lundi 4 février 2013

Mali : une opération en préparation pour libérer les otages français.



Mali : une opération en préparation pour libérer les otages français.
Une opération franco-africaine de la Misma, la force africaine autorisée en décembre dernier par l'ONU pour intervenir auMali, serait en préparation pour libérer les otages français détenus dans le nord du pays.Le commandant en chef de la Misma, le général Shehu Abdul Kadir, explique ainsi àBFM TV : «Nous y travaillons, nous y travaillons.

Je ne veux pas vous révéler la teneur de nos plans. On garde ça pour nous, pour l'instant. Les autorités compétentes vous préviendront. La Misma est en train de préparer quelque chose, ça je peux vous l'assurer».

Le 31 janvier, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, avait déjà indiqué que les sept otages enlevés par des islamistes au Niger et au Mali en 2011 et 2012 étaient probablement détenus dans les montagnes de la région de Kidal, dans l'extrême nord-est malien à 1 500 km de Bamako.

Les forces spéciales françaises seraient aussi en action sur le terrain

Ce week-end, l'armée française a en tout cas poursuivi la traque des chefs et combattants des groupes islamistes liés à Al-Qaïda dans la région de Kidal, en espérant être relayée dans les villes reconquises le plus rapidement possible par des soldats africains. 

Samedi, lors de sa visite au MaliFrançois Hollande avait lui aussi rappelé que l'armée française ne quitterait pas le territoire malien tant que les armées africaines n'y seraient pas installées. D'intenses frappes aériennes françaises ont eu lieu sur le massif des Ifhogas, près de Kidal, avec comme objectif de «de détruire» les «bases arrières» et «les dépôts» d'armes et de munitions des islamistes armés.

Mais c'est aussi dans ce massif des Ifhogas que se trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). 

Parmi les dirigeants islamistes supposés réfugiés dans cette zone, l'AlgérienAbou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), ex-rebelle touareg malien des années 1990... 

Un autre dirigeant, Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d'Ansar Dine et comme la «tête pensante» de ce mouvement àTombouctou où il a ordonné de nombreuses exactions, a été arrêté dimanche dans cette région. 

Des forces spéciales françaises sont actuellement en train de se redéployer dans le massif des Ifoghas pour y traquer les groupes islamistes armés après leur fuite de GaoTombouctou et Kidal, estiment par ailleurs des experts. Comme de coutume, le ministère de la Défense à Paris se refuse à donner des informations sur les missions des forces spéciales, astreintes à l'anonymat.

Sia Kambou

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