samedi 28 avril 2012

Nouvelles formes de protestations :L’IRA organise sa prière du vendredi et met le feu.


Nouvelles formes de protestations :L’IRA organise sa prière du vendredi et met le feu.
image manquanteL’IRA a décidé de passer à la vitesse supérieure dans son combat contre ce qu'elle appelle le système esclavagiste et le racisme. Une nouvelle forme d’actions de protestation dans le cadre de la conquête de la démocratie et pour l’avènement d’un changement démocratique et des droits de l’homme vient d’être mise sur pied.

Le mouvement abolitionniste a organisé, ce 27 avril, une séance de prière du vendredi, sise la place publique, aux environs du domicile de son leader Birame Ould Dah Ould Abeïd au PK 10 (non loin du carrefour dit Bamako). Les militants et sympathisants du Mouvement ont fortement afflué. Par ce geste, les militants abolitionnistes expriment leur refus de prier désormais derrière des ''imams esclavagistes et adeptes du racisme et du pouvoir.''

Dans sa khotba, l’Imam a dénoncé les tares du système esclavagiste et mis à nu ses défenseurs dont un fort contingent de religieux.

La période actuelle est marquée par de nombreux scandales d’esclavage. IRA rappelle aussi le flagrant délit d’infamie se rapportant au trafic, surtout de femmes mineures, entre la Mauritanie et les pays du Golfe Arabique, commerce étayé par la prédication d’un Imam saoudien, le 14 avril 2012, transmise sur les ondes de la radio officielle de Mauritanie, et faisant l’apologie du marché d’esclaves mauritanien, qui pour cet imam, est une aubaine à la portée de toutes âmes pieuses désirant de se purifier grâce au rachat et à l’affranchissement des serviteurs.

Recrudescence des cas esclavagistes

Ce regain d’activités de la filière esclavagiste suscite crainte et réprobation des militants esclavagistes. En plus, Il y a deux semaines de cela, un journaliste saoudien avait apostrophé l’imam Dedew sur l’existence de l’esclavage en Mauritanie.

"Je n’ai pas enquêté sur l’esclavage, mais s’il y en avait des cas, ce serait source de tensions et de problèmes ; et personne en Mauritanie ne l’aurait accepté", avait déclaré l’érudit mauritanien Mohamed El-Hacen Ould Deddew.

Ould Deddew répondait, sur EL-Rissala, une chaîne satellitaire saoudienne, à la question : «Existe-il toujours de cas d’esclavage en Mauritanie ?». Posant sa question, le journaliste, qui animait l’émission (Liqaa El joumah) a souligné que son rédacteur en chef affirme qu’un mauritanien lui a offert une esclave.

"Demandez plutôt au concerné", lui répond Ould Deddew qui a ajouté : "l’esclavage est interdit en Mauritanie bien avant l’indépendance. Et l’Etat mauritanien a promulgué une loi qui incrimine la pratique. Elle est en vigueur".

La stupéfaction a atteint son comble avec la découverte de pratiques esclavagistes au sein de l’ambassade de Mauritanie à Paris. Le comptable Yahya Kane détiendrait une esclave avec de fausses pièces d’état civil. Ainsi, IRA lance un appel à tous les citoyens mauritaniens militants ou sympathisants de la cause abolitionniste, de l’aider à recueillir le maximum d’informations sur la présumée victime et la destination assignée à elle par Yayha Kane, après sa fuite éhontée, de Paris vers Nouakchott.

Dés lors, l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste, martèle son président, ira encore de l’avant, pour déstructurer le système idéo esclavagiste, nettoyer les consciences des gens aliénés par la version locale du rythme malékite. « C’est, renseigne Birame, le coup d’envoi d’une série d’opérations de nettoiement de foyers réfractaires ». Cet acte qu’il qualifie d’"historique'' sera, annonce-t-il, suivi d’autres actions multiformes, sur le terrain.

Dans son combat, le dirigeant de l’IRA semble pousser plus loin le bouchon. Symboliquement, Birame a bruûlé des ouvrages qui cautionne, selon lui, le système esclavagiste. Des livres de Khalil, Ibn Asser, Khattab et Lakdari ont été consumés par les flammes, devant des militants entonnant « Alahou Akbar ». Il a fustigé le comportement de ces auteurs et des religieux qui font l’apologie du régime et du système esclavagiste. Il a ensuite souligné que tous ceux qui consultent ces livres favorisent l'esclavage et sa pratique. Le dirigeant de l’IRA indiquera qu’il « assume parfaitement son geste », celui d’avoir brûlé ces ouvrages réitérant au passage qu'à chaque fois des livres seront brûlés pour lever le doute et dénoncer les esclavagistes.

Birame a enfin appelé les forces démocratiques à se regrouper dans un cadre d’actions pour débouter le pseudo général Ould Abdel Aziz. « La tendance doit s’orienter vers l’unité des forces d’oppositions démocratiques ».

Compte rendu THIAM Mamadou 

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