lundi 16 juillet 2012

Câbles d’électricité : Un danger en période hivernale


Les câbles d’électricité qui courent dans différentes ruelles de quartiers périphériques à Nouakchott constituent un danger récurrent à l’approche d’un hivernage dont les signes annonciateurs sont déjà là. Nombreux sont en effet les quartiers non desservis par les services d’électricité et où les habitants se ravitaillent frauduleusement chez les voisins ou des spéculateurs qui cèdent le fil moyennent 2000 ou 3000 UM mensuels.

Cela donne l’image de centaines de câbles usées et rafistolés qui traversent rues et ruelles dans une anarchie indescriptible. Plusieurs fils mal raccordés ou des masses électriques ont déjà causé des incidents tristes dont certains ont coûté la vie à des personnes.

Avec la saison des pluies qui tapent aux portes de Nouakchott, le danger devient encore plus grand. Sous l’effet des fortes tempêtes ou du ruissellement des eaux, des câbles sont déterrés et des fils mal protégés installent ainsi leur piège mortel en dessous des nappes qui se créent ici et là. Les enfants et les animaux sont souvent les victimes expiatoires de tant de négligences.

Chérif, boutiquier au Ksar remarque " ces câbles sont un danger mortel " et il se rappelle d’un incendie survenu en 2009 après une masse électrique.

La non couverture de l’électricité pousse ainsi les familles à se rabattre sur ces moyens dérisoires. A Riyad, ce sont des milliers de fils qui longent les murs et les rues tortueuses.Nana, gérante d’une coiffeuse déclare s’être abonnée à la Somelec, mais "son câble tiré d’un poteau électrique chevauche avec plusieurs autres fils irrégulier".

Pour Amadou, un électricien qui fait partie de ces nombreux "Monsieur Somelec local ", la plupart de ses clients sont analphabètes et ne se soucient guère de surveiller leur fil. Lui-même trouve que son job est dangereux et frauduleux, mais il aide beaucoup de famille à avoir l’électricité chez eux, suivre la télévision et brancher leur frigo.

Pour sa part, la Somelec ne cesse d’activer des campagnes de nettoyage par intermittence. Seulement, dès que ces équipes quittent une zone, que les fils renaissent de nouveau. Une guerre vaine de Sisyphe qui semble au dessus des forces de la société d’électricité.

Mohamed Abdellahi Dahhy 
(Stagiaire).





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