La radicalisation subite de la COD, dans sa nouvelle configuration issue de la scission provoquée en son sein par les positions divergentes de ses composantes vis-à-vis du dialogue politique nationale, cette radicalisation soulève des interrogations sur les plans éthique, institutionnel et politique.
L’opinion publique mauritanienne assimile difficilement que des partis dont les scores aux dernières élections présidentielles sont à un chiffre (3%, 4%, 7%, …etc.) et qui réclamaient à cor et à cri l’ouverture d’un dialogue national sans tabou, puissent faire la fine bouche lorsque ce dialogue fut convenu et choisir délibérément de s’engager dans une spirale diabolique faite de surenchère verbale, de profanation des symboles publics, d’exacerbation des tensions sociales et d’incitation explicite à la haine et à la violence civile.
Le niveau «zéro» d’empathie
La région du Sahel a enregistré, l’année dernière, un déficit pluviométrique record dont les répercussions sur le couvert végétal et les niveaux des nappes phréatiques, sont désastreuses.
En Mauritanie, l’un des pays de la sous-région le plus sévèrement touchés par un tel déficit, la production locale de denrées alimentaires a plongé d’environ 70% et le cheptel, unique source de revenus pour de nombreux éleveurs, court le risque d’être décimé. La transhumance qui permettait jadis aux éleveurs de profiter des pâturages des pays voisins (Mali et Sénégal), durant la période de soudure lorsque les pâturages locaux sont épuisés, est désormais compromise pour des raisons évidentes de sécurité, mais aussi de disponibilité, car tous les pays de la sous-région sont également victimes de la sécheresse.
Les visions égoïstes et haineuses de certains acteurs internationaux ont fait volé en éclats laLybie, provoquant un énorme vide géopolitique où les forces terroristes et irrédentistes n’ont pas hésité à s’engouffrer, s’armant jusqu’aux dents et se ravitaillant à satiété en carburant et en devises fortes.
Les avions bombardiers et les navires de guerre occidentaux, épaulés par leurs «sherpas»régionaux, ont disparu des cieux et des eaux territoriales libyens, en laissant aux pays éprouvés du Sahel le soin de payer la «facture» salée en terme d’intégrité territoriale menacée, de dégradation alarmante de la sécurité et de gestion des flux de réfugiés, sur fond de sécheresse aigüe.L’on peut rappeler -pour la petite Histoire- que la première décision prise par le CNT libyen, après la «libération» et dans un pays profondément traumatisé, fut de réinstaurer la polygamie…
La crise financière déclenchée par l’effondrement, en 2008, de la banque «Lehmann Brothers» aux USA, spécialisée dans les prêts immobiliers, tel un «battement d’ailes de papillon» a engendré un cataclysme économico-financier de par le monde, menaçant de faire sombrer dans la faillite publique des Etats jadis parmi les plus prospères de la planète, comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne; dans ces pays, plus de 50% des jeunes sont au chômage et les niveaux de vie baissent inexorablement.
Un esprit «moyen» est en mesure d’expliquer que quand l’économie mondiale «éternue», les économies des pays en développements, en général, «se grippe»,car le ralentissement de la demande sur les matières premières et le tarissement des sources de l’aide au développement,constituent -à eux-seuls- des raisons suffisantes de grande inquiétude pour cette catégorie de pays.
Quant au cas particulier des pays du Sahel, il est difficile de quantifier avec une précision convenable les conséquences de la crise actuelle sur leurs économies, ces conséquences sont certainement catastrophiques; le diagnostic fait par les nouvelles autorités sénégalaises, au sujet de l’état des finances publiques de ce pays frère, révèle, à ne pas en douter, un désastre latent.
Face à ce triple défit naturel, sécuritaire et économico-financier, les dirigeants de la COD, n’ont trouvé de mieux à proposer que le piétinement de ( la marche sur) la légitimité issue des urnes et l’inscription dans une logique de violence civile, en s’alignant sur les thèses chaotiques autrefois exclusivement défendues par l’auteur de l’autodafé du vendredi, 27 avril 2012,Birame Ould Abeid et le psychopathe Saleck Ould Sidi Mahmoud.
