Lors d'une conférence de presse ce mercredi 25 avril à Nouakchott, le leader du parti d'opposition AJD/MR, Ibrahima Moctar Sarr, est revenu sur les raisons de son départ de la mouvance présidentielle. "L’assassinat du jeune Lamine Mangane, le 27 septembre 2011 à Maghama, a été le catalyseur du retrait de la CPM. Le gel de la participation aux activités de la majorité en fut le premier acte dans l’espoir que les autorités jugent les responsables du crime", a considéré Ibrahima Mokhtar Sarr dans une conférence devant ses partisans à Nouakchott. Le parti s'attendait aussi à que les autorités "revoient l’opération d’enrôlement et surtout exécutent les 7 points d’accord avec la majorité présidentielle obtenus après près de 9 mois de dialogue", a estimé Sarr samedi dernier dans une journée de communication avec les cadres et les membres de son parti, l'AJD-MR, à l'ancienne maison des jeunes à Nouakchott. "Le 11 février 2012, le Bureau Politique constatant l’inertie du pouvoir et le manque de volonté politique pour la résolution de points importants contenus dans l’accord comme, entre autres, l’application de la loi criminalisant l’esclavage, le règlement du passif humanitaire, l’arrêt des expropriations, une meilleure place des langues nationales dans les media, décide de quitter la majorité", a-t-il rappelé. IMS ajoutera en substance qu’il pensait que le Président Aziz était peut-être celui qui allait régler les véritables problèmes de la Mauritanie, l’homme avait montré en début de règne certains signes de rupture avec le Système de Taya. Mais il a fini par constater que Aziz soit manque de courage soit n’épousait pas dès le départ les solutions préconisées par AJD/MR. IMS rappellera le principe d’engagement à la carte adopté par le parti depuis les multiples trahisons ou violations d’accord subis au sein de l’opposition démocratique. "La question n’est pas de descendre dans la rue pour demander à un Président démocratiquement élu de dégager à cause d’un renchérissement de la vie qui est une situation conjoncturelle alors que le vrai problème est la cohabitation et la marginalisation des négro-africains et des haratines qui ont toujours vécu cette paupérisation. C’est le système qu’il faut changer en posant correctement la question de la cohabitation entre nos différentes communautés", a rappelé IMS. "Le paysage politique dessine quatre pôles d’inégale importance : la majorité présidentielle, une opposition au sein de cette majorité, l’opposition ayant participé au dialogue et celle l’ayant boycotté. AJD/MR préfère garder son indépendance et mener s’il le faut seul le combat pour la justice et une vraie égalité des citoyens mais ne restera pas pour autant les bras croisés. Elle demeure maîtresse de son destin et tentera de développer les synergies nécessaires pour l’éclosion d’un pôle qui prendra en charge l’essentiel de ses aspirations", a-t-il encore ajouté. IMS martèlera qu’il ne faut pas se laisser distraire par l’animosité apparente entre le pouvoir et les partis regroupés au sein de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), il faut apprêter dès maintenant les listes municipales et encourager les candidatures des cadres et militants de l’AJD/MR. Il appellera au dialogue entre le pouvoir et l’opposition pour un accord sur un processus électoral consensuel. Interpelé pour réagir au propos du Président de la République disant que les élections auront lieu après achèvement de l’enrôlement biométrique, IMS se dit très surpris car tout le monde connaît la lenteur de l’opération. Source : Noor Info |
Directeur de Publication: Sall Abdoulaye Amadou Version du journal la Sirene Hebdo Edité en Français
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire