Au moment où le Président de la République déclare à qui veut l’entendre que le dossier du Passif Humanitaire n’est plus qu’un mauvais souvenir, force est de constater que les hommes en charge de ce dossier n’en font qu’à leur tête.
Les renseignements que je m’en vais donner aux lecteurs n’ont pas pour ambition de démentir les propos du Président de la République, mais d’apporter la lumière sur ce qui se trame dans les couloirs sombres de l’Etat – Major de la Gendarmerie et qui n’ont pour finalité que de saborder le dossier au niveau du B.1 qui se livre à des opérations totalement contradictoires avec les instructions données.
Je m’appelle BA Amadou Yéné, Mle 1689, ancien gendarme de 4ème échelon, détenu arbitrairement durant cinq mois, au centre Cabano de Nouadhibou, les yeux bandés au scotch, torturé tous les matins que Dieu fait.
Les renseignements que je m’en vais donner aux lecteurs n’ont pas pour ambition de démentir les propos du Président de la République, mais d’apporter la lumière sur ce qui se trame dans les couloirs sombres de l’Etat – Major de la Gendarmerie et qui n’ont pour finalité que de saborder le dossier au niveau du B.1 qui se livre à des opérations totalement contradictoires avec les instructions données.
Je m’appelle BA Amadou Yéné, Mle 1689, ancien gendarme de 4ème échelon, détenu arbitrairement durant cinq mois, au centre Cabano de Nouadhibou, les yeux bandés au scotch, torturé tous les matins que Dieu fait.
Libéré des geôles à l’issue de 5 mois de détention, il m’a fallu trois jours pour me réhabituer à la clarté du jour….. Ce que j’ai vécu, je ne souhaite pas le raconter ici, car le cœur, le plus endurci, ne pourrait pas retenir ses larmes.
J’ai été libéré du corps après avoir servi 14 ans et 10 mois, soit deux mois pour faire valoir mes droits à la retraite. Pour rappel, je me dois d’ajouter que j’ai servi avec dévouement mon pays auquel j’ai donné mon sang. J’ai combattu au front durant quatre années pendant la guerre duSahara. Le Général N’DIAGA en sait quelque chose….
Alors, peut-on dire que je ne suis pas une victime ?
Ils sont plusieurs qui sont dans le même cas que moi et qui ne figurent pas dans la liste des victimes. Comment peut-on prétendre qu’elles ne sont que 28 dont 19 déportés alors que nous traînons encore les séquelles de tortures, les traumatismes et autres déboires que nous avons connus ? Sur la centaine de personne figurant sur la liste que le COVIRE a fournie, seuls deux gendarmes ont été retenus.
Je ne puis cacher mon amertume de voir que même après plusieurs décennies, certains cadres au niveau du B.1 n’ont aucun regret et continuent à patauger dans les eaux troubles pour insulter la mémoire des victimes.
Apparemment il n’y a pas qu’un seul Président de la République, car force est de constater que ses ordres qui cadrent avec les faits ne sont guère pris en application.
Les exécutants font fi des instructions pour faire ce qu’ils veulent et non ce qui devrait être. Je me dois également d’ajouter que le COVIRE qui est censé défendre nos intérêts, a failli à sa mission en laissant faire, alors qu’il était convenu que rien ne se fera sans que ses membres ne soient associés.
Leur silence nous tue. De là à dire qu’ils sont complices il n’y a qu’un pas. Nous sommes majeurs et victimes et on ne peut guère prétendre parler de notre avenir en notre absence, encore que ceux qui le font sont pour la plupart ceux – là mêmes qui étaient à l’origine de notre malheur. Or ce qui se trame actuellement c’est que tout se fait unilatéralement et notre avis n’est nullement pris en compte.
La complicité de COVIRE a favorisé un laisser – aller total au détriment des véritables victimes, permettant ainsi aux gens en charge du dossier de le traiter à leur manière sans tenir compte des instructions du Chef de l’Etat.
