Birame Ould Dah, dans son style grand provocateur a brûlé des livres doctrinaux du rite sunnite malékite.
En ce qui me concerne c'est œuvre de salubrité publique, la seule d'ailleurs qui me met en accord avec Birame, mauvais imitateur du style de "Nation of Islam" de Louis Farakhan que je méprise pour son racisme.
Mais revenons un peu sur le fond.
Le tollé soulevé par cet acte, même auprès d'intellectuels, dit libéraux, est effrayant. C'est à qui va faire le plus de surenchère islamique. C'est la démagogie dans ses formes les plus caricaturales.
C'est effrayant parce que, si elles sont sincères, ces protestations, dénotent non seulement d'un obscurantisme généralisé mais aussi d'une unicité de la pensée qui met à nu un totalitarisme qui existait déjà mais qu’on voudrait aujourd’hui imposer comme fait accompli : Le malékisme est devenu religion imposée !!!?.
Doit –on rappeler que la Mauritanie est d'abord une République. Signataire de toutes les conventions internationales relatives aux droits de l'homme. De sa liberté, de son expression, de ses croyances et de ses cultes? Arbitrairement islamique, mais juste pour trouver un ciment commun aux diverses ethnies qui la peuplent? Majoritairement malékite peut –être, mais très certainement pas par obligation.
Islamique n'étant pas synonyme de Malékite.
Partant, l'acte d'autodafé s’il est certainement provocateur, reste tout de même dans les limites des droits de tout citoyen qui brûlerait, tous les jours des journaux pour allumer son fourneau.
Il est inacceptable de sacraliser une œuvre humaine, quelque soit les adhésions des uns et des autres à son contenu. Surtout quand ce n'est pas un exemplaire unique de ces œuvres si largement répandue, qu’on pourrait les confondre avec des rebus.
L'un des livres brûlés, "la Rissala" n'est autre qu'une tentative obscure d'explication de l'exégèse de Malick Ibn Anass " Almuwata" qui lui-même n'est que le produit d'une analyse individuelle de l'Islam.
L'autre livre " Khlil", est lui un exercice grammatical (une mise en vers des préceptes malékites) qui a pour but de faciliter la mémorisation des règles malékites. Khlil étant lui-même l'élève d'un persan du nom de Sibawayh qui avait fondé une école de grammaire arabe à Bagdad.
Doit – on rappeler que des livres considérés comme plus sacrés, dans le monde sunnite en général, comme Bokhari et Muslim sont considérés comme des falsifications par les chiites dont les prototypes mauritaniens viennent de tenir leur premier congrès à Nouakchott au vu et au su de tout le monde?
Arrêtons la mascarade.
Si le malékisme est devenue une religion ou une idéologie totalitaire imposée, je le récuse et le refuse en invoquant l'esprit des guerriers de Mauritanie qui sous le leadership de Bakar El Ghoul Sultane El Arabe ont anéanti il y a déjà près de deux siècles, à Tiguint, les forces obscurantistes de Nasredine qui voulait fonder un état islamique.
Khaled Abass
© La Voix des Quartiers de Nouakchott
En ce qui me concerne c'est œuvre de salubrité publique, la seule d'ailleurs qui me met en accord avec Birame, mauvais imitateur du style de "Nation of Islam" de Louis Farakhan que je méprise pour son racisme.
Mais revenons un peu sur le fond.
Le tollé soulevé par cet acte, même auprès d'intellectuels, dit libéraux, est effrayant. C'est à qui va faire le plus de surenchère islamique. C'est la démagogie dans ses formes les plus caricaturales.
C'est effrayant parce que, si elles sont sincères, ces protestations, dénotent non seulement d'un obscurantisme généralisé mais aussi d'une unicité de la pensée qui met à nu un totalitarisme qui existait déjà mais qu’on voudrait aujourd’hui imposer comme fait accompli : Le malékisme est devenu religion imposée !!!?.
Doit –on rappeler que la Mauritanie est d'abord une République. Signataire de toutes les conventions internationales relatives aux droits de l'homme. De sa liberté, de son expression, de ses croyances et de ses cultes? Arbitrairement islamique, mais juste pour trouver un ciment commun aux diverses ethnies qui la peuplent? Majoritairement malékite peut –être, mais très certainement pas par obligation.
Islamique n'étant pas synonyme de Malékite.
Partant, l'acte d'autodafé s’il est certainement provocateur, reste tout de même dans les limites des droits de tout citoyen qui brûlerait, tous les jours des journaux pour allumer son fourneau.
Il est inacceptable de sacraliser une œuvre humaine, quelque soit les adhésions des uns et des autres à son contenu. Surtout quand ce n'est pas un exemplaire unique de ces œuvres si largement répandue, qu’on pourrait les confondre avec des rebus.
L'un des livres brûlés, "la Rissala" n'est autre qu'une tentative obscure d'explication de l'exégèse de Malick Ibn Anass " Almuwata" qui lui-même n'est que le produit d'une analyse individuelle de l'Islam.
L'autre livre " Khlil", est lui un exercice grammatical (une mise en vers des préceptes malékites) qui a pour but de faciliter la mémorisation des règles malékites. Khlil étant lui-même l'élève d'un persan du nom de Sibawayh qui avait fondé une école de grammaire arabe à Bagdad.
Doit – on rappeler que des livres considérés comme plus sacrés, dans le monde sunnite en général, comme Bokhari et Muslim sont considérés comme des falsifications par les chiites dont les prototypes mauritaniens viennent de tenir leur premier congrès à Nouakchott au vu et au su de tout le monde?
Arrêtons la mascarade.
Si le malékisme est devenue une religion ou une idéologie totalitaire imposée, je le récuse et le refuse en invoquant l'esprit des guerriers de Mauritanie qui sous le leadership de Bakar El Ghoul Sultane El Arabe ont anéanti il y a déjà près de deux siècles, à Tiguint, les forces obscurantistes de Nasredine qui voulait fonder un état islamique.
Khaled Abass
© La Voix des Quartiers de Nouakchott
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