Face à ce triple désastre naturel, sécuritaire et économico-financier, les dirigeants de la COD, ont, dans un premier temps, écrit au gouvernement, le plus officiellement du monde, pour exiger le recul des élections générales, pour crier sur tous les toits, dans un second temps, que ce gouvernement a failli à sa mission de …tenir ces élections dans les délais légaux!
Face à ce triple défi naturel, sécuritaire et économico-financier, la COD a refusé de prendre part au dialogue politique, sans tabou (même des élections présidentielles anticipées n’étaient pas exclues), pour faire aujourd’hui des pieds et des mains, pour torpiller les résultats remarquables de ce dialogue historique et solliciter la tenue d’un nouveau dialogue fermement rejeté par leurs alliés d’hier - l’APP et ELWIAM-, dans le seul dessein d’enfoncer le pays dans une crise institutionnelle, à la faveur d’inextricables manœuvres dilatoires dont seuls les vieux«kadihine» -recyclés en spécialistes de la gabegie- détiennent encore le secret.
Face à ce terrible challenge naturel, sécuritaire et économico-financier, les dirigeants de laCOD étalent au grand jour leur déficit flagrant d’empathie envers des citoyens mauritaniens qui subissent de plein fouet, les conséquences néfastes d’une conjoncture fondamentalement exogène.
La faillite politique
Les dirigeants actuels de la COD violent les rudiments de la démocratie, en appelant publiquement au départ d’un Président de la République, élu par 53% des suffrages des Mauritaniens, au cours d’élections pluralistes, supervisées par un gouvernement composé aux deux tiers de personnalités issues des rangs de l’opposition de l’époque et une commission électorale (CENI) dont 50% des membres appartenaient à cette même opposition.
Ils ont ouvert ainsi la boîte de Pandore aux excès et aux franchissements de toutes les «lignes rouges», encourageant indirectement les actes de désespoir et l’abominable autodafé deBirame Ould Abeid. L’un des membres actuels de la COD, aujourd’hui en pointe dans le projet de mise à feu et à sang du pays, le parti islamiste Tawassoul a été le premier à concéder la défaite de son candidat à ces élections, le tonitruant Jamil Mansour, et le premier à reconnaitre la victoire du Président Aziz.
Aujourd’hui, à mi-mandat présidentiel, les amis de Jamil en arrivent à mobiliser les maigres effectifs de l’UNEM, pour salir les murs de la Capitale, Nouakchott, de graffitis et de slogans débiles dont ils ont pourtant le loisir de les écrire sur leurs sites électroniques attitrés,Alakhbar et Ciraj, de les scander au cours de leurs récurrentes «marches» maigrichonnes et même de les proclamer sur les ondes des médias publics.
Tawassoul ne fait pas confiance à la démocratie et préfère garder un pied-à-terre dans la clandestinité politique,tant que les urnes s’obstinent à lui accorder des résultats électoraux à un chiffre! Les refrains scandés par les «marcheurs» de la COD, sans intervention aucune des forces de l’ordre, sont les mêmes qu’inscrivent nuitamment les éléments patentés de l’UNEM et de ses excroissances, le MJM et la «Voix de l’élève».
Pour donner l’illusion que tout le pays est en ébullition, on va procéder à l’émiettement de l’UNEM, déjà sévèrement déstabilisée par d’innombrables défections, en une demi-douzaine d’acronymes dont les slogans sont rédigés par les mêmes auteurs, voire la même personne! Ce parti mise essentiellement sur une curieuse stratégie de «fragmentation», comme cache-misère d’une impopularité attestée au fil des scrutins récents; Tawassoul semble avoir convaincu ses nouveaux partenaires de la COD que la baraka mobilisatrice réside dans la fragmentation.
Ainsi, lorsque la fameuse marche du 12 mars 2012 avait tourné court, ce parti a décidé de tenir son propre meeting près de l’institut «Iqraa».Mécontent de l’affluence à ce dernier meeting, il suggéra à ses «supplétifs» d’organiser des mini-marches dans toutes les Moughataa, dans l’espoir de ratisser large.
