Traversees-Mauritanides - Après les productrices de yaourts, les couturières, les maraîchères, les pêcheurs, les techniciens en énergie renouvelable et les mareyeuses, la GIZ par son projet PELIMIR vient de remettre, en présence d’un représentant du wali de chaque région, des attestations à près de 100 jeunes participantes à la formation de coiffure dans les localités de Rosso, Kaedi et Sélibabi, les 25 26 et 27 février 2019.
Dans un pays ou 50 % de la population vivent dans la pauvreté et 70 % d’entre eux résident dans les zones rurales, trouver un travail pour un jeune et plus particulièrement pour une jeune femme relève de la gageure.
Peu qualifiées et sans possibilité de s’intégrer dans le tissu social, elles passent la majeure partie de leur temps à la maison où elles ont pris l’habitude de tresser, et souvent gratuitement, la famille et les amies.
Une enquête récente interne de la GIZ prouve en effet qu’à Kaedi et Sélibabi, les coiffeuses à domicile travaillent gratuitement près de 90 % de leur temps alors que les coiffeuses de Rosso, souvent mieux formées grâce à la proximité avec le Sénégal ont une attitude plus agressive par rapport à l’argent.
En outre, les techniques que ces coiffeuses non formées reproduisent ont été apprises sur le tas et peinent à répondre à une demande locale croissante en coiffure moderne.
Face à ce constat, le projet d’Emploi et d’Insertion Professionnelle en Milieu Rural (PELIMIR) a décidé de renforcer les capacités de certaines coiffeuses dans sa zone d’intervention à savoir le long du fleuve Sénégal afin de les rendre plus compétitives et d’améliorer leurs revenus.
L’équipe du projet accompagnée d’une coiffeuse, consultante et formatrice a alors sillonné les 3 villes de juillet à décembre 2018 pour sélectionner les candidates, le nombre ne devait initialement pas excéder 75, identifier leurs besoins et dispenser des cours en adéquation avec leurs attentes afin que, très vite, l’acquisition de nouvelles techniques se ressentent au niveau de leur quotidien.
A leur demande, deux modules de coiffure leur ont été proposés : les tresses « torsades » et le brushing. Leur intérêt et leur engagement dans la formation se sont mesurés par un très faible absentéisme malgré leurs responsabilités familiales et le jour de la remise des attestations, plus de 80 % des participantes étaient encore présentes et fières de recevoir ce parchemin qui venit récompenser leurs efforts.
C’était pour la très grande majorité d’entre elles, analphabètes et illettrées, leur première formation en coiffure et leur premier accès à des cours. A l’issue de cette remise d’attestations, quinze récipiendaires, les meilleures et les plus entreprenantes, ont été sélectionnées pour suivre une formation supplémentaire à Nouakchott dans le centre de Madame N’Dèye Yacine Babacar Niang, elle-même formée par un coiffeur européen de Dakar.
Les modules de coiffures de cérémonie et de maquillage devraient parfaire leur apprentissage et leur permettre de couvrir l’essentiel des demandes de leurs clientes.
Les défis à relever en matière d'éducation et de formation pour les femmes dans les zones rurales sont immenses et Monsieur Mohamed Sidati, conseiller des affaires sociales et politiques auprès du Wali de Rosso a fait de la lutte contre la déperdition scolaire une de ses priorités.
A Rosso, Kaédi, Sélibaby les coiffeuses ont confié que deux mois après leur formation les effets positifs se faisaient ressentir. Un succès qui confirme le bien-fondé des formations courtes pour une insertion professionnelle rapide dans les milieux ruraux.
Bouna Sow
Dans un pays ou 50 % de la population vivent dans la pauvreté et 70 % d’entre eux résident dans les zones rurales, trouver un travail pour un jeune et plus particulièrement pour une jeune femme relève de la gageure.
Peu qualifiées et sans possibilité de s’intégrer dans le tissu social, elles passent la majeure partie de leur temps à la maison où elles ont pris l’habitude de tresser, et souvent gratuitement, la famille et les amies.
Une enquête récente interne de la GIZ prouve en effet qu’à Kaedi et Sélibabi, les coiffeuses à domicile travaillent gratuitement près de 90 % de leur temps alors que les coiffeuses de Rosso, souvent mieux formées grâce à la proximité avec le Sénégal ont une attitude plus agressive par rapport à l’argent.
En outre, les techniques que ces coiffeuses non formées reproduisent ont été apprises sur le tas et peinent à répondre à une demande locale croissante en coiffure moderne.
Face à ce constat, le projet d’Emploi et d’Insertion Professionnelle en Milieu Rural (PELIMIR) a décidé de renforcer les capacités de certaines coiffeuses dans sa zone d’intervention à savoir le long du fleuve Sénégal afin de les rendre plus compétitives et d’améliorer leurs revenus.
L’équipe du projet accompagnée d’une coiffeuse, consultante et formatrice a alors sillonné les 3 villes de juillet à décembre 2018 pour sélectionner les candidates, le nombre ne devait initialement pas excéder 75, identifier leurs besoins et dispenser des cours en adéquation avec leurs attentes afin que, très vite, l’acquisition de nouvelles techniques se ressentent au niveau de leur quotidien.
A leur demande, deux modules de coiffure leur ont été proposés : les tresses « torsades » et le brushing. Leur intérêt et leur engagement dans la formation se sont mesurés par un très faible absentéisme malgré leurs responsabilités familiales et le jour de la remise des attestations, plus de 80 % des participantes étaient encore présentes et fières de recevoir ce parchemin qui venit récompenser leurs efforts.
C’était pour la très grande majorité d’entre elles, analphabètes et illettrées, leur première formation en coiffure et leur premier accès à des cours. A l’issue de cette remise d’attestations, quinze récipiendaires, les meilleures et les plus entreprenantes, ont été sélectionnées pour suivre une formation supplémentaire à Nouakchott dans le centre de Madame N’Dèye Yacine Babacar Niang, elle-même formée par un coiffeur européen de Dakar.
Les modules de coiffures de cérémonie et de maquillage devraient parfaire leur apprentissage et leur permettre de couvrir l’essentiel des demandes de leurs clientes.
Les défis à relever en matière d'éducation et de formation pour les femmes dans les zones rurales sont immenses et Monsieur Mohamed Sidati, conseiller des affaires sociales et politiques auprès du Wali de Rosso a fait de la lutte contre la déperdition scolaire une de ses priorités.
A Rosso, Kaédi, Sélibaby les coiffeuses ont confié que deux mois après leur formation les effets positifs se faisaient ressentir. Un succès qui confirme le bien-fondé des formations courtes pour une insertion professionnelle rapide dans les milieux ruraux.
Bouna Sow
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Source : Traversees-Mauritanides
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