Il était une fois la fédération nationale des transports. Qui avait des droits sur tout le secteur du transport. Pour chaque voiture de transport, la FNT recevait une dîme qui variait de 100 à 500 UM. Un Etat dans l’Etat. Des milliards et des milliards que les services publics collectaient pour être virés dans un compte privé. Pendant des années.
La réforme du secteur des transports des années 2000 avait laissé espérer une amélioration par la libéralisation du secteur. On s’attendait à une baisse des prix, à une réorganisation des opérateurs, à un renouvellement de la flotte…
Pendant une décennie, la résistance à la réforme a fait qu’elle s’est apparentée à un chaos. Comme si on voulait nous dire que la libéralisation était une mauvaise option et que la mainmise du privé était une aubaine.
La FNT, anciennement tentaculaire, fut réduite il est vrai. Mais rien de sérieux n’a été fait pour assurer la continuité «normale». Jusqu’à la création de l’autorité de régulation du secteur, on avait cru que la réforme avait été oubliée.
Avec cette autorité dont la direction est contestée – on devrait dire la présidence, mais je veux être le plus complet possible -, on a aujourd’hui l’impression qu’on cherche à restaurer une FNTsans les avantages en matière d’organisation et d’efficacité. On veut visiblement rééditer l’imposition qui faisait loi.
Par arrêté, l’autorité a décidé de faire payer à toute voiture de transport une taxe de sortie (et d’entrée) variant selon le domaine d’activité. Un bus de 15 places reliant Nouadhibou àNouakchott doit payer 28.000 UM par trajet pour son gasoil, que le bus qui part à heure fixe, est rarement plein, qu’il paye le chauffeur 2000 UM par voyage, comment imaginer un poids de plus de 7.500 UM ?
Les camions vont de 2500 UM à 60.000 UM, selon le tonnage. Pour les carrières et les mines, les camions payent 4000 UM par sortie. Les récépissés ne sont pas conformes alors que la loi précise leur forme et leur contenu. Les sommes sont prélevées par un personnel recruté de façon anarchique.
Qui dit mieux ?
La réforme du secteur des transports des années 2000 avait laissé espérer une amélioration par la libéralisation du secteur. On s’attendait à une baisse des prix, à une réorganisation des opérateurs, à un renouvellement de la flotte…
Pendant une décennie, la résistance à la réforme a fait qu’elle s’est apparentée à un chaos. Comme si on voulait nous dire que la libéralisation était une mauvaise option et que la mainmise du privé était une aubaine.
La FNT, anciennement tentaculaire, fut réduite il est vrai. Mais rien de sérieux n’a été fait pour assurer la continuité «normale». Jusqu’à la création de l’autorité de régulation du secteur, on avait cru que la réforme avait été oubliée.
Avec cette autorité dont la direction est contestée – on devrait dire la présidence, mais je veux être le plus complet possible -, on a aujourd’hui l’impression qu’on cherche à restaurer une FNTsans les avantages en matière d’organisation et d’efficacité. On veut visiblement rééditer l’imposition qui faisait loi.
Par arrêté, l’autorité a décidé de faire payer à toute voiture de transport une taxe de sortie (et d’entrée) variant selon le domaine d’activité. Un bus de 15 places reliant Nouadhibou àNouakchott doit payer 28.000 UM par trajet pour son gasoil, que le bus qui part à heure fixe, est rarement plein, qu’il paye le chauffeur 2000 UM par voyage, comment imaginer un poids de plus de 7.500 UM ?
Les camions vont de 2500 UM à 60.000 UM, selon le tonnage. Pour les carrières et les mines, les camions payent 4000 UM par sortie. Les récépissés ne sont pas conformes alors que la loi précise leur forme et leur contenu. Les sommes sont prélevées par un personnel recruté de façon anarchique.
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