Le spectacle affligeant de vieux leaders politiques arpentant des ruelles étroites, entourés d’une nuée d’enfants mineurs goguenards, a sonné le glas d’une stratégie farfelue, fruit de la faillite électorale et politique; les reports du meeting d’Atar, de la marche «Lekbeid-Ancienne Maison des Jeunes» et de la visite au Tagant, révèlent au grand jour le désarroi d’apprentis sorciers, pris au piège de la naïveté politique béate.
En effet, compter sur le seul effet de contagion véhiculé par les chaines satellitaires arabes, pour provoquer un soulèvement populaire en Mauritanie, dénote d’une ignorance totale des ressorts profonds de la société mauritanienne et de l’histoire politique récente de notre pays.
En effet, les Mauritaniens se rendent bien compte que ceux qui appellent avec véhémence à la révolution et à l’anarchie, sont ceux-là mêmes qu’ils ont déboutés, il y’a moins de trois ans, lors des élections présidentielles.Les Mauritaniens se rendent aussi bien compte que ceux qui sont aux avant-postes de l’actuelle «tempête dans un verre d’eau», sont ceux-là mêmes qui obéissaient servilement aux ordres de Maaouya, lors de la période la plus abominable de l’histoire récente du pays.
Les Mauritaniens se rendent également bien compte que ceux qui encadrent les gesticulations en cours de la COD, sont quasiment tous issus de la petite bourgeoisie de hauts fonctionnaires et de commerçants véreux, constituée à la faveur de la longue période où la gabegie était instituée en modèle de gestion publique dans le pays; une petite bourgeoisie –des walis et des Ettabtaba- mécontente d’avoir été sevrée de la «vache à lait » que représentait -pour elle- l’Etat, à la suite de la cure d’amaigrissement des dépenses de «fonctionnement», impulsée sur instruction du Président Aziz. La vraie bourgeoisie entreprenante et méritante, symbole du dynamisme économique du pays, est en dehors des manœuvres de la COD.
Quand on est un ancien fonctionnaire, que l’on possède un portefeuille immobilier conséquent àNouakchott et un patrimoine en cheptel estimé à des centaines, voire des milliers de têtes de bétail à l’intérieur du pays, et que l’on est à quelques encablures de l’âge légal de la retraite, on peut difficilement se prévaloir du profil de«révolutionnaire» idéal!
Le camouflage politique grossier consistant à impulser laborieusement une révolution dont les deux principaux pôles sont l’auteur de l’autodafé du corpus du rite malékite, Birame Ould Abeid et l’islamiste (aubédience Frères Musulmans), Jamil Mansour, pressé d’appliquer sa vision de la Charia, ne trompe personne en Mauritanie. Il s’agit d’un attelage bancal, fruit de la faillite politique d’une petite bourgeoisie à court d’idée et désespérée de devoir désormais négocier les sentiers de la marge.
La Mauritanie tire son épingle du jeu
Contrairement au tableau sombre dressé par les responsables de la COD, aveuglés par une soif insatiable du pouvoir, la Mauritanie tire admirablement bien les marrons du feu, dans un contexte particulièrement difficile, et ce grâce une politique volontariste de l’actuel Président de la République.
La brèche dans l’unité nationale, provoquée par le comportement criminel de ceux qui se positionnent aujourd’hui en donneurs de leçons morales et en révolutionnaires sur le tard, a été colmatée dans la dignité, conformément aux enseignements de notre sainte religion et en concertation avec les ayant-droits et tous les partenaires concernés.
La sécurité règne sur l’étendue du territoire national grâce, entre autres, à la définition de points d’accès et à l’institution de zones militaires interdites, des zones autrefois des no man’s land, repaires pour trafiquants et terroristes. Les indicateurs de l’économie nationales ont au vert, grâce notamment à des réformes en profondeur des secteurs clés des mines et de la pêche.
L’exercice des libertés publiques n’a jamais été aussi développé, un constat confirmé par l’amélioration de 28 points -d’un trait- du classement du pays en matière de liberté de la presse, sur l’échelle annuelle de l’organisation Reporters sans Frontières, en tête des pays arabes et devant le Sénégal voisin.
