...les erreurs commises par le passé’, selon Ould Abdel Aziz.
Sujet de manifestations et de critiques depuis son lancement en date du 05 mai 2011, l’opération d’enrôlement des populations est loin d’être annulée. Le président mauritanien a déclaré, vendredi 05 août, lors d’un débat télévisé, ‘que l’enrôlement poursuivra son cours et qu’il concernera tous les Mauritaniens et tous les étrangers résidant en Mauritanie’.
(Correspondant permanent à Nouakchott) - Le président Ould Abdel Aziz a décidé de couper court aux rumeurs d’un possible arrêt de l’opération d’enrôlement, trois mois après les multiples manifestations et sit-in de la communauté négro-mauritanienne.
Dans un débat télévisé, diffusé en direct sur l’ensemble du pays, le président Ould Abdel Aziz a tenu d’abord à rassurer son peuple. Selon lui, l’opération d’enrôlement des populations a pour but unique de doter le pays d'un état-civil fiable.
Ce que nous sommes en train de faire, c’est un état-civil fiable et nous ne sommes pas en train de faire un recensement. Nous devons faire la part des choses. Il y a une différence entre recenser les populations de Mauritanie et faire un état-civil fiable qui va s’installer dans la durée’, a-t-il précisé. Il a déclaré que ‘le recensement n’a pas pour but d’exclure, d’omettre ou de discriminer une quelconque communauté et qu’il s’opère d’ascendants à descendants ; et que cela correspond aux critères de fiabilité du système mis en place’.
Le président mauritanien a affirmé que l’opération vise à éviter ‘les erreurs commises par le passé’. Selon lui, cet enrôlement des populations permettra à la Mauritanie de se doter d’un Etat-civil fiable qui ne souffrira pas de mauvaises manipulations. Et de préciser : ‘Nous avons arrêté plusieurs personnes qui ne faisaient que trafiquer des actes de naissance signés et cachetés par quelques maires ou officiers d’Etat-civil’.
Le recensement s’étendra aussi à la diaspora
Autres griefs auxquels le gouvernement mauritanien doit faire face : les plaintes des Mauritaniens de la diaspora. Ces derniers se sentent exclus de leur patrie depuis le début de l’opération d’enrôlement. Le président mauritanien s’est expliqué sur leur cas. ‘On n’a pas dit que nous n’allons pas recenser tous les Mauritaniens qui sont en France.
Mais, faudrait-il qu’ils soient Mauritaniens. Un Mauritanien qui se retrouve en France et qui prend la nationalité française n’est plus un Mauritanien, tant qu’il n’a pas demandé à garder sa nationalité. C’est pourquoi, nous avons demandé aux Mauritaniens qui sont à l’extérieur de nous présenter leur carte de séjour, s’ils veulent se faire enrôler’.
Concernant la question lancinante de la double-nationalité, sujets de multiples manifestations des Mauritaniens de la diaspora, le président mauritanien a rappelé ‘qu’elle est interdite par la loi’. Et que le gouvernement mauritanien s’est employé ‘à introduire davantage de souplesse au niveau de ce texte de loi pour permettre au Mauritanien détenteur d'une nationalité étrangère de conserver la nationalité mauritanienne, s'il en fait expressément la demande’.
Rappelons que l’opération d’enrôlement des populations pour la mise en service d'un système biométrique de définition d'identité sécurisé a été lancée le 05 mai à Sebkha par le présidentOuld Abdel Aziz.
Elle a pour but, selon le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ould Boilil, de lutter contre la falsification des documents d'identité, l'immigration clandestine, le trafic des stupéfiants et le crime organisé. De l’avis des autorités, ce système va permettre de créer une base de données à tous les habitants de la Mauritanie.
Ce qui aura pour effet de renforcer la sécurité nationale, en mettant en place les statistiques de base pour pouvoir fixer des politiques de développement orientées et efficaces.
Selon toujours les autorités, cela passe par la détermination de la nationalité de chaque personne et l’enregistrement de tous les documents en rapport avec le vécu quotidien des populations : cartes d’identité, passeports, permis de conduire, cartes grises et la production et la délivrance de documents d’état-civil sécurisés.
Ce projet vise également la sécurisation des frontières dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier, en plus de la fonction traditionnelle de tout recensement dans le cadre de la planification de la politique de développement économique et social de chaque gouvernement.
Mame Seydou DIOP
Le président mauritanien a affirmé que l’opération vise à éviter ‘les erreurs commises par le passé’. Selon lui, cet enrôlement des populations permettra à la Mauritanie de se doter d’un Etat-civil fiable qui ne souffrira pas de mauvaises manipulations. Et de préciser : ‘Nous avons arrêté plusieurs personnes qui ne faisaient que trafiquer des actes de naissance signés et cachetés par quelques maires ou officiers d’Etat-civil’.
Le recensement s’étendra aussi à la diaspora
Autres griefs auxquels le gouvernement mauritanien doit faire face : les plaintes des Mauritaniens de la diaspora. Ces derniers se sentent exclus de leur patrie depuis le début de l’opération d’enrôlement. Le président mauritanien s’est expliqué sur leur cas. ‘On n’a pas dit que nous n’allons pas recenser tous les Mauritaniens qui sont en France.
Mais, faudrait-il qu’ils soient Mauritaniens. Un Mauritanien qui se retrouve en France et qui prend la nationalité française n’est plus un Mauritanien, tant qu’il n’a pas demandé à garder sa nationalité. C’est pourquoi, nous avons demandé aux Mauritaniens qui sont à l’extérieur de nous présenter leur carte de séjour, s’ils veulent se faire enrôler’.
Concernant la question lancinante de la double-nationalité, sujets de multiples manifestations des Mauritaniens de la diaspora, le président mauritanien a rappelé ‘qu’elle est interdite par la loi’. Et que le gouvernement mauritanien s’est employé ‘à introduire davantage de souplesse au niveau de ce texte de loi pour permettre au Mauritanien détenteur d'une nationalité étrangère de conserver la nationalité mauritanienne, s'il en fait expressément la demande’.
Rappelons que l’opération d’enrôlement des populations pour la mise en service d'un système biométrique de définition d'identité sécurisé a été lancée le 05 mai à Sebkha par le présidentOuld Abdel Aziz.
Elle a pour but, selon le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ould Boilil, de lutter contre la falsification des documents d'identité, l'immigration clandestine, le trafic des stupéfiants et le crime organisé. De l’avis des autorités, ce système va permettre de créer une base de données à tous les habitants de la Mauritanie.
Ce qui aura pour effet de renforcer la sécurité nationale, en mettant en place les statistiques de base pour pouvoir fixer des politiques de développement orientées et efficaces.
Selon toujours les autorités, cela passe par la détermination de la nationalité de chaque personne et l’enregistrement de tous les documents en rapport avec le vécu quotidien des populations : cartes d’identité, passeports, permis de conduire, cartes grises et la production et la délivrance de documents d’état-civil sécurisés.
Ce projet vise également la sécurisation des frontières dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier, en plus de la fonction traditionnelle de tout recensement dans le cadre de la planification de la politique de développement économique et social de chaque gouvernement.
Mame Seydou DIOP
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