C’est depuis son Adrar où prend quelques jours de repos que le président du Rassemblement pour la Démocratie et l’Unité (RDU), Ahmed Ould Sidi Baba, a réagi, par cette boutade, à la prestation médiatique du président de la République, fêtant son second anniversaire à la tête du pays. Pour l’un de nos plus grands hommes politiques – intellectuellement parlant – les règles élémentaires de la gestion économique sont, aujourd’hui, foulées au pays; tous les signaux des différents secteurs sont au rouge. Et le président du RDU de poser cette lancinante question: dans de telles conditions, que vont devenir les pauvres du président? Une réponse qu’il faudrait rechercher devant les boutiques dites de «solidarité 2011». Cette réaction du président du RDU est largement partagée par la classe politique mais, aussi, par la presse, dans son ensemble. Pour beaucoup de Mauritaniens, le président a, une fois de plus, raté le coche. Ceux qui attendaient des déclarations fortes, moins populistes, se sont retrouvées dans une grosse langue, pour ne pas dire une louche, de bois. Avec le mois béni du Ramadan, les populations démunies attendaient un geste, conséquent, du président des pauvres. Mais – hélas! – le raïs leur a servi un ftour très salé: de l’autosatisfaction, tout court. Aucune annonce spéciale sur les prix, encore moins sur les salaires, alors qu’il y a quelques mois, notre monarque déclarait, devant les populations de Tidjikja, que les caisses de l’Etat sont pleines et que rien ne manque. Une consolation, tout de même. La circulation automobile devrait être plus fluide: nous avions, déjà, commencé à resserrer la ceinture de nos pantalons, à cause de la flambée vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, celle du carburant nous oblige à ranger, désormais, les véhicules au garage et à limiter nos déplacements. Evidemment, on peut comprendre que de telles restrictions soient assez peu perceptibles, du côté du palais gris où tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes. |
Directeur de Publication: Sall Abdoulaye Amadou Version du journal la Sirene Hebdo Edité en Français
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