mardi 17 juillet 2012

IRA- APP : Première convergence de vue !



Les deux grands leaders mauritaniens de la cause haratine, le président de l’assemblée nationale, également dirigeant de l’App Messaoud Ould Boukheir et le leader de l’Ira Biram Ould Dah Ould Abeidydevraient en circonstances normales avoir la même vocation, même si l’un galope sur un étalon politique et l’autre sur pur sang de la justice sociale, dés lors où la réputation de l’un et de l’autre puise toute son essence de leur engagement farouche contre les pratiques esclavagistes.

Un dénominateur commun qui se dissipe parfois et se confond, éloignant les deux frères consanguins au point de se trouver dans des positions diamétralement opposées. Mais une fois n’est pas coutume, l’Ira et l’App étalent au grand jour leur convergence de vue sur les discours médiatiques officiels faisant l’apologie de l’ordre esclavagiste.

Même si dans les faits, Messaoud et Biram n’avaient pas de chances de voir un jour leurs chemins se croiser, force est de constater que leur lutte tire toute sa portée de leur brave combat contre l’ordre esclavagiste.

Ould Boulkheir sous Ould Taya et Ould Dah plus tard. Mais, comme la politique interfère parfois fortement par la puissance de ses maîtres pour diviser les frères qui ont un combat prometteur et engagé en commun aux fins d’assurer un meilleur règne, les deux leaders sont restés séparer par des barrières qui semblent s’effacer, du moins momentanément, à l’occasion de ces apologies faites par des parties publiques sur les antennes de médias officiels.

En effet, après les réjouissances prudentes d’hier de l’Ira sur les mesures prises par les autorités pour punir les bénisseurs de l’esclavage, c’est l’App qui vient de lui emboiter le pas, pour signifier à l’opinion publique qu’en fidélité à sa lutte d’existence, elle ne peut « en aucun cas, tolérer » les méthodes adoptées par certains établissements de l’Etat dans la gestion des affaires publiques, que ce parti estime aller « à l’encontre de toute volonté de consécration de l’Etat de droit » ainsi que des principes d’une démocratie correcte.

« Plus grave encore, ceci se produit sous les auspices de l'Etat. Ainsi se poursuivent les programmes de ce genre, se succédant les uns aux autres, sans la moindre réaction des autorités lesquelles donnent aux responsables de ces institutions, à qui incombe le devoir de contrôle et de vérification du contenu des programmes, toute la liberté et le blanc-seing de poursuivre leurs forfaitures » ajoute le parti.

Mais la question qui mérite d’être posée est de savoir si réellement cette convergence de vue est le prélude d’une union qui fait la force entre les deux lions de la lutte antiseclavagiste, ou bien, une mise en forme tentée par l’App qui cherche par un changement de discours à compenser les fuites causées par la dissidence du parti d’El Moustaghbel, désormais perçu comme étant le premier refuge des mécontents de Ould Boulkheir et de son renoncement à son combat pionnier pour lécher les bottes des dirigeants, dans l’espoir de trouver des dividendes très utiles pour des hommes politiques menacés de disparition devant des générations plus dynamiques et plus engagées.

Md O Md Lemine






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