La stature diplomatique du pays est régulièrement affirmée. Un dialogue politique a permis de peaufiner les outils de la pratique démocratique, dans un esprit de responsabilité partagée et des élections générales sont en vue. La maitrise et la rationalisation des dépenses publiques, est menée de pair avec une lutte, sans concession, contre la gabegie;face à l’urgence due à la sécheresse, l’Etat ainsi a pu mobiliser un budget colossal de 45 milliards d’ouguiyas, sur fonds propres, pour venir en aide aux franges populaires les plus vulnérables.
Alors que les capitales des pays voisins sont soumises à de fréquents «délestages», le problème de l’accès à l’électricité est quasiment résolu dans les grandes villes du pays, particulièrement à Nouakchott. L’eau y est désormais abondante, à la grande satisfaction des habitants des quartiers périphériques, autrefois soumis à la promiscuité et à la soif.
La réhabilitation des «kebba» et des «gazra» a été achevée à Nouadhibou, la capitale économique du pays, et est sur le point de se terminer à Nouakchott et à Rosso. Les infrastructures de communication et de santé ont connu un développement exceptionnel. Une stratégie de la formation professionnelle a été mise en œuvre, via l’ouverture d’établissements d’excellence, d’écoles d’ingénieurs et de techniciens supérieurs et de centres d’apprentissage des métiers porteurs. Quatre nouvelles villes, N’Beiket Lahwash, Termessé, Chami etBouratt, ont été érigées là où régnaient l’insécurité, la misère et l’ignorance.
Mr Birame Ould Abeid s’était déclaré président d’un fantomatique «CNT», avant de céder cette place à son nouvel allié, Mr Jamil Mansour et de choisir le «portefeuille» des Affaires Etrangères, au sein d’un Gouvernement de Transition, né de l’imagination de la COD, sous la houlette de son président de fait, Mr Jamil Mansour.
Le nouveau tandem Birame-Jamil, locomotive autoproclamée de la COD, après le départ de Messieurs Messoud et Boidjel, risque fort d’aller dans le mur, car comme l’ont confirmé les dernières visites à Dakhlet Nouadhibou, à Rosso, au Brakna et au Gorgol, la popularité du Président Aziz est intacte; elle semble même avoir progressé dans certaines localités. Le pays est probablement le mieux géré de toute la sous-région, ses citoyens sont prêts à se dresser en une barrière infranchissable, face aux promoteurs de la bêtise, de l’anarchie et du chaos.
L’opinion publique mauritanienne assimile difficilement que des partis dont les scores aux dernières élections présidentielles sont à un chiffre (3%, 4%, 7%, …etc.) et qui réclamaient à cor et à cri l’ouverture d’un dialogue national sans tabou, puissent faire la fine bouche lorsque ce dialogue fut convenu et choisir délibérément de s’engager dans une spirale diabolique faite de surenchère verbale, de profanation des symboles publics, d’exacerbation des tensions sociales et d’incitation explicite à la haine et à la violence civile.
Le niveau «zéro» d’empathie
La région du Sahel a enregistré, l’année dernière, un déficit pluviométrique record dont les répercussions sur le couvert végétal et les niveaux des nappes phréatiques, sont désastreuses.
En Mauritanie, l’un des pays de la sous-région le plus sévèrement touchés par un tel déficit, la production locale de denrées alimentaires a plongé d’environ 70% et le cheptel, unique source de revenus pour de nombreux éleveurs, court le risque d’être décimé. La transhumance qui permettait jadis aux éleveurs de profiter des pâturages des pays voisins (Mali et Sénégal), durant la période de soudure lorsque les pâturages locaux sont épuisés, est désormais compromise pour des raisons évidentes de sécurité, mais aussi de disponibilité, car tous les pays de la sous-région sont également victimes de la sécheresse.
Les visions égoïstes et haineuses de certains acteurs internationaux ont fait volé en éclats laLybie, provoquant un énorme vide géopolitique où les forces terroristes et irrédentistes n’ont pas hésité à s’engouffrer, s’armant jusqu’aux dents et se ravitaillant à satiété en carburant et en devises fortes.
