Les habitants de l'est de la Mauritanieredoutent qu'al-Qaida ne répète l'attentat terroriste du Ramadan de l'an dernier. LaMauritanie a renforcé ses patrouilles de sécurité le long des frontières est du pays la semaine dernière, après des rapports faisant état d'un regain d'activité d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Nema, Bassiknou et Fassala ont connu un renforcement de la sécurité, vendredi 12 août, après que les autorités aient reçu des informations concernant un regroupement des éléments de l'organisation dans la forêt de Wagadou. Cette région a récemment été le théâtre d'une série d'affrontements entre AQMIet l'armée mauritanienne, qui opérait aux côtés des forces maliennes.
"Depuis vendredi dernier, plusieurs appareils de l'armée de l'air ont décollé de l'aéroport deNema en direction des installations militaires de la ville de Bassiknou, de manière à contrôler et surveiller tout mouvement dans cette région, où certains éléments de l'organisation terroriste sont actifs de temps à autre", a indiqué le journaliste Rajel Ould Oumar à Magharebia par téléphone.
Nema, Bassiknou et Fassala ont connu un renforcement de la sécurité, vendredi 12 août, après que les autorités aient reçu des informations concernant un regroupement des éléments de l'organisation dans la forêt de Wagadou. Cette région a récemment été le théâtre d'une série d'affrontements entre AQMIet l'armée mauritanienne, qui opérait aux côtés des forces maliennes.
"Depuis vendredi dernier, plusieurs appareils de l'armée de l'air ont décollé de l'aéroport deNema en direction des installations militaires de la ville de Bassiknou, de manière à contrôler et surveiller tout mouvement dans cette région, où certains éléments de l'organisation terroriste sont actifs de temps à autre", a indiqué le journaliste Rajel Ould Oumar à Magharebia par téléphone.
Les appareils militaires mauritaniens ont effectué plusieurs sorties dans les provinces de l'est, ouvrant même le feu sur un véhicule suspect à proximité de la caserne de Nema, pour découvrir par la suite que ce véhicule appartenait en fait à une unité de la garde de la ville.
"Cette situation a suscité un sentiment de vigilance au sein de la population et des autorités administratives de la ville, qui a vu une forte baisse du trafic durant la journée et la fermeture des entrées de la ville chaque nuit à minuit, heure à laquelle aucun véhicule - ni aucune personne - n'est autorisé à entrer ou à sortir de la ville, et il a été demandé à la population de signaler tout propriétaire suspect d'un véhicule", a expliqué Ould Oumar.
Un habitant de Bassiknou a expliqué à Magharebia que les habitants de la ville avaient vu un certain nombre de véhicules suspects traverser le désert pour aller chercher de l'eau dans un puits situé à proximité. "Les vols de l'armée de l'air mauritanienne se sont poursuivis durant toute la nuit de samedi et dimanche, et nous avons appris auprès de certains habitants que l'état d'urgence avait été décrété dans la province de Nbeyket Lahwach, au nord deBassiknou", a ajouté cet habitant.
Mohamed Abdellahi Ould Sabar, un commerçant de Nema, a expliqué à Magharebia : "Ces derniers jours, les habitants de Nema vivent en état de peur et d'extrême prudence, et les conversations de tous les jours sont alimentées par les sorties des appareils militaires mauritaniens, parce que les habitants de cette ville éloignée ne sont pas habitués à un trafic aérien aussi permanent et intense."
"Chez la plupart des gens, cela a suscité des craintes de voir se répéter l'attaque d'al-Qaida à Nema perpétré en plein mois du Ramadan l'année dernière, au cours de laquelle des militaires présents à la caserne avaient été blessés", a déclaré Ould Sabar.
Dans un entretien téléphonique avec Magharebia, Brahim Ould Elbarr, un habitant du village frontalier de Fassala, a indiqué que les gens craignent de voir se répéter les affrontements avec al-Qaida, ajoutant que les habitants de la ville sont préoccupés par l'augmentation de l'activité aérienne durant la nuit.
"Mais après plusieurs heures, il nous est apparu que ces opérations visaient à sécuriser la région contre la menace des véhicules d'al-Qaida opérant de l'autre côté de la frontière malienne", a-t-il expliqué.
Jeune Afrique a récemment publié un article montrant que la forêt de Wagadou était plus que jamais occupée par al-Qaida. Cet article citait une source proche des services de la sécurité malienne, affirmant que des bergers avaient dit avoir vu de nombreux véhicules d'al-Qaida dans la région.
