La Mauritanie était loin des théâtres de violence armée qui secouaient les autres parties de l'Afrique. Hormis l'expérience de la guerre du Sahara ou les attaques récentes contre les éléments de l'Aqmi, le pays n'utilisait ses armes que pour maintenir l'ordre ou dissuader la population à l'issue d'un coup d'état. On se disait, certainement, ces déstabilisations n'arrivaient qu'aux autres. Et bien que non.
Le Mali est tout proche et à cet égard l'on est en droit de se poser les questions suivantes: Si demain les azawadis et leurs nouveaux alliés salafistes décident de conquérir laMauritanie, ou sa partie orientale, quel sera le résultat? L'armée nationale sera-t-elle en mesure de contrer cette potentielle offensive? Encore quelles seront les conséquences de cette dernière sur le plan intérieur?
Autant de questions qui se posent de façon évidente. On essaiera de conjecturer en dégageant un certain nombre de suppositions pour le moins vraisemblables. D'abord, comme on dit l'appétit vient en mangeant. Et à cet égard, les azawadis peuvent se dire pourquoi ne pas continuer notre avancée en territoire mauritanien.
S'ils considèrent le nord du Mali, du fait de l'existence de populations arabes et berbères Touaregs, rien ne les empêche de transposer ces idées dans l'Orient mauritanien. Les deuxHodhs faisaient partie de l'ancien Soudan français jusqu'aux années 1944. Il a fallu les rattacher au territoire mauritanien pour couper la contestation hamalliste de ses bases arrière maliennes.
Ensuite, ils sont assez aguerris et possèdent un armement moderne subséquent à l'effondrement du régime libyen. Et en ce moment là, ce n'est pas le refuge accordé aux réfugiés qui pourra les dissuader, encore que ils n'ont rien à perdre. Ensuite ces Touaregs peuvent bien être manipulés par des forces ou des services étrangers pour une refonte géographique et ethnique de cette partie de l'Afrique. Qui sait ?
L'armée mauritanienne n'est habituée qu'à des escarmouches périodiques, et mal entraînée. Comptant surtout sur son aviation qui s'adapte mal d'ailleurs à un terrain difficile, où l'ennemi jouit d'une grande complicité locale, et qui par son étendue désertique offre à ce dernier de grands avantages de dissimulation.
A cela s'ajoute, l'embourgeoisement des dirigeants de cette armée. Habitués ces dernières décennies à un train de vie rentier et sédentaire qui déroge à celui ascète et sobre du militaire. Son armement, comparé à celui des rebelles, est plus ou moins vétuste. Si le nombre des hommes de troupes est plus important en Mauritanie, ces éléments précités jouent une influence conséquente sur le moral des troupes.
Le chaos que vit le Mali actuellement, notamment le coup d'état qu'il vient de connaître, est plus le résultat d'un désarroi militaire face à l'avancée des rebelles que d'être celui d'une situation politique catastrophique. N'avait-on pas dit que le coup d'août 2005 serait motivé par des mutations d'officiers supérieurs devant opérer des poursuites sur le terrain après l'attaque deLemgheity?
In fine, vaut mieux prévenir que guérir. Et ne pas se dire, encore une fois, ceci n'arrive qu'aux autres. La menace est donc bien là.
El Mouritani.
Le Mali est tout proche et à cet égard l'on est en droit de se poser les questions suivantes: Si demain les azawadis et leurs nouveaux alliés salafistes décident de conquérir laMauritanie, ou sa partie orientale, quel sera le résultat? L'armée nationale sera-t-elle en mesure de contrer cette potentielle offensive? Encore quelles seront les conséquences de cette dernière sur le plan intérieur?
Autant de questions qui se posent de façon évidente. On essaiera de conjecturer en dégageant un certain nombre de suppositions pour le moins vraisemblables. D'abord, comme on dit l'appétit vient en mangeant. Et à cet égard, les azawadis peuvent se dire pourquoi ne pas continuer notre avancée en territoire mauritanien.
S'ils considèrent le nord du Mali, du fait de l'existence de populations arabes et berbères Touaregs, rien ne les empêche de transposer ces idées dans l'Orient mauritanien. Les deuxHodhs faisaient partie de l'ancien Soudan français jusqu'aux années 1944. Il a fallu les rattacher au territoire mauritanien pour couper la contestation hamalliste de ses bases arrière maliennes.
Ensuite, ils sont assez aguerris et possèdent un armement moderne subséquent à l'effondrement du régime libyen. Et en ce moment là, ce n'est pas le refuge accordé aux réfugiés qui pourra les dissuader, encore que ils n'ont rien à perdre. Ensuite ces Touaregs peuvent bien être manipulés par des forces ou des services étrangers pour une refonte géographique et ethnique de cette partie de l'Afrique. Qui sait ?
L'armée mauritanienne n'est habituée qu'à des escarmouches périodiques, et mal entraînée. Comptant surtout sur son aviation qui s'adapte mal d'ailleurs à un terrain difficile, où l'ennemi jouit d'une grande complicité locale, et qui par son étendue désertique offre à ce dernier de grands avantages de dissimulation.
A cela s'ajoute, l'embourgeoisement des dirigeants de cette armée. Habitués ces dernières décennies à un train de vie rentier et sédentaire qui déroge à celui ascète et sobre du militaire. Son armement, comparé à celui des rebelles, est plus ou moins vétuste. Si le nombre des hommes de troupes est plus important en Mauritanie, ces éléments précités jouent une influence conséquente sur le moral des troupes.
Le chaos que vit le Mali actuellement, notamment le coup d'état qu'il vient de connaître, est plus le résultat d'un désarroi militaire face à l'avancée des rebelles que d'être celui d'une situation politique catastrophique. N'avait-on pas dit que le coup d'août 2005 serait motivé par des mutations d'officiers supérieurs devant opérer des poursuites sur le terrain après l'attaque deLemgheity?
In fine, vaut mieux prévenir que guérir. Et ne pas se dire, encore une fois, ceci n'arrive qu'aux autres. La menace est donc bien là.
El Mouritani.
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