Les avions bombardiers et les navires de guerre occidentaux, épaulés par leurs «sherpas»régionaux, ont disparu des cieux et des eaux territoriales libyens, en laissant aux pays éprouvés du Sahel le soin de payer la «facture» salée en terme d’intégrité territoriale menacée, de dégradation alarmante de la sécurité et de gestion des flux de réfugiés, sur fond de sécheresse aigüe.L’on peut rappeler -pour la petite Histoire- que la première décision prise par le CNT libyen, après la «libération» et dans un pays profondément traumatisé, fut de réinstaurer la polygamie…
La crise financière déclenchée par l’effondrement, en 2008, de la banque «Lehmann Brothers» aux USA, spécialisée dans les prêts immobiliers, tel un «battement d’ailes de papillon» a engendré un cataclysme économico-financier de par le monde, menaçant de faire sombrer dans la faillite publique des Etats jadis parmi les plus prospères de la planète, comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne; dans ces pays, plus de 50% des jeunes sont au chômage et les niveaux de vie baissent inexorablement.
Un esprit «moyen» est en mesure d’expliquer que quand l’économie mondiale «éternue», les économies des pays en développements, en général, «se grippe»,car le ralentissement de la demande sur les matières premières et le tarissement des sources de l’aide au développement,constituent -à eux-seuls- des raisons suffisantes de grande inquiétude pour cette catégorie de pays.
Quant au cas particulier des pays du Sahel, il est difficile de quantifier avec une précision convenable les conséquences de la crise actuelle sur leurs économies, ces conséquences sont certainement catastrophiques; le diagnostic fait par les nouvelles autorités sénégalaises, au sujet de l’état des finances publiques de ce pays frère, révèle, à ne pas en douter, un désastre latent.
Face à ce triple défit naturel, sécuritaire et économico-financier, les dirigeants de la COD, n’ont trouvé de mieux à proposer que le piétinement de ( la marche sur) la légitimité issue des urnes et l’inscription dans une logique de violence civile, en s’alignant sur les thèses chaotiques autrefois exclusivement défendues par l’auteur de l’autodafé du vendredi, 27 avril 2012,Birame Ould Abeid et le psychopathe Saleck Ould Sidi Mahmoud.
Face à ce triple désastre naturel, sécuritaire et économico-financier, les dirigeants de la COD, ont, dans un premier temps, écrit au gouvernement, le plus officiellement du monde, pour exiger le recul des élections générales, pour crier sur tous les toits, dans un second temps, que ce gouvernement a failli à sa mission de …tenir ces élections dans les délais légaux!
Face à ce triple défi naturel, sécuritaire et économico-financier, la COD a refusé de prendre part au dialogue politique, sans tabou (même des élections présidentielles anticipées n’étaient pas exclues), pour faire aujourd’hui des pieds et des mains, pour torpiller les résultats remarquables de ce dialogue historique et solliciter la tenue d’un nouveau dialogue fermement rejeté par leurs alliés d’hier - l’APP et ELWIAM-, dans le seul dessein d’enfoncer le pays dans une crise institutionnelle, à la faveur d’inextricables manœuvres dilatoires dont seuls les vieux«kadihine» -recyclés en spécialistes de la gabegie- détiennent encore le secret.
Face à ce terrible challenge naturel, sécuritaire et économico-financier, les dirigeants de laCOD étalent au grand jour leur déficit flagrant d’empathie envers des citoyens mauritaniens qui subissent de plein fouet, les conséquences néfastes d’une conjoncture fondamentalement exogène.
La faillite politique
Les dirigeants actuels de la COD violent les rudiments de la démocratie, en appelant publiquement au départ d’un Président de la République, élu par 53% des suffrages des Mauritaniens, au cours d’élections pluralistes, supervisées par un gouvernement composé aux deux tiers de personnalités issues des rangs de l’opposition de l’époque et une commission électorale (CENI) dont 50% des membres appartenaient à cette même opposition.
Ils ont ouvert ainsi la boîte de Pandore aux excès et aux franchissements de toutes les «lignes rouges», encourageant indirectement les actes de désespoir et l’abominable autodafé deBirame Ould Abeid. L’un des membres actuels de la COD, aujourd’hui en pointe dans le projet de mise à feu et à sang du pays, le parti islamiste Tawassoul a été le premier à concéder la défaite de son candidat à ces élections, le tonitruant Jamil Mansour, et le premier à reconnaitre la victoire du Président Aziz.
