L’ONG mauritanienne Initiatives pour le développement (ID) a formé pendant trois mois une vingtaine de personnes handicapées dont quatre jeunes filles aux métiers de la cordonnerie, en partenariat avec la cordonnerie "Dramé & fils".
L’ONG a organisé, jeudi 11 Janvier, à son centre vocationnel des jeunes situé dans le quartier de Bagdad, à Nouakchott, une cérémonie de remise de kits composé de machines de filetage, de matières premières et d’accessoires pour les accompagner dans la mise en place d’unités de fabrication et de réparation de chaussures dans différents quartiers de Nouakchott. C'est la FLM qui a financé la formation dans le cadre de son programme de développement communautaire 2015-2020.
Ainsi, de mendiants à entrepreneurs, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour cette vingtaine d’handicapés, triés sur le volet pour bénéficier de cette formation en cordonnerie. Parmi eux, Abdoul Barka, la cinquantaine.
Il rêvait de devenir entrepreneur. Aujourd’hui, son rêve est en train de prendre forme petit à petit. "Ils sont désormais aptes à prendre leur destin en main", affirme fièrement Madani Dramé, cheville ouvrière de cette formation, lui-même handicapé de la main gauche, dès sa naissance. Cordonnier de profession, il a hérité ce métier de son père.
"La plupart des gens qui sont ici sont des mendiants. Nous sommes allés sur les lieux, au niveau des hôpitaux, des marchés pour faire une sélection. […] Nous avons eu une forte liste : plus de cent personnes ont été intéressées mais nous en avons retenu que 20 pour démarrer cette formation", explique Madani Dramé qui se souvient qu’"à leur début, ils ne savaient pas ce que c’était un marteau, à quoi il servait. […] On a commencé petit à petit et voilà, aujourd’hui, ces braves hommes et femmes ont réalisé un stock de chaussures disponible. Désormais, ils peuvent produire quotidiennement une à 20 paires de chaussures. Ça leur permettra d’aller au marché, de les vendre et d’avoir une rentabilité financière de leurs propres mains".
En attendant, un appel est lancé notamment aux pouvoirs publics et organisations internationales pour accompagner cette vingtaine d’handicapés dans le suivi de leur insertion dans la vie active. D’ores et déjà, la fédération mondiale luthérienne, partenaire de l’ONG Initiatives pour le Développement, dans le cadre du Programme de développement communautaire intégré (2015-2020), a annoncé qu’elle répondrait à cet appel.
Comme l’a si bien dit Madani Dramé, "il ne s’agit pas de les former et de les laisser. Mais, de les suivre pour que demain, ils ne mendient plus". En fin de compte, "pour qu’ils puissent épouser ce métier et le perpétuer dans leurs quartiers", ajoute Abdou Salam Tandia, président de l’ONG ID qui espère que cette "expérience enrichissante" fera tache d’huile.
Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem / 15 janvier 2018
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L’ONG a organisé, jeudi 11 Janvier, à son centre vocationnel des jeunes situé dans le quartier de Bagdad, à Nouakchott, une cérémonie de remise de kits composé de machines de filetage, de matières premières et d’accessoires pour les accompagner dans la mise en place d’unités de fabrication et de réparation de chaussures dans différents quartiers de Nouakchott. C'est la FLM qui a financé la formation dans le cadre de son programme de développement communautaire 2015-2020.
Ainsi, de mendiants à entrepreneurs, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour cette vingtaine d’handicapés, triés sur le volet pour bénéficier de cette formation en cordonnerie. Parmi eux, Abdoul Barka, la cinquantaine.
Il rêvait de devenir entrepreneur. Aujourd’hui, son rêve est en train de prendre forme petit à petit. "Ils sont désormais aptes à prendre leur destin en main", affirme fièrement Madani Dramé, cheville ouvrière de cette formation, lui-même handicapé de la main gauche, dès sa naissance. Cordonnier de profession, il a hérité ce métier de son père.
"La plupart des gens qui sont ici sont des mendiants. Nous sommes allés sur les lieux, au niveau des hôpitaux, des marchés pour faire une sélection. […] Nous avons eu une forte liste : plus de cent personnes ont été intéressées mais nous en avons retenu que 20 pour démarrer cette formation", explique Madani Dramé qui se souvient qu’"à leur début, ils ne savaient pas ce que c’était un marteau, à quoi il servait. […] On a commencé petit à petit et voilà, aujourd’hui, ces braves hommes et femmes ont réalisé un stock de chaussures disponible. Désormais, ils peuvent produire quotidiennement une à 20 paires de chaussures. Ça leur permettra d’aller au marché, de les vendre et d’avoir une rentabilité financière de leurs propres mains".
En attendant, un appel est lancé notamment aux pouvoirs publics et organisations internationales pour accompagner cette vingtaine d’handicapés dans le suivi de leur insertion dans la vie active. D’ores et déjà, la fédération mondiale luthérienne, partenaire de l’ONG Initiatives pour le Développement, dans le cadre du Programme de développement communautaire intégré (2015-2020), a annoncé qu’elle répondrait à cet appel.
Comme l’a si bien dit Madani Dramé, "il ne s’agit pas de les former et de les laisser. Mais, de les suivre pour que demain, ils ne mendient plus". En fin de compte, "pour qu’ils puissent épouser ce métier et le perpétuer dans leurs quartiers", ajoute Abdou Salam Tandia, président de l’ONG ID qui espère que cette "expérience enrichissante" fera tache d’huile.
Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem / 15 janvier 2018
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Avec Cridem, comme si vous y étiez...
Source : Rédaction Cridem
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