Il est encore temps de rectifier le tir et de prendre des mesures à la hauteur de la faute, car le passif humanitaire est avant tout une affaire nationale pour laquelle tout le sérieux devrait être apporté.
Comment peut-on indemniser des putschistes de 1981, 2003 et 2004 et laisser à la traine les victimes de 1990 – 1991 ? Je souhaiterais qu’on me fournisse la réponse.
C’est une grave erreur que d’avoir confié ce dossier à des gens malintentionnés, qui ne veulent pas – loin s’en faut – voir, à travers le règlement de ce dossier, se consolider l’unité nationale, pourtant garante de notre devenir, et d’autre part le COVIRE qui n’a pas su ou voulu s’impliquer et faire de son implication une condition sine qua none.
Nouakchott, le 08/08/11
BA Amadou Yéné Téléphone : 22 15 56 36
J’ai été libéré du corps après avoir servi 14 ans et 10 mois, soit deux mois pour faire valoir mes droits à la retraite. Pour rappel, je me dois d’ajouter que j’ai servi avec dévouement mon pays auquel j’ai donné mon sang. J’ai combattu au front durant quatre années pendant la guerre duSahara. Le Général N’DIAGA en sait quelque chose….
Alors, peut-on dire que je ne suis pas une victime ?
Ils sont plusieurs qui sont dans le même cas que moi et qui ne figurent pas dans la liste des victimes. Comment peut-on prétendre qu’elles ne sont que 28 dont 19 déportés alors que nous traînons encore les séquelles de tortures, les traumatismes et autres déboires que nous avons connus ? Sur la centaine de personne figurant sur la liste que le COVIRE a fournie, seuls deux gendarmes ont été retenus.
Je ne puis cacher mon amertume de voir que même après plusieurs décennies, certains cadres au niveau du B.1 n’ont aucun regret et continuent à patauger dans les eaux troubles pour insulter la mémoire des victimes.
Apparemment il n’y a pas qu’un seul Président de la République, car force est de constater que ses ordres qui cadrent avec les faits ne sont guère pris en application.
Les exécutants font fi des instructions pour faire ce qu’ils veulent et non ce qui devrait être. Je me dois également d’ajouter que le COVIRE qui est censé défendre nos intérêts, a failli à sa mission en laissant faire, alors qu’il était convenu que rien ne se fera sans que ses membres ne soient associés.
Leur silence nous tue. De là à dire qu’ils sont complices il n’y a qu’un pas. Nous sommes majeurs et victimes et on ne peut guère prétendre parler de notre avenir en notre absence, encore que ceux qui le font sont pour la plupart ceux – là mêmes qui étaient à l’origine de notre malheur. Or ce qui se trame actuellement c’est que tout se fait unilatéralement et notre avis n’est nullement pris en compte.
La complicité de COVIRE a favorisé un laisser – aller total au détriment des véritables victimes, permettant ainsi aux gens en charge du dossier de le traiter à leur manière sans tenir compte des instructions du Chef de l’Etat.
Il est encore temps de rectifier le tir et de prendre des mesures à la hauteur de la faute, car le passif humanitaire est avant tout une affaire nationale pour laquelle tout le sérieux devrait être apporté.
Comment peut-on indemniser des putschistes de 1981, 2003 et 2004 et laisser à la traine les victimes de 1990 – 1991 ? Je souhaiterais qu’on me fournisse la réponse.
C’est une grave erreur que d’avoir confié ce dossier à des gens malintentionnés, qui ne veulent pas – loin s’en faut – voir, à travers le règlement de ce dossier, se consolider l’unité nationale, pourtant garante de notre devenir, et d’autre part le COVIRE qui n’a pas su ou voulu s’impliquer et faire de son implication une condition sine qua none.
Nouakchott, le 08/08/11
BA Amadou Yéné Téléphone : 22 15 56 36
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