Tandis que des pourparlers secrets ont réuni des rebelles libyens et des représentants du gouvernement de Kadhafià Djerba, en Tunisie, le despote libyen a appelé lundi les Libyens à libérer leur pays "des traîtres et de l'Otan.
Ira-t-il jusqu'au bout dans la dénégation ? Tandis que des pourparlers secrets ont réuni des rebelles libyens et des représentants du gouvernement deMouammar Kadhafi à Djerba, l'île du sud tunisien, Mouammar Kadhafi a appelé lundi les Libyens à libérer leur pays "des traîtres et de l'Otan". Sur le terrain, les insurgés qui opèrent dans l'Ouest s'employaient à priver Tripoli d'une importante voie de communication.
Le message de Kadhafi a été enregistré sur une ligne téléphonique de mauvaise qualité et retransmis par la télévision d'Etat. Dans son message diffusé durant la nuit, Mouammar Kadhafi a lancé: "Avancez, prenez vos armes, allez au combat pour libérer la Libye mètre par mètre des traîtres et de l'Otan." "Le sang des martyrs nourrit le champ de bataille", a poursuivi le dirigeant libyen au pouvoir depuis 1969. "La fin du colonialisme est proche. La fin des rats (rebelles) est proche, car ils s'enfuient...", a-t-il ajouté.
Ira-t-il jusqu'au bout dans la dénégation ? Tandis que des pourparlers secrets ont réuni des rebelles libyens et des représentants du gouvernement deMouammar Kadhafi à Djerba, l'île du sud tunisien, Mouammar Kadhafi a appelé lundi les Libyens à libérer leur pays "des traîtres et de l'Otan". Sur le terrain, les insurgés qui opèrent dans l'Ouest s'employaient à priver Tripoli d'une importante voie de communication.
Le message de Kadhafi a été enregistré sur une ligne téléphonique de mauvaise qualité et retransmis par la télévision d'Etat. Dans son message diffusé durant la nuit, Mouammar Kadhafi a lancé: "Avancez, prenez vos armes, allez au combat pour libérer la Libye mètre par mètre des traîtres et de l'Otan." "Le sang des martyrs nourrit le champ de bataille", a poursuivi le dirigeant libyen au pouvoir depuis 1969. "La fin du colonialisme est proche. La fin des rats (rebelles) est proche, car ils s'enfuient...", a-t-il ajouté.
Emissaire de l'Onu en Tunisie
Mais apparemment, l'heure de la débandade semble se rappprocher. Le ministre de l'Intérieur libyen est arrivé au Caire avec des membres de sa famille sur fond de rumeurs laissant entendre qu'il abandonnait le "guide" libyen. Selon des sources autorisées à l'aéroport duCaire, Nasser al Mabrouk Abdullah est arrivé avec neuf de ses proches en provenance de l'île tunisienne de Djerba. Il a dit à des responsables de la sécurité égyptienne qu'il était en vacances. Tripoli n'a fait aucun commentaire à ce sujet.
Pendant ce temps, et malgré les démentis du régime kadhafiste, on rapporte de source fiable que des représentants du gouvernement et de la rébellion ont eu des discussions dimanche dans un hôtel de Djerba sur un règlement éventuel du conflit engagé en février. L'ex-ministre jordanien des Affaires étrangères Abdul Ilah al-Khatib, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, est par ailleurs arrivé lundi à Tunis pour se joindre aux pourparlers sur l'avenir de la Libye.
Aucune information n'avait filtré sur les sujets abordés lors de ces discussions. Mais certains observateurs imaginaient des négociations sur un départ du despote. A Tripoli, le porte-parole du gouvernement Moussa Ibrahim a nié l'information en l'assimilant à "une guerre des médias contre nous". "Le dirigeant est ici en Libye, il combat pour la liberté de notre nation. Il ne quittera pas la Libye."