"Différentes raisons peuvent expliquer le maintien de la présence d'al-Qaida dans la forêt de Wagadou, en dépit des frappes intenses. La première est la situation stratégique importante de cette forêt, qui constitue une couverture contre les attaques aériennes et les systèmes de surveillance aériens et terrestres du fait de sa densité, qui empêche d'y pénétrer par voie terrestre, à l'exception d'un côté, où l'organisation terroriste a disposé des mines", a déclaré Hademin Ould Saad Bouh, un analyste mauritanien.
Il a ajouté : "La deuxième raison est l'opportunisme militaire d'al-Qaida, qui lui a permis de revenir dans cette forêt dès que l'armée mauritanienne s'est retirée derrière la frontière et après que l'armée malienne se soit retirée dans les grandes villes."
"Il est enfin bien connu qu'al-Qaida dispose de gangs armés cachés au sein de la population et qu'il leur est facile de passer à l'action. Et certains de ses éléments pourraient entrer dans la forêt déguisés en bergers", a conclu Ould Saad Bouh.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott
"Cette situation a suscité un sentiment de vigilance au sein de la population et des autorités administratives de la ville, qui a vu une forte baisse du trafic durant la journée et la fermeture des entrées de la ville chaque nuit à minuit, heure à laquelle aucun véhicule - ni aucune personne - n'est autorisé à entrer ou à sortir de la ville, et il a été demandé à la population de signaler tout propriétaire suspect d'un véhicule", a expliqué Ould Oumar.
Un habitant de Bassiknou a expliqué à Magharebia que les habitants de la ville avaient vu un certain nombre de véhicules suspects traverser le désert pour aller chercher de l'eau dans un puits situé à proximité. "Les vols de l'armée de l'air mauritanienne se sont poursuivis durant toute la nuit de samedi et dimanche, et nous avons appris auprès de certains habitants que l'état d'urgence avait été décrété dans la province de Nbeyket Lahwach, au nord deBassiknou", a ajouté cet habitant.
Mohamed Abdellahi Ould Sabar, un commerçant de Nema, a expliqué à Magharebia : "Ces derniers jours, les habitants de Nema vivent en état de peur et d'extrême prudence, et les conversations de tous les jours sont alimentées par les sorties des appareils militaires mauritaniens, parce que les habitants de cette ville éloignée ne sont pas habitués à un trafic aérien aussi permanent et intense."
"Chez la plupart des gens, cela a suscité des craintes de voir se répéter l'attaque d'al-Qaida à Nema perpétré en plein mois du Ramadan l'année dernière, au cours de laquelle des militaires présents à la caserne avaient été blessés", a déclaré Ould Sabar.
Dans un entretien téléphonique avec Magharebia, Brahim Ould Elbarr, un habitant du village frontalier de Fassala, a indiqué que les gens craignent de voir se répéter les affrontements avec al-Qaida, ajoutant que les habitants de la ville sont préoccupés par l'augmentation de l'activité aérienne durant la nuit.
"Mais après plusieurs heures, il nous est apparu que ces opérations visaient à sécuriser la région contre la menace des véhicules d'al-Qaida opérant de l'autre côté de la frontière malienne", a-t-il expliqué.
Jeune Afrique a récemment publié un article montrant que la forêt de Wagadou était plus que jamais occupée par al-Qaida. Cet article citait une source proche des services de la sécurité malienne, affirmant que des bergers avaient dit avoir vu de nombreux véhicules d'al-Qaida dans la région.
"Différentes raisons peuvent expliquer le maintien de la présence d'al-Qaida dans la forêt de Wagadou, en dépit des frappes intenses. La première est la situation stratégique importante de cette forêt, qui constitue une couverture contre les attaques aériennes et les systèmes de surveillance aériens et terrestres du fait de sa densité, qui empêche d'y pénétrer par voie terrestre, à l'exception d'un côté, où l'organisation terroriste a disposé des mines", a déclaré Hademin Ould Saad Bouh, un analyste mauritanien.
Il a ajouté : "La deuxième raison est l'opportunisme militaire d'al-Qaida, qui lui a permis de revenir dans cette forêt dès que l'armée mauritanienne s'est retirée derrière la frontière et après que l'armée malienne se soit retirée dans les grandes villes."
"Il est enfin bien connu qu'al-Qaida dispose de gangs armés cachés au sein de la population et qu'il leur est facile de passer à l'action. Et certains de ses éléments pourraient entrer dans la forêt déguisés en bergers", a conclu Ould Saad Bouh.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott
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