Aujourd’hui, à mi-mandat présidentiel, les amis de Jamil en arrivent à mobiliser les maigres effectifs de l’UNEM, pour salir les murs de la Capitale, Nouakchott, de graffitis et de slogans débiles dont ils ont pourtant le loisir de les écrire sur leurs sites électroniques attitrés,Alakhbar et Ciraj, de les scander au cours de leurs récurrentes «marches» maigrichonnes et même de les proclamer sur les ondes des médias publics.
Tawassoul ne fait pas confiance à la démocratie et préfère garder un pied-à-terre dans la clandestinité politique,tant que les urnes s’obstinent à lui accorder des résultats électoraux à un chiffre! Les refrains scandés par les «marcheurs» de la COD, sans intervention aucune des forces de l’ordre, sont les mêmes qu’inscrivent nuitamment les éléments patentés de l’UNEM et de ses excroissances, le MJM et la «Voix de l’élève».
Pour donner l’illusion que tout le pays est en ébullition, on va procéder à l’émiettement de l’UNEM, déjà sévèrement déstabilisée par d’innombrables défections, en une demi-douzaine d’acronymes dont les slogans sont rédigés par les mêmes auteurs, voire la même personne! Ce parti mise essentiellement sur une curieuse stratégie de «fragmentation», comme cache-misère d’une impopularité attestée au fil des scrutins récents; Tawassoul semble avoir convaincu ses nouveaux partenaires de la COD que la baraka mobilisatrice réside dans la fragmentation.
Ainsi, lorsque la fameuse marche du 12 mars 2012 avait tourné court, ce parti a décidé de tenir son propre meeting près de l’institut «Iqraa».Mécontent de l’affluence à ce dernier meeting, il suggéra à ses «supplétifs» d’organiser des mini-marches dans toutes les Moughataa, dans l’espoir de ratisser large.
Le spectacle affligeant de vieux leaders politiques arpentant des ruelles étroites, entourés d’une nuée d’enfants mineurs goguenards, a sonné le glas d’une stratégie farfelue, fruit de la faillite électorale et politique; les reports du meeting d’Atar, de la marche «Lekbeid-Ancienne Maison des Jeunes» et de la visite au Tagant, révèlent au grand jour le désarroi d’apprentis sorciers, pris au piège de la naïveté politique béate.
En effet, compter sur le seul effet de contagion véhiculé par les chaines satellitaires arabes, pour provoquer un soulèvement populaire en Mauritanie, dénote d’une ignorance totale des ressorts profonds de la société mauritanienne et de l’histoire politique récente de notre pays.
En effet, les Mauritaniens se rendent bien compte que ceux qui appellent avec véhémence à la révolution et à l’anarchie, sont ceux-là mêmes qu’ils ont déboutés, il y’a moins de trois ans, lors des élections présidentielles.Les Mauritaniens se rendent aussi bien compte que ceux qui sont aux avant-postes de l’actuelle «tempête dans un verre d’eau», sont ceux-là mêmes qui obéissaient servilement aux ordres de Maaouya, lors de la période la plus abominable de l’histoire récente du pays.
Les Mauritaniens se rendent également bien compte que ceux qui encadrent les gesticulations en cours de la COD, sont quasiment tous issus de la petite bourgeoisie de hauts fonctionnaires et de commerçants véreux, constituée à la faveur de la longue période où la gabegie était instituée en modèle de gestion publique dans le pays; une petite bourgeoisie –des walis et des Ettabtaba- mécontente d’avoir été sevrée de la «vache à lait » que représentait -pour elle- l’Etat, à la suite de la cure d’amaigrissement des dépenses de «fonctionnement», impulsée sur instruction du Président Aziz. La vraie bourgeoisie entreprenante et méritante, symbole du dynamisme économique du pays, est en dehors des manœuvres de la COD.
Quand on est un ancien fonctionnaire, que l’on possède un portefeuille immobilier conséquent àNouakchott et un patrimoine en cheptel estimé à des centaines, voire des milliers de têtes de bétail à l’intérieur du pays, et que l’on est à quelques encablures de l’âge légal de la retraite, on peut difficilement se prévaloir du profil de«révolutionnaire» idéal!
Le camouflage politique grossier consistant à impulser laborieusement une révolution dont les deux principaux pôles sont l’auteur de l’autodafé du corpus du rite malékite, Birame Ould Abeid et l’islamiste (aubédience Frères Musulmans), Jamil Mansour, pressé d’appliquer sa vision de la Charia, ne trompe personne en Mauritanie. Il s’agit d’un attelage bancal, fruit de la faillite politique d’une petite bourgeoisie à court d’idée et désespérée de devoir désormais négocier les sentiers de la marge.
La Mauritanie tire son épingle du jeu
Contrairement au tableau sombre dressé par les responsables de la COD, aveuglés par une soif insatiable du pouvoir, la Mauritanie tire admirablement bien les marrons du feu, dans un contexte particulièrement difficile, et ce grâce une politique volontariste de l’actuel Président de la République.
La brèche dans l’unité nationale, provoquée par le comportement criminel de ceux qui se positionnent aujourd’hui en donneurs de leçons morales et en révolutionnaires sur le tard, a été colmatée dans la dignité, conformément aux enseignements de notre sainte religion et en concertation avec les ayant-droits et tous les partenaires concernés.
La sécurité règne sur l’étendue du territoire national grâce, entre autres, à la définition de points d’accès et à l’institution de zones militaires interdites, des zones autrefois des no man’s land, repaires pour trafiquants et terroristes. Les indicateurs de l’économie nationales ont au vert, grâce notamment à des réformes en profondeur des secteurs clés des mines et de la pêche.
L’exercice des libertés publiques n’a jamais été aussi développé, un constat confirmé par l’amélioration de 28 points -d’un trait- du classement du pays en matière de liberté de la presse, sur l’échelle annuelle de l’organisation Reporters sans Frontières, en tête des pays arabes et devant le Sénégal voisin.
La stature diplomatique du pays est régulièrement affirmée. Un dialogue politique a permis de peaufiner les outils de la pratique démocratique, dans un esprit de responsabilité partagée et des élections générales sont en vue. La maitrise et la rationalisation des dépenses publiques, est menée de pair avec une lutte, sans concession, contre la gabegie;face à l’urgence due à la sécheresse, l’Etat ainsi a pu mobiliser un budget colossal de 45 milliards d’ouguiyas, sur fonds propres, pour venir en aide aux franges populaires les plus vulnérables.
Alors que les capitales des pays voisins sont soumises à de fréquents «délestages», le problème de l’accès à l’électricité est quasiment résolu dans les grandes villes du pays, particulièrement à Nouakchott. L’eau y est désormais abondante, à la grande satisfaction des habitants des quartiers périphériques, autrefois soumis à la promiscuité et à la soif.
La réhabilitation des «kebba» et des «gazra» a été achevée à Nouadhibou, la capitale économique du pays, et est sur le point de se terminer à Nouakchott et à Rosso. Les infrastructures de communication et de santé ont connu un développement exceptionnel. Une stratégie de la formation professionnelle a été mise en œuvre, via l’ouverture d’établissements d’excellence, d’écoles d’ingénieurs et de techniciens supérieurs et de centres d’apprentissage des métiers porteurs. Quatre nouvelles villes, N’Beiket Lahwash, Termessé, Chami etBouratt, ont été érigées là où régnaient l’insécurité, la misère et l’ignorance.
Mr Birame Ould Abeid s’était déclaré président d’un fantomatique «CNT», avant de céder cette place à son nouvel allié, Mr Jamil Mansour et de choisir le «portefeuille» des Affaires Etrangères, au sein d’un Gouvernement de Transition, né de l’imagination de la COD, sous la houlette de son président de fait, Mr Jamil Mansour.
Le nouveau tandem Birame-Jamil, locomotive autoproclamée de la COD, après le départ de Messieurs Messoud et Boidjel, risque fort d’aller dans le mur, car comme l’ont confirmé les dernières visites à Dakhlet Nouadhibou, à Rosso, au Brakna et au Gorgol, la popularité du Président Aziz est intacte; elle semble même avoir progressé dans certaines localités. Le pays est probablement le mieux géré de toute la sous-région, ses citoyens sont prêts à se dresser en une barrière infranchissable, face aux promoteurs de la bêtise, de l’anarchie et du chaos.
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