Tirs dans les faubourgs de Tripoli
Il faut dire que la situation des troupes pro-Kadhafi sur le terrain semble désespérée. En réalisant samedi une progression spectaculaire, les rebelles ont pris le contrôle de Zaouïah, à 50 km environ à l'ouest de Tripoli sur la côte, cequi leur permet de bloquer les livraisons de vivres et de carburant en provenance de Tunisie et destinées à la capitale. Tripoli ne semble pas directement menacé dans l'immédiat, mais les rebelles contrôlent à présent la côte aussi bien à l'est qu'à l'ouest de Tripoli.
Au nord, un blocus naval assuré par l'Otan est en place et, au sud, des combats sont en cours. "La chute de Zaouïah pourrait constituer l'étape la plus importante pour les rebelles depuis la libération de Misrata", note Shashank Joshi, du Royal United Services Institute de Londres. "(La ville) abrite la seule raffinerie de pétrole du régime en activité."
Et il semble que l'avancée rebelle ait désormais atteint les faubourgs de la capitale : des Libyens fuyant vers le sud en voiture ont signalé des tirs à Harcha, entre Tripoli et Zaouïah. Un homme qui a requis l'anonymat a fait état d'accrochages entre les rebelles et l'armée dimanche soir dans la capitale. "Il n'y a pas d'essence, pas d'électricité, les prix alimentaires ont augmenté de 300%. On ne peut plus vivre comme ça", a-t-il dit.
Par Laurent Deschamps
Mais apparemment, l'heure de la débandade semble se rappprocher. Le ministre de l'Intérieur libyen est arrivé au Caire avec des membres de sa famille sur fond de rumeurs laissant entendre qu'il abandonnait le "guide" libyen. Selon des sources autorisées à l'aéroport duCaire, Nasser al Mabrouk Abdullah est arrivé avec neuf de ses proches en provenance de l'île tunisienne de Djerba. Il a dit à des responsables de la sécurité égyptienne qu'il était en vacances. Tripoli n'a fait aucun commentaire à ce sujet.
Pendant ce temps, et malgré les démentis du régime kadhafiste, on rapporte de source fiable que des représentants du gouvernement et de la rébellion ont eu des discussions dimanche dans un hôtel de Djerba sur un règlement éventuel du conflit engagé en février. L'ex-ministre jordanien des Affaires étrangères Abdul Ilah al-Khatib, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, est par ailleurs arrivé lundi à Tunis pour se joindre aux pourparlers sur l'avenir de la Libye.
Aucune information n'avait filtré sur les sujets abordés lors de ces discussions. Mais certains observateurs imaginaient des négociations sur un départ du despote. A Tripoli, le porte-parole du gouvernement Moussa Ibrahim a nié l'information en l'assimilant à "une guerre des médias contre nous". "Le dirigeant est ici en Libye, il combat pour la liberté de notre nation. Il ne quittera pas la Libye."
Tirs dans les faubourgs de Tripoli
Il faut dire que la situation des troupes pro-Kadhafi sur le terrain semble désespérée. En réalisant samedi une progression spectaculaire, les rebelles ont pris le contrôle de Zaouïah, à 50 km environ à l'ouest de Tripoli sur la côte, cequi leur permet de bloquer les livraisons de vivres et de carburant en provenance de Tunisie et destinées à la capitale. Tripoli ne semble pas directement menacé dans l'immédiat, mais les rebelles contrôlent à présent la côte aussi bien à l'est qu'à l'ouest de Tripoli.
Au nord, un blocus naval assuré par l'Otan est en place et, au sud, des combats sont en cours. "La chute de Zaouïah pourrait constituer l'étape la plus importante pour les rebelles depuis la libération de Misrata", note Shashank Joshi, du Royal United Services Institute de Londres. "(La ville) abrite la seule raffinerie de pétrole du régime en activité."
Et il semble que l'avancée rebelle ait désormais atteint les faubourgs de la capitale : des Libyens fuyant vers le sud en voiture ont signalé des tirs à Harcha, entre Tripoli et Zaouïah. Un homme qui a requis l'anonymat a fait état d'accrochages entre les rebelles et l'armée dimanche soir dans la capitale. "Il n'y a pas d'essence, pas d'électricité, les prix alimentaires ont augmenté de 300%. On ne peut plus vivre comme ça", a-t-il dit.
Par Laurent Deschamps
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