mercredi 24 août 2011

CGTM : Déclaration



Depuis le 27 Avril 2011, le gouvernement mène des pseudo-négociations sociales avec certaines organisations syndicales sans tenir aucun compte des dispositions des articles 90 et 265 du Code de Travail, relatives aux critères de représentativité des organisations professionnelles et donc contre la volonté de la majorité des travailleurs de notre pays.

Les résultats de ces négociations, qui sont tombées ce jour lundi 22 août 2011, n’ont produit qu’une simple augmentation de neuf mille ouguiyas des minima catégoriels, augmentation qui n’a pas tenu compte des salaires pratiqués dans les différentes entreprises et ce face à un pouvoir d’achat des travailleurs qui ne cesse de se dégrader devant la hausse généralisée de tous les produits de base.

La CGTM estime que ces négociations dont le forma a été décidé de façon unilatérale par le gouvernement sans que celui-ci en soit partie en sa qualité d’employeur (étant donné que le gouvernement a été représenté à ces négociations par l’administration du travail) ne pouvaient produire que pareils modestes résultats qui sont très en deçà des attentes des travailleurs de notre pays.
Car, les préoccupation des travailleurs, outre l’augmentation des minima catégoriels (qui ne concerne pas d’ailleurs les fonctionnaires de l’Etat et les cadres travaillant dans le secteur privé), s'étendent aussi à plusieurs autres sujets, tels que la précarité de l’emploi, le chômage, la formation professionnelle, la protection sociale, la révision des textes (code du travail et conventions collectives et sectorielles), l’institutionnalisation du dialogue social, les politiques de logement sociaux.

A cet effet, la CGTM renouvelle son appel au gouvernement et au patronat, pour l’ouverture des véritables négociations sociales qui respectent les dispositions légales et qui sont convenues de commun accord entre les partenaires sociaux tant dans leur forme que dans leur contenu et qui sont basées sur la proposition d’ordre du jour qui tienne en compte les grandes préoccupations de travailleurs :

- Une protection sociale universelle qui offre des filets de sécurité aux travailleurs et à leurs familles

- Une politique d’emploi conséquente qui garantit des revenus décents à tous les fils de la Nation qui doivent bénéficier des retombées de la croissance économique annoncée par le gouvernement,

- Une augmentation des salaires et des traitements qui tient compte du panier de la ménagère et qui rétablit une justice sociale garantissant des conditions de vie et de travail décentes,

- Une politique de formation professionnelle qui renforce les compétences de la main d’œuvre nationale et qui s’adapte au marché de l’emploi

- Un dialogue social permanent qui garantit le respect des organisations syndicales en tant que partenaires sociaux qui doivent être impliquées dans tous les programmes de développement économique et social.

La CGTM n’a, de cesse, œuvré pour l’ouverture de véritables négociations sociales pour soulager les souffrances et les privations des travailleurs de notre pays qui ont assez payé les errements de la gouvernance unilatérale de notre économie.

La CGTM réitère sa demande à l’endroit du gouvernement et du patronat pour une consultation immédiate devant aboutir à la convocation des négociations sociales crédibles et responsables.

Fait à Nouakchott, le 22 août 2011.

Le Comité exécutif

Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie CGTM
BP : 6164, Nouakchott - Mauritanie
Tél. : 00 222 45 25 80 57 ; fax : + 222 45 25 60 24
web Site : www.cgtm.org, Mail : Web Site: cgtm@mauritel

Source:CGTM




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