lundi 27 juillet 2015

Un week-end paradisiaque au banc d'Arguin et vous ?

Inutile d’aller à Bora-Bora, nous avons chez nous un petit coin de paradis. Aucun de nos voisins n’a un coin pareil avec personne à l’horizon… Ceux qui ne comprennent à rien au luxe des choses simples, au privilège du calme olympien, ne peuvent pas apprécier cet endroit magique. Ceux qui le connaissent n’en parlent jamais sinon à quelques initiés pour le garder pour eux. Si je décide encore une fois d’en parler c’est pour décider les pouvoirs publics à faire le nécessaire pour aménager l’endroit et en faire un coin de tourisme de luxe vu que ça coûte déjà les yeux de la tête d’y passer 3 ou 4 jours avec un confort comme il faut.
A  près  de 300 km de Nouakchott sur la route de Nouadhibou, vous tournez à gauche et une demi-heure plus tard vous y êtes si vous ne vous perdez pas car il faut connaître vu les mille pistes qui vont dans tous les sens et peuvent mener nulle part. Ce que vous voyez dans cette vidéo c’est un médiocre reflet de la réalité car la vidéo est prise avec un brave téléphone, par un temps plus ou moins gris mais cela donne une idée de l’endroit. Ensuite il faut imaginer l’atmosphère, le silence, le doux bruit des vaguelettes sur cette mer d’huile où l’on peut avancer 50 mètres à l’intérieur des eaux en ayant toujours pied ! 



Le matin à marée basse la lumière sur le sable fin parsemé de petits cailloux est à couper le souffle. Sous un parasol ou mieux à même le sol vous pouvez y passer des heures comme seul au monde sur une île déserte avec à l’occasion un escadron de pélicans en vol de prestige comme pour vous souhaiter la bienvenue. Souvent des mouettes viennent planer à pleine vitesse avant un atterrissage en douceur. Quand vous aurez un peu chaud, vous pourrez alors aller plonger et barboter à souhait dans cette piscine géante 100% bio.
Hier encore, chose inouïe, je prends à témoins quelques amis, un grand oiseau de la place a atterri devant la porte de la tente pendant notre sieste bercés par un vent frais, puis le prince des nuées à tranquillement traversé notre séjour avant de décoller de l’autre côté, je croyais rêver mais j’ai l’habitude d’attirer les oiseaux et quand je regarde un animal dans les yeux, on échange une complicité naturelle plus franche qu’entre humains, ajib. Ainsi au chapitre rencontre inoubliable, il y a 20 ans, un beau matin, j’ai vu deux orques dans cette baie.
Au crépuscule vous verrez  des lumières féériques surfer sur ce lac d’eau salée et en cas de pleine lune, ce sera une lune de miel qui vous permettra une balade fantastique agrémentée pourquoi pas d'un bain de minuit inoubliable. Par nuit noire, le ciel est aussi étoilé qu’un village de Bretagne en été. Autour d’un feu avec les amis qu’il faut, vous oublierez comme par enchantement tout ce qui vous fatigue l’esprit. Vous ne dormirez jamais mieux nulle part ailleurs à condition d’apporter avec vous des moustiquaires car le lendemain matin quelques mouches seront certainement de la partie car il y a à côté un village de pêcheurs. Rien de bien méchant mais quand on dort, ceux qui sont chatouilleux pourraient être dérangés.
Sur place vous attendent aux deux bouts de la baie, à chaque cap, des grandes et petites tentes équipées de confortables matelas et nattes. Vous trouverez quelques chaises et des bricoles dans la « cuisine » des maîtres de lieux. Il s’agit en l’occurrence d’une coopérative et ceux qui gèrent les lieux sont traditionnellement de la famille Mouknass.
Cela dit, il faut venir avec tout le reste : couverts et vivres. Si possible ne se priver de rien si vous êtes un fin gourmet. Certains font venir avec eux un maître cuisto, complice de longue date... mais faire les choses soi-même entre gens bien éduqués et de bonne compagnie est plus digne d'un camping.
Le banc d’Arguin est une zone protégée mais de ce coin-là on ne dérange rien car c'est un immense terrain vague où il n'y a pas âme qui vive et il peut donc être aménagé comme il faut pour en faire un lieu d’exception mieux équipé car actuellement c'est le strict minimum qui n'est pas à la hauteur du potentiel. Mais pour ça il faut des gens éveillés qui sachent bien faire les choses avec goût et des matériaux nobles qui vieillissent bien dans ce climat et non les affreuses baraques qu’on voit actuellement notamment ces toilettes impraticables qui obligent chacun, gendre parfait ou charmante demoiselle, à aller dans le désert s’arranger avec la pudeur. On imagine aisément un complexe tout confort sans tomber dans l’excès. Surtout ne jamais laisser le réseau mobile arriver jusque-là sinon l’un des premiers charmes de la place serait perdu. Aller au banc c’est aussi l'occasion de faire une expérience sans tel ni internet. Vous aurez ainsi l’impression que la terre entière a bougée sans vous alors qu’il n’en est rien au contraire, vous aurez seuls bougé…
Ce lieu c’est le Cap Tafarit à partir duquel vous pouvez visiter tous les parages en allant notamment à Iwik voir le village des pêcheurs et prendre de là une lanche ou deux, ces fameux voiliers rustiques qui nous feront une balade inoubliable jusqu’aux îles pour voir les oiseaux.
En repartant de là, après 3 jours, on est hamdoullah requinqués corps et âme. Un séjour plus court c’est bien mais c’est un peu de gâchis sauf si comme certains vous y allez souvent mais trop souvent c’est perdre le charme de l’endroit. Certains y viennent juste pour aller pêcher sur une pointe du cap et passer les journées dans les tentes sans mettre le nez dehors.

C’est l’une des lois tacites au Cap Tafarit, chacun fait comme ça lui plaît sans déranger les autres…





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