Un membre présumé d'Al Qaida est actuellement en détention à l'est de laMauritanie, accusé d'avoir réuni des informations pour le compte du groupe terroriste. Les gendarmes mauritaniens ont arrêté, le samedi 20 août, un espion présumé travaillant pour le compte d'Al Qaida à proximité d'une base militaire située à sept kilomètres de la ville orientale deBassiknou.
Selon une source proche de l'unité de la gendarmerie mauritanienne qui a mené cette opération, le suspect, de nationalité malienne, est accusé d'avoir mené une opération de collecte d'informations en faveur d'Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) autour d'une base militaire située dans les faubourgs de Bassiknou.
"Nous avons trouvé une Kalashnikov en possession de l'accusé, après qu'il ait tenté de la faire disparaître dans ses effets personnels qu'il transportait sur un chameau", affirme une source policière, qui a demandé à conserver l'anonymat.
Selon une source proche de l'unité de la gendarmerie mauritanienne qui a mené cette opération, le suspect, de nationalité malienne, est accusé d'avoir mené une opération de collecte d'informations en faveur d'Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) autour d'une base militaire située dans les faubourgs de Bassiknou.
"Nous avons trouvé une Kalashnikov en possession de l'accusé, après qu'il ait tenté de la faire disparaître dans ses effets personnels qu'il transportait sur un chameau", affirme une source policière, qui a demandé à conserver l'anonymat.
Mohamed Ould Nasser, qui habite un village à proximité de Bassiknou, a vu l'espion présumé. "Pendant plusieurs jours, on a remarqué des mouvements suspects chez cet homme, qui ressemblait à l'un de ces éleveurs de chameaux qu'il y a dans la région, mais après avoir mené une petite enquête, nous avons découvert qu'il appartenait aux tribus du nord du Mali, et qu'il était venu dans la région pour observer et espionner pour le compte d'Al Qaida", dit-il.
"L'arrestation de cet espion est une immense brèche faite dans la sécurité du réseau régional de renseignements mis en place par Al Qaida, et il est probable que des renseignements plus précis et importants vont être livrés, ce qui reflète par ailleurs l'importance accordée par Al Qaida aux informations", déclare l'analyste Mohamed Naji Ould Ahmedou. "Cela suggère aussi qu'Al Qaida dans la région a de nombreuses autres personnes qui travaillent pour elle, prenant des photos en tant que marchands, bergers, et nomades".
Mais l'analyste politique Salek Ould Izid Bih souligne qu'il "n'est pas encore certain" que l'homme arrêté travaille pour le compte d'Al Qaida. Il remarque qu'il existe "une grande imbrication sociale" entre les gens de la région qui font couramment du commerce sur la frontière entre le Mali et la Mauritanie. "Il n'est pas difficile pour Al Qaida d'exploiter les relations naturelles et historiques entre les deux pays pour recruter des gens qui puissent offrir des informations à l'organisation, en fonction de l'importance et du statut de l'individu avec qui se fait la tractation" dit Ould Izid Bih. "Par exemple, il peut y avoir des éléments d'Al Qaida, ou peut-être des infiltrés qui travaillent pour elle, et parfois, il peut s'agir de citoyens ordinaires qui ont été trompés en raison de leur conscience peu élevée de ce qu'est la sécurité, ou peut-être à cause de leurs besoins financiers".
D'autres mettent en garde contre l'importance donnée à un seul informateur présumé d'Al Qaida. L'analyste Sidi Ould Mohamed commente : "Le détenu peut n'être qu'un Bédouin armé parcourant la région, comme c'est habituellement le cas pour les habitants. Et même s'il est confirmé qu'il s'agit un réel espion, il ne donnera pas d'informations nouvelles ou importantes à l'armée mauritanienne, qui ne devrait pas croire aux renseignements provenant des détenus d'Al Qaida, qui peuvent être trompeurs".
La frontière entre le Mali et la Mauritanie a été le théâtre d'une série d'affrontements ces derniers mois entre les forces de sécurité et AQMI. Il y a deux mois, des patrouilles de l'armée mauritanienne, à proximité de Bassiknou, étaient parvenues à déjouer une attaque d'Al Qaida, détruisant deux des vingt véhicules appartenant au groupe. Les assaillants restants avaient fui sur le territoire malien.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott
"L'arrestation de cet espion est une immense brèche faite dans la sécurité du réseau régional de renseignements mis en place par Al Qaida, et il est probable que des renseignements plus précis et importants vont être livrés, ce qui reflète par ailleurs l'importance accordée par Al Qaida aux informations", déclare l'analyste Mohamed Naji Ould Ahmedou. "Cela suggère aussi qu'Al Qaida dans la région a de nombreuses autres personnes qui travaillent pour elle, prenant des photos en tant que marchands, bergers, et nomades".
Mais l'analyste politique Salek Ould Izid Bih souligne qu'il "n'est pas encore certain" que l'homme arrêté travaille pour le compte d'Al Qaida. Il remarque qu'il existe "une grande imbrication sociale" entre les gens de la région qui font couramment du commerce sur la frontière entre le Mali et la Mauritanie. "Il n'est pas difficile pour Al Qaida d'exploiter les relations naturelles et historiques entre les deux pays pour recruter des gens qui puissent offrir des informations à l'organisation, en fonction de l'importance et du statut de l'individu avec qui se fait la tractation" dit Ould Izid Bih. "Par exemple, il peut y avoir des éléments d'Al Qaida, ou peut-être des infiltrés qui travaillent pour elle, et parfois, il peut s'agir de citoyens ordinaires qui ont été trompés en raison de leur conscience peu élevée de ce qu'est la sécurité, ou peut-être à cause de leurs besoins financiers".
D'autres mettent en garde contre l'importance donnée à un seul informateur présumé d'Al Qaida. L'analyste Sidi Ould Mohamed commente : "Le détenu peut n'être qu'un Bédouin armé parcourant la région, comme c'est habituellement le cas pour les habitants. Et même s'il est confirmé qu'il s'agit un réel espion, il ne donnera pas d'informations nouvelles ou importantes à l'armée mauritanienne, qui ne devrait pas croire aux renseignements provenant des détenus d'Al Qaida, qui peuvent être trompeurs".
La frontière entre le Mali et la Mauritanie a été le théâtre d'une série d'affrontements ces derniers mois entre les forces de sécurité et AQMI. Il y a deux mois, des patrouilles de l'armée mauritanienne, à proximité de Bassiknou, étaient parvenues à déjouer une attaque d'Al Qaida, détruisant deux des vingt véhicules appartenant au groupe. Les assaillants restants avaient fui sur le territoire malien.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott
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