Un débat vient de surgir sur la scène. Il s’agit de la question de tenue des élections municipales et législatives. Reculées sine die, pour des raisons techniques et politiques, les élections municipales et législatives seront-elles organisées, avant la fin de l’année, comme l’avait déclaré, un jour, Mohamed Ould Abdel Aziz à des journalistes français ?
La semaine dernière la question de la tenue ou de la non tenue de ces élections a été dite et redite. Dite par le ministre de l’intérieur. Redite par son président. Puis, contredite, voire interdite d’évocation pour le président de l’Assemblée Nationale. Le débat sur l’organisation des élections municipales et législatives revient sur scène.
Le Ministre de l’Intérieur était le premier à déclarer publiquement au détour d’une tournée enAssaba que les élections législatives et municipales vont se dérouler en novembre prochain. Sa déclaration n’a pas été l’objet de beaucoup de réactions de la part de l’opinion publique.
Les réactions attendront les propos tenus par le président de la République, lors d’un dîner organisé, en l’honneur des députés de la majorité, où il dira, im-précisément, que ces élections seront organisées, dans deux mois, trois ou quatre. C’est une déclaration inacceptable irresponsable, martèle Ahmed Ould Samba, l’un des leaders de l’Alliance Populaire Progressiste. Dans une déclaration faite à saharamédia, Ould Samba va rappeler que les propos de Mohamed Ould Abdel Aziz sur la tenue des élections législatives et municipales sont malvenus et inappropriés.
La tenue des élections dans deux mois est tout simplement un déni de la crise politique qui paralyse le pays, note-t-il. C’est également, indique-t-il, vouloir éviter la formation d’un gouvernement d’union nationale, pour mettre en application la proposition de Messaoud Ould Boulkheïr, visant à contenir la crise politique. Ould Samba va même jusqu’à dire queMessaoud Ould Boulkheïr a sauvé le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz de sombrer sous la déferlante de la révolution, n’eut-été le dialogue auquel il a pris part.
Revenant à l’initiative de solution de crise politique de Messaoud Ould Boulkheïr, le députéBedahia Ould Sbaï devait souligner que toute réponse à l’initiative de Messaoud devrait se faire à travers les canaux officiels. Ould Sbaï dira à saharamédia que le projet de sortie de crise proposé par Messaoud a été remis à tous les partenaires politiques. Et, que toute réponse à ce projet doit obligatoirement obéir à quelque forme de politesse.
Ce projet de sortie de crise propose la formation d’un gouvernement d’union nationale. La meilleure chose pour amorcer une décrispation de la scène politique. La réponse positive de tous les partenaires politiques, opposition et majorité, était suffisamment pertinente pour, quand même, donner une chance à cette lueur d’espoir qui évitera au pays le chaos, souligne le député.
Batailles en perspective…
Tout cela, Mohamed Ould Abdel Aziz n’en a cure. En parlant à ses députés, il allait dire qu’il n’est pas du tout concerné par le projet proposé par le président de l’Assemblée Nationale. C’est une affaire qui ne m’engage pas, crachera-t-il. Préparez-vous, dit-il, aux députés à la prochaine bataille électorale.
A l’Agence Mauritanienne d’Information on devait supprimer du fil de l’agence l’information relative à la déclaration du ministre de l’intérieur Mohamed Ould Boïlil se rapportant à la tenue des élections municipales et législatives en novembre prochain. Avant-hier, le président de la République a rencontré les membres de la CENI. C’était l’occasion pour lui de se raviser de rappeler que le choix de l’agenda électoral est du ressort de la commission électorale nationale indépendante. C’est à elle seule que revient le privilège d’annoncer les délais des échéances.
Pour les proches de Messaoud, l’annonce de l’imminence des élections par le premier citoyen du pays est un acte de félonie envers leur chef. 'Messaoud, qui s’est investi, corps et âme, à s’engager sérieusement, en dépit des attaques auxquelles il a fait face, dans un dialogue avec un pouvoir qu’aucun partenaire ne prenait au sérieux, s’est vu, aujourd’hui trahi parMohamed Ould Abdel Aziz, murmure-t-on, dans les sphères de l’APP.' 'Ils ont bien raison, les gens de la Coordination de l’Opposition Démocratique, Mohamed Ould Abdel Aziz est l’incarnation de l’ingratitude dans tous ses bas étages, sermonne un soutien de Ould Boulkheïr."
De l’autre côté, au niveau de la Coordination de l’Opposition Démocratique, on ne réagit pas. On était décidé depuis l’apparition de la proposition de Messaoud à ménager celui-ci. Et, laisser le temps au temps. Laisser, surtout, la proposition se confronter avec les humeurs versatiles et instinctives de Mohamed Ould Abdel Aziz. A la C.O.D, on a vu, juste, au moins sur ce plan.
Pas de réaction ou réaction, on ne sait vraiment si le président ait ramené la question des élections pour faire pression sur ses adversaires politiques, en trêve, après une année mouvementée. Peut-être bien, qu’il s’agit, tout simplement, d’une pression psychologique sur ses adversaires politiques, question de gâcher leurs petites vacances et leur rappeler qu’il y a batailles en perspective.
Participation ? Boycott ? Des questions qui sauraient, déjà, empoisonner le quotidien des adversaires politiques de Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est aussi question d’attaquer. Lui, qui depuis quelque mois, endure des tirs croisés de la part de la C.O.D. C’est un peu sa manière, à lui, de leur dire, ‘’voyons, on verra bien qui va dégager, les élections législatives et municipales sont là…dans quelques mois’’ ‘’Allons-y, voyons qui ira dégager qui ?’’
L’évocation de la question de la tenue des élections législatives et municipales ne ramène pas vraiment sur la table des négociations la faisabilité ou non de ces élections. On est un peu fixé dans ce domaine là. Au-delà des problèmes techniques liés au rythme de production de cartes d’identité, il y a aussi le problème politique. Les garanties de transparence, les démembrements de la CENI, le fichier électoral, l’impression des bulletins de vote, en plus des délais réglementaires incompressibles.
C’est pourquoi, il n’est pas étonnant que Messaoud Ould Boulkheïr se considère profondément trahi par Mohamed Ould Abdel Aziz lorsque ce dernier se dit émancipé de l’initiative du premier. On ne peut pas parler d’une reprise de débat autour de la question relative à l’organisation ou non des élections municipales et législatives. Mais, on peut, en attendant de voir clair, évoquer l’impossibilité pour Mohamed Ould Abdel Aziz de garder une alliance durablement. Une autre question qui, à elle seule, risque de tout gâcher.
AVT
La semaine dernière la question de la tenue ou de la non tenue de ces élections a été dite et redite. Dite par le ministre de l’intérieur. Redite par son président. Puis, contredite, voire interdite d’évocation pour le président de l’Assemblée Nationale. Le débat sur l’organisation des élections municipales et législatives revient sur scène.
Le Ministre de l’Intérieur était le premier à déclarer publiquement au détour d’une tournée enAssaba que les élections législatives et municipales vont se dérouler en novembre prochain. Sa déclaration n’a pas été l’objet de beaucoup de réactions de la part de l’opinion publique.
Les réactions attendront les propos tenus par le président de la République, lors d’un dîner organisé, en l’honneur des députés de la majorité, où il dira, im-précisément, que ces élections seront organisées, dans deux mois, trois ou quatre. C’est une déclaration inacceptable irresponsable, martèle Ahmed Ould Samba, l’un des leaders de l’Alliance Populaire Progressiste. Dans une déclaration faite à saharamédia, Ould Samba va rappeler que les propos de Mohamed Ould Abdel Aziz sur la tenue des élections législatives et municipales sont malvenus et inappropriés.
La tenue des élections dans deux mois est tout simplement un déni de la crise politique qui paralyse le pays, note-t-il. C’est également, indique-t-il, vouloir éviter la formation d’un gouvernement d’union nationale, pour mettre en application la proposition de Messaoud Ould Boulkheïr, visant à contenir la crise politique. Ould Samba va même jusqu’à dire queMessaoud Ould Boulkheïr a sauvé le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz de sombrer sous la déferlante de la révolution, n’eut-été le dialogue auquel il a pris part.
Revenant à l’initiative de solution de crise politique de Messaoud Ould Boulkheïr, le députéBedahia Ould Sbaï devait souligner que toute réponse à l’initiative de Messaoud devrait se faire à travers les canaux officiels. Ould Sbaï dira à saharamédia que le projet de sortie de crise proposé par Messaoud a été remis à tous les partenaires politiques. Et, que toute réponse à ce projet doit obligatoirement obéir à quelque forme de politesse.
Ce projet de sortie de crise propose la formation d’un gouvernement d’union nationale. La meilleure chose pour amorcer une décrispation de la scène politique. La réponse positive de tous les partenaires politiques, opposition et majorité, était suffisamment pertinente pour, quand même, donner une chance à cette lueur d’espoir qui évitera au pays le chaos, souligne le député.
Batailles en perspective…
Tout cela, Mohamed Ould Abdel Aziz n’en a cure. En parlant à ses députés, il allait dire qu’il n’est pas du tout concerné par le projet proposé par le président de l’Assemblée Nationale. C’est une affaire qui ne m’engage pas, crachera-t-il. Préparez-vous, dit-il, aux députés à la prochaine bataille électorale.
A l’Agence Mauritanienne d’Information on devait supprimer du fil de l’agence l’information relative à la déclaration du ministre de l’intérieur Mohamed Ould Boïlil se rapportant à la tenue des élections municipales et législatives en novembre prochain. Avant-hier, le président de la République a rencontré les membres de la CENI. C’était l’occasion pour lui de se raviser de rappeler que le choix de l’agenda électoral est du ressort de la commission électorale nationale indépendante. C’est à elle seule que revient le privilège d’annoncer les délais des échéances.
Pour les proches de Messaoud, l’annonce de l’imminence des élections par le premier citoyen du pays est un acte de félonie envers leur chef. 'Messaoud, qui s’est investi, corps et âme, à s’engager sérieusement, en dépit des attaques auxquelles il a fait face, dans un dialogue avec un pouvoir qu’aucun partenaire ne prenait au sérieux, s’est vu, aujourd’hui trahi parMohamed Ould Abdel Aziz, murmure-t-on, dans les sphères de l’APP.' 'Ils ont bien raison, les gens de la Coordination de l’Opposition Démocratique, Mohamed Ould Abdel Aziz est l’incarnation de l’ingratitude dans tous ses bas étages, sermonne un soutien de Ould Boulkheïr."
De l’autre côté, au niveau de la Coordination de l’Opposition Démocratique, on ne réagit pas. On était décidé depuis l’apparition de la proposition de Messaoud à ménager celui-ci. Et, laisser le temps au temps. Laisser, surtout, la proposition se confronter avec les humeurs versatiles et instinctives de Mohamed Ould Abdel Aziz. A la C.O.D, on a vu, juste, au moins sur ce plan.
Pas de réaction ou réaction, on ne sait vraiment si le président ait ramené la question des élections pour faire pression sur ses adversaires politiques, en trêve, après une année mouvementée. Peut-être bien, qu’il s’agit, tout simplement, d’une pression psychologique sur ses adversaires politiques, question de gâcher leurs petites vacances et leur rappeler qu’il y a batailles en perspective.
Participation ? Boycott ? Des questions qui sauraient, déjà, empoisonner le quotidien des adversaires politiques de Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est aussi question d’attaquer. Lui, qui depuis quelque mois, endure des tirs croisés de la part de la C.O.D. C’est un peu sa manière, à lui, de leur dire, ‘’voyons, on verra bien qui va dégager, les élections législatives et municipales sont là…dans quelques mois’’ ‘’Allons-y, voyons qui ira dégager qui ?’’
L’évocation de la question de la tenue des élections législatives et municipales ne ramène pas vraiment sur la table des négociations la faisabilité ou non de ces élections. On est un peu fixé dans ce domaine là. Au-delà des problèmes techniques liés au rythme de production de cartes d’identité, il y a aussi le problème politique. Les garanties de transparence, les démembrements de la CENI, le fichier électoral, l’impression des bulletins de vote, en plus des délais réglementaires incompressibles.
C’est pourquoi, il n’est pas étonnant que Messaoud Ould Boulkheïr se considère profondément trahi par Mohamed Ould Abdel Aziz lorsque ce dernier se dit émancipé de l’initiative du premier. On ne peut pas parler d’une reprise de débat autour de la question relative à l’organisation ou non des élections municipales et législatives. Mais, on peut, en attendant de voir clair, évoquer l’impossibilité pour Mohamed Ould Abdel Aziz de garder une alliance durablement. Une autre question qui, à elle seule, risque de tout gâcher.
AVT
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