lundi 9 avril 2012

L’opposition joue et …perd.


C’est son va-tout que l’opposition radicale a mis en jeu en choisissant de recourir au bras de fer avec le pouvoir. En effet, comme dans un jeu de poker, cette opposition qui a montré ses limites à faire adhérer le peuple souverain au projet de société qu’elle propose si tant est qu’il en soit un, a placé dans la cagnotte du jeu toute la mise.

Or c’est un euphémisme de rappeler que dans ce genre de coup de poker soit on gagne gros, soit on perd tout. Visiblement, l’opposition radicale s’est retrouvée dans la dernière hypothèse puisque les mauritaniens, dans leur majorité, n’ont pas souscrit à l’approche périlleuse et aux lendemains incertains qu’elle prône. La preuve ? La faible mobilisation enregistrée lors de la dernière sortie publique de l’opposition à Nouakchott.

En effet, les marches organisées simultanément dans les neuf moughataa de la capitale et autour desquelles les partis de la COD avaient fait tant de bruits et de fureurs, n’auront été qu’un simple rendez-vous pour personnes désœuvrées. Les observateurs les plus optimistes font état de seulement quelques centaines de personnes, en tout cas on est loin du raz de marée promis par les cercles proches de l’opposition.

En mauvais perdant, l’opposition n’a pas pour autant acceptée sa défaite. Du coup, les membres de cette nébuleuse alliance du diable, violent les règles du jeu ; un jeu dont ils avaient pourtant eux-mêmes fixé les règles. De fait, ce conglomérat nous a habitués jusque-là à ces mille et un volte-face ! A commencer par le fameux accord de Dakar que cette opposition brandit à tout vent, mais auquel elle ne s’est pas conformée pour avoir refusé de reconnaitre le choix exprimé par le peuple en toute souveraineté lors de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009.

Autre illustration de ces contradictions flagrantes : La COD ou ce qui en reste, fait des pieds et des mains pour demander un report des élections municipales et législatives initialement prévues pour le 1er du mois d’octobre de l’année en cours. Lorsque les autorités répondent favorablement à cette requête, la COD fait volte-face et crie au scandale.

Dans le même registre, les députés portant les bannières de cette opposition disent, à qui veut les entendre, que le Parlement mauritanien est illégal tout en continuant pourtant à y siéger et à percevoir leurs émoluments des mains du questeur de cette auguste chambre !

Plus grave encore, la COD drainé par le parti islamiste Tewassoul de Jemil Mansour qui estime que le printemps arabe lui est favorable pour accéder au pouvoir et par le parti conservateur RFD de l’octogénaire Ahmed Ould Daddah qui croit que c’est maintenant ou jamais d’occuper le moelleux fauteuil président dont il a toujours rêvé, essaye mais en vain d’écourter le mandat présidentiel confié par le peuple mauritanien à Mohamed Ould Abdel Aziz à l’issue d’un scrutin transparent, salué par les observateurs nationaux et internationaux.

A défaut d’avoir réussi à faire adhérer les électeurs à leur projet de société, ces partis se sont mis à rêver d’un clonage aveugle des révolutions qui ont eu lieu dans certains pays de la sous région arabe, oubliant que ni le contexte ni la situation ne s’y prêtent guère.

En effet, dans les pays secoué par les révolutions arabes, il s’agissait de balayer des régimes autoritaires qui ont dirigé leur pays respectifs durant plusieurs décennies tenant leur peuple d’une main de fer, les privant de toute forme de liberté, alors qu’en Mauritanie le Président vient tout juste de dépasser le cap de mi-mandat et malgré ce laps de temps, il a déjà à son actif de nombreuses réalisations dont la consolidation de la liberté d’expression ; une liberté qui permet à ces opposants sans foi, ni loi de crier sans être inquiétés « Aziz dégage » . Seule consolation : personne ne prête une oreille attentive à cet appel…

Nacerdine Ould Nacerdine
Nacerdinecacerdine@yahoo.fr



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