dimanche 29 juillet 2012

Echanges violents entre le ministre de l’intérieur et des opposants d’Aioun.


Echanges violents entre le ministre de l’intérieur et des opposants d’Aioun.
image manquanteAu cours d’une réunion tenue avec les cadres de la ville d’Aioun le vendredi soir 27 juillet dans l’enceinte de l’Ecole Normale des Instituteurs d’Aioun, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Mohamed Ould Boilil a entrepris une vaste campagne de dénigrement vis-à-vis de certains segments des opposants au Président Mohamed Ould Abdel Aziz qu’il a accusé de vouloir déstabiliser la sécurité du pays. Selon le ministre, la situation politique, économique, sécuritaire et sociale du pays est excellente malgré l’appel à la violence que font certains partis politiques qui se jouent des intérêts des populations selon les propos d’Ould Boilil. Les déclarations du ministre ont naturellement plu aux militants de l’UPR présents dans l’amphithéâtre de l’école normale, mais ont fait l’objet de vives critiques de la part des cadres représentants du rassemblement des forces démocratiques et de Hatem.

Selon un cadre du RFD : « Nous sommes là parce que nous avons pensé que cette rencontre entrait dans un souci gouvernemental de connaître les problèmes des populations de la wilaya et nous savions que les autres ne pourront les donner convenablement par peur ou à cause d’autres réalités que nous connaissons.

Les mesures qui ont été prises au profit des déportés ne sont pas aussi roses comme l’a dit le ministre, mais ont fait l’objet de beaucoup d’insuffisances que la classe politique a ressorties et que les bénéficiaires eux-mêmes ont signalées. Je suis étonné que le ministre parle d’une excellente situation économique au moment où le monde vit une crise et que les populations de l’intérieur ne sont pas encore sorties des conséquences de la sécheresse pour laquelle aucune mesure efficace n’a été prise et que les populations les plus vulnérables vivent dans une situation catastrophique ».

De son côté, un cadre de Hatem s’est étonné des propos du ministre sur l’opposition et lui a rappelé que : « l’opposition est un choix judicieux et naturel. Aussi que le ministre déclare que l’opposition appelle à la violence est totalement faux, car toutes les marches de cette opposition ont été pacifiques et n’ont jamais nui à aucune personne ni à aucun édifice public et elles étaient toutes autorisées par le ministre lui-même ». Un autre cadre de Hatem a indiqué que : « les autorités administratives régionales ne sont pas neutres puisqu’elles ont assisté à la réunion du ministre de l’intérieur qui s’est avérée être une réunion politique animée par un haut responsable du parti au pouvoir dont l’objectif est de donner le coup d’envoi avant l’heure à une campagne électorale et de dénigrer au passage des partis politiques qui ont prouvé leur notoriété auprès des populations».

Le cadre de Hatem s’est moqué des militants de l’UPR dont la principale motivation est d’obtenir mandat de leur parti pour se présenter aux prochaines élections. C’est la raison de toutes ces rumeurs sur la prochaine organisation de ces consultations électorales.

Le cadre de Hatem a demandé de présenter ces potentiels candidats, car cela constitue un avantage pour l’opposition étant entendu qu’ils ne représentent absolument rien et ne jouissent d’aucune crédibilité chez les populations de leurs circonscriptions électorales.

Le ministre s’est fâché d’avoir été qualifié de haut cadre de l’UPR et a précisé qu’il n’occupe aucun poste au parti et ne dirige aucune de ses structures. Des déclarations qui ont suscité l’étonnement de ceux qui savent que le ministre est membre du Conseil national de l’UPR, la plus grande instance de délibération du parti au pouvoir.

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