La seule Française présente à Gao, ville du nord du Mali, raconte au journal Le Figaroparu lundi comment elle a échappé le 5 avril aux islamistes qui ont enlevé des diplomates algériens et s'est enfuie à travers le désert, sans doute avec l'aide de touareg.
"Ils sont arrivés dans des 4X4 beiges, brandissant leurs Kalachnikov, habillés en tenue militaire, coiffés d'un chèche touareg. Ils ont tiré en l'air. L'assaut a duré au moins deux heures. Dès que je les ai vus, j'ai su que c'était des islamistes", raconte cette humanitaire qui travaillerait pour une agence de l'ONU et a souhaité garder l'anonymat.
Ce 5 avril, un bâtiment du consulat d'Algérie à Gao est pris d'assaut par des islamistes armés, qui capturent le consul et six autres diplomates. Ce matin, le quotidien algérien El-Watanrapportait que les diplomates auraient été libérés. "J'ai reconnu leur drapeau (le drapeau noir des salafistes), qu'ils ont hissé après avoir brûlé le drapeau algérien", assure-t-elle.
"Boualem Sias, consul d’Algérie, cinq de ses fonctionnaires et le représentant de la communauté algérienne à Gao ont été libérés dimanche, en milieu de matinée", pouvait-on lire dans un urgent publié sur le site du quotidien. L'enlèvement des diplomates algérien a été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe dissident d'el-Qaëda au Maghreb (Aqmi) déjà impliqué dans le rapt en octobre 2011 de trois humanitaires européens dans l'ouest de l'Algérie.
L'opération de Gao pourrait avoir été menée avec l'appui d'autres islamistes, comme le groupeAnsar Dine ou un émir d'Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, dont la présence a été récemment signalée dans cette ville, tombée il y a une semaine entre les mains des rebelles touareg duMouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'islamistes.
La Française explique qu'elle est parvenue à sortir de la résidence du consul d'Algérieassiégée pour gagner une maison proche et organiser sa fuite vers l'Algérie, "peut-être" avec l'aide des touareg qui la connaissent bien. Elle est installée à Gao depuis 1995.
"J'ai la conviction qu'ils savaient où j'habitais et qu'ils pouvaient venir me chercher quand bon leur semblait", dit-elle. Elle parvient à quitter la ville et prend la route vers la frontière algérienne. "Il faut normalement un jour et une nuit pour parcourir cette distance, mais nous l'avons traversée en une nuit, via les pistes de la contrebande. Avec une heure de pause et une halte pour faire le plein de carburant. Seul le MNLA peut faire ça", assure-t-elle.
La semaine dernière, les rebelles touaregs avaient organisé l'évacuation de deux Britanniques et d'un Français de Tombouctou, leur permettant d'échapper à Aqmi. Lundi, une source diplomatique française a confirmé à l'AFP qu'une Française partie de Gao jeudi était arrivée enAlgérie, avant de regagner l'Europe.
"Nous savions qu'il y avait une Française dans cette zone, qu'elle est partie de Gao pour arriver en Algérie. Nous ne savons pas dans quelles circonstances mais nous avons eu un contact avec elle à Alger, avant son transfert en Europe", a indiqué cette source, qui n'a pas donné de précision ni sur l'identité de cette femme, ni sur son activité au Mali.
OLJ/AFP
"Ils sont arrivés dans des 4X4 beiges, brandissant leurs Kalachnikov, habillés en tenue militaire, coiffés d'un chèche touareg. Ils ont tiré en l'air. L'assaut a duré au moins deux heures. Dès que je les ai vus, j'ai su que c'était des islamistes", raconte cette humanitaire qui travaillerait pour une agence de l'ONU et a souhaité garder l'anonymat.
Ce 5 avril, un bâtiment du consulat d'Algérie à Gao est pris d'assaut par des islamistes armés, qui capturent le consul et six autres diplomates. Ce matin, le quotidien algérien El-Watanrapportait que les diplomates auraient été libérés. "J'ai reconnu leur drapeau (le drapeau noir des salafistes), qu'ils ont hissé après avoir brûlé le drapeau algérien", assure-t-elle.
"Boualem Sias, consul d’Algérie, cinq de ses fonctionnaires et le représentant de la communauté algérienne à Gao ont été libérés dimanche, en milieu de matinée", pouvait-on lire dans un urgent publié sur le site du quotidien. L'enlèvement des diplomates algérien a été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe dissident d'el-Qaëda au Maghreb (Aqmi) déjà impliqué dans le rapt en octobre 2011 de trois humanitaires européens dans l'ouest de l'Algérie.
L'opération de Gao pourrait avoir été menée avec l'appui d'autres islamistes, comme le groupeAnsar Dine ou un émir d'Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, dont la présence a été récemment signalée dans cette ville, tombée il y a une semaine entre les mains des rebelles touareg duMouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'islamistes.
La Française explique qu'elle est parvenue à sortir de la résidence du consul d'Algérieassiégée pour gagner une maison proche et organiser sa fuite vers l'Algérie, "peut-être" avec l'aide des touareg qui la connaissent bien. Elle est installée à Gao depuis 1995.
"J'ai la conviction qu'ils savaient où j'habitais et qu'ils pouvaient venir me chercher quand bon leur semblait", dit-elle. Elle parvient à quitter la ville et prend la route vers la frontière algérienne. "Il faut normalement un jour et une nuit pour parcourir cette distance, mais nous l'avons traversée en une nuit, via les pistes de la contrebande. Avec une heure de pause et une halte pour faire le plein de carburant. Seul le MNLA peut faire ça", assure-t-elle.
La semaine dernière, les rebelles touaregs avaient organisé l'évacuation de deux Britanniques et d'un Français de Tombouctou, leur permettant d'échapper à Aqmi. Lundi, une source diplomatique française a confirmé à l'AFP qu'une Française partie de Gao jeudi était arrivée enAlgérie, avant de regagner l'Europe.
"Nous savions qu'il y avait une Française dans cette zone, qu'elle est partie de Gao pour arriver en Algérie. Nous ne savons pas dans quelles circonstances mais nous avons eu un contact avec elle à Alger, avant son transfert en Europe", a indiqué cette source, qui n'a pas donné de précision ni sur l'identité de cette femme, ni sur son activité au Mali.
OLJ/AFP
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