maladroites de Ely, les tentatives de sape contre TPMN et les solutions à la crise universitaire.

Les interpellations du PM par les députés sur le programme Emel 2012 ont fortement secoué le gouvernement par des révélations on ne peut plus accablantes pour laisser indifférent un président qui croyait que ses hommes au-dessus de tout soupçon dans ce dossier.

Mais là où le président Aziz commence à s’impatienter c’est surtout quand la lenteur s’installe dans le camp de ses missionnaires au premier chef Messaoud Ould Boulkheir qui continue de multiplier les démarches et de changer de stratégie pour amadouer ses anciens camarades sur lesquels il avait tiré à boulet rouge. Toutes les propositions auront été essayées pour faire fléchir le radicalisme de la COD, la crise reste intégrale.

Il faut s’attendre peut-à une dernière carte décisive avec la formation d’un gouvernement d’union nationale après la nomination d’un nouveau PM qui engagera des consultations dans les jours qui viennent pour départager les positions au sein de la COD. 

Cheikh Tidiane Dia





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire