L'otage suisse enlevée le 15 avril àTombouctou, dans le nord du Mali, a été libérée mardi dans la région et remise aux services de sécurité du Burkina Faso, qui l'ont évacuée à bord d'un hélicoptère, a constaté un journaliste de l'AFP qui a assisté à l'opération.
Arrivée dans un pick-up en robe et turban noirs mais le visage découvert, Béatrice Stockly a ôté cette tenue avant de prendre place dans l'hélicoptère parti dans la matinée du Burkina Faso pour la récupérer, et qui a très rapidement décollé avec le journaliste de l'AFP à bord qui n'a pu donner dans l'immédiat davantage de détails.
La Suisse a remercié "toutes les personnes et les autorités qui ont oeuvré" à cette libération,"en particulier les autorités du Mali et du Burkina Faso".
L'état de santé de l'ex-otage "est bon, compte tenu des circonstances", ajoute le ministère suisse des Affaires étrangères dans un communiqué. Elle a été remise à une représentante du ministère suisse par le groupe auprès duquel elle se trouvait et a été transférée "dans un lieu sûr", ajoute-t-on. Le chef de la diplomatie suisse, Didier Burkhalter, s'est dit "soulagé".
Agée d'une quarantaine d'années et vivant depuis longtemps à Tombouctou, la Suissesse, une chrétienne très impliquée dans les actions sociales, avait refusé de quitter cette cité historique, baptisée "la perle du désert", après sa chute le 1er avril aux mains du mouvementAnsar Dine, appuyé par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Béatrice Stockly, dont la libération porte à 19 le nombre de personnes toujours retenues auSahel, se trouvait entre les mains d'Ansar Dine, qui l'avait reprise au groupe responsable de son rapt et s'était dit prêt à la libérer, avait-on appris dimanche de sources sécuritaires et locales. Une source bien informée avait indiqué dimanche à l'AFP qu'Ansar Dine, groupe dirigé par l'ex-rebelle touareg Iyad Ag Ghaly et qui veut l'instauration de la charia (loi islamique) au Mali, avait "rejeté une offre de médiation humanitaire, disant préférer discuter directement avec la Suisse". Un responsable de la sécurité à Tombouctou a expliqué que la Suissesse avait été enlevée par "une milice privée qui avait l'intention de la revendre àAqmi", qui avait passé la "commande" de ce rapt à des "sous-traitants".
Al-Qaïda et "sous-traitants"
"Dans un premier temps, les sous-traitants ont amené Béatrice à une dizaine de kilomètres de Tombouctou. Le lendemain, quand ils ont voulu l'amener plus loin, des éléments armés du groupe Ansar Dine, maître de Tombouctou, les ont poursuivis. Il y a eu des coups de feu échangés et les sous-traitants ont été obligés d'abandonner l'otage", a raconté cette source.
Depuis près d'un mois, le vaste nord du Mali est sous le contrôle des rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) mais surtout des islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi, ainsi que d'autres groupes armés et de trafiquants.
Le 17 avril, une Italienne de 53 ans, Maria Sandra Mariani, enlevée le 2 février 2011 enAlgérie, a été libérée et récupérée par les autorités burkinabè dans la région de Tessalit, dans le Nord malien, sous contrôle d'Ansar Dine. Le Burkina du président Blaise Compaoré joue depuis des années un rôle de premier plan dans les libérations d'otages, la plupart du temps occidentaux, kidnappés dans la bande sahélo-saharienne.
Après la libération de la Suissesse, 19 otages restent retenus au Sahel par les jihadistes d'Aqmi et un groupe considéré comme dissident, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao): douze Européens enlevés dans des pays de la région et sept diplomates algériens kidnappés à Gao (nord-est du Mali).
Le Mujao a donné son "accord" à Ansar Dine pour la libération du consul d'Algérie à Gao et ses six collaborateurs, a affirmé lundi à l'AFP l'un de ses membres. Ces assurances ont été confirmées par une source sécuritaire malienne. Ils "sont en bonne santé et "les perspectives de leur libération sont réelles", a déclaré lundi le ministre algérien des Affaires étrangères,Mourad Medelci.
AFP
Arrivée dans un pick-up en robe et turban noirs mais le visage découvert, Béatrice Stockly a ôté cette tenue avant de prendre place dans l'hélicoptère parti dans la matinée du Burkina Faso pour la récupérer, et qui a très rapidement décollé avec le journaliste de l'AFP à bord qui n'a pu donner dans l'immédiat davantage de détails.
La Suisse a remercié "toutes les personnes et les autorités qui ont oeuvré" à cette libération,"en particulier les autorités du Mali et du Burkina Faso".
L'état de santé de l'ex-otage "est bon, compte tenu des circonstances", ajoute le ministère suisse des Affaires étrangères dans un communiqué. Elle a été remise à une représentante du ministère suisse par le groupe auprès duquel elle se trouvait et a été transférée "dans un lieu sûr", ajoute-t-on. Le chef de la diplomatie suisse, Didier Burkhalter, s'est dit "soulagé".
Agée d'une quarantaine d'années et vivant depuis longtemps à Tombouctou, la Suissesse, une chrétienne très impliquée dans les actions sociales, avait refusé de quitter cette cité historique, baptisée "la perle du désert", après sa chute le 1er avril aux mains du mouvementAnsar Dine, appuyé par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Béatrice Stockly, dont la libération porte à 19 le nombre de personnes toujours retenues auSahel, se trouvait entre les mains d'Ansar Dine, qui l'avait reprise au groupe responsable de son rapt et s'était dit prêt à la libérer, avait-on appris dimanche de sources sécuritaires et locales. Une source bien informée avait indiqué dimanche à l'AFP qu'Ansar Dine, groupe dirigé par l'ex-rebelle touareg Iyad Ag Ghaly et qui veut l'instauration de la charia (loi islamique) au Mali, avait "rejeté une offre de médiation humanitaire, disant préférer discuter directement avec la Suisse". Un responsable de la sécurité à Tombouctou a expliqué que la Suissesse avait été enlevée par "une milice privée qui avait l'intention de la revendre àAqmi", qui avait passé la "commande" de ce rapt à des "sous-traitants".
Al-Qaïda et "sous-traitants"
"Dans un premier temps, les sous-traitants ont amené Béatrice à une dizaine de kilomètres de Tombouctou. Le lendemain, quand ils ont voulu l'amener plus loin, des éléments armés du groupe Ansar Dine, maître de Tombouctou, les ont poursuivis. Il y a eu des coups de feu échangés et les sous-traitants ont été obligés d'abandonner l'otage", a raconté cette source.
Depuis près d'un mois, le vaste nord du Mali est sous le contrôle des rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) mais surtout des islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi, ainsi que d'autres groupes armés et de trafiquants.
Le 17 avril, une Italienne de 53 ans, Maria Sandra Mariani, enlevée le 2 février 2011 enAlgérie, a été libérée et récupérée par les autorités burkinabè dans la région de Tessalit, dans le Nord malien, sous contrôle d'Ansar Dine. Le Burkina du président Blaise Compaoré joue depuis des années un rôle de premier plan dans les libérations d'otages, la plupart du temps occidentaux, kidnappés dans la bande sahélo-saharienne.
Après la libération de la Suissesse, 19 otages restent retenus au Sahel par les jihadistes d'Aqmi et un groupe considéré comme dissident, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao): douze Européens enlevés dans des pays de la région et sept diplomates algériens kidnappés à Gao (nord-est du Mali).
Le Mujao a donné son "accord" à Ansar Dine pour la libération du consul d'Algérie à Gao et ses six collaborateurs, a affirmé lundi à l'AFP l'un de ses membres. Ces assurances ont été confirmées par une source sécuritaire malienne. Ils "sont en bonne santé et "les perspectives de leur libération sont réelles", a déclaré lundi le ministre algérien des Affaires étrangères,Mourad Medelci.
AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire