vendredi 20 juillet 2012

Statu quo pour le gouvernement en Mauritanie.



Le gouvernement du Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est l’une des équipes dirigeantes qui détient le record de longévité dans tous les régimes politiques qui se sont succédés à la tête du pays depuis son indépendance avec une constance quasi-totale depuis le mouvement de rectification d’août 2008 jusqu’à aujourd’hui en passant par l’élection de juillet 2009.

Le secret de cette longévité s’expliquerait selon des analystes par les qualités que présentent tous les membres de ce staff depuis le PM qui aurait été maintenu pour son expérience et son talent diplomatique, permettant ainsi un certain étouffement de l’impasse intérieure pour ne pas étendre ses tentacules à l’étranger et provoquer la colère de la communauté internationale.

Les mêmes atouts se retrouvent presque chez les autres membres du gouvernement qui présentent un profil de personnalité politique modérée, non passionnée par la mauvaise gestion et le gaspillage, qui sont deux grands axes du programme politique du président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le ministre des pêches est issu d’un milieu qui ne consomme pas le poisson, d’où sa retenue de faire de détournements dans ce secteur qui fait circuler des milliards d’ouguiyas. Même constat pour le sport, la fonction publique et les affaires sociales où le choix porté sur des femmes s’inscrit dans une optique de rationalisation de ressources de ces départements, précédemment dévastés par les hommes et qui retrouvent un certain équilibre depuis qu’elles sont dirigées par une junte féminine.

Même remarque pour le Ministre du département de l’hydraulique dont le locataire ayant grandi dans un milieu désertique est sevré à ce train de vie, qui l’a rendu indifférent devant l’abondance de l’eau. Pour le ministre de l’habitat, le portrait colle davantage, puisque Ismail qui est chargé de distribuer des lopins de terre aux citoyens est issu d’un environnement envahi par les dunes, d’où son tempérament calme dans la gestion du domaine foncier qui pourtant fait couler beaucoup de salives chez les hommes politiques et affairistes du pays.

Concernant le ministre des affaires économiques, le fait qu'il soit originaire de Mederdra,milieu économiquement modeste fait qu’il gère son département comme un homme qui pourrait toujours être confronté à des grands imprévus et qui doit savoir économiser et thésauriser pour les périodes trop dures comme font exactement les gens dans l’arrière pays.

L’observation vaut à tous les autres membres du gouvernement qu'on ne va pas énumérer tous ici. Même le ministre de la santé ne fait pas exception à la règle puisque nommé aux commandes d’un département qui est totalement étranger, l’homme se bataille pour bien arranger les choses, mais se perverse de toute imprudence comme ses collègues qui peut l’éjecter de son portefeuille ministériel dont la conservation semble profondément tributaire du degré de prudence de commettre des gaffes que le président ne pardonnera pas et dont les auteurs peuvent avoir droit à un laxatif à la prison pour avoir osé l’infraction.

Ahmed Ould Bettar





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