Neuf militants de l’IRA arrêtés le jeudi dernier, ont comparu, ce mercredi 10 aout, en flagrance délit devant la cour correctionnelle. Ils sont poursuivis pour « rébellion », « troubles à l’ordre public », « appartenance à une organisation non reconnue ». L’un des militants abolitionnistes est également accusé d’agression sur un officier de police ».Aussitôt après son ouverture, le procès a été reporté au mercredi prochain (17 août).Les neuf militants de l’IRA ont regagné la prison civile de Dar Naïm où ils sont placés depuis hier, sous mandat de dépôt. Des allégations battues en brèche par Birame Ould Dah Ould Abeïde qui a déclaré que ses militants n’ont pas ni riposté aux coups de matraques de la police. La casse est de la responsabilité du commando Jenjawi, conduite par Mahmoudi Ould Saïbott qui avait investi la brigade. Lors d’un point de presse tenu dans les locaux du FONADH, tout juste après le report du procès,le président de l’IRA a martelé : « Nous réfutons en bloc ces accusations du procureur de la République, « indûment formulées à l’égard de ses militants pacifistes arbitrairement arrêtés au cours d’un sit-in, où des scènes d’une rare brutalité ont été notées », s’est insurgé le président de l’IRA. Il n’a pas manqué de dénoncer cette « justice instrumentalisée aux ordres du prince ». « Je défie les autorités de nous montrer une preuve de notre culpabilité aucun militant n’a levé le moindre doigt sur un policier(…) Notre lutte est pacifique et notre mouvement de droit civique va déstructurer l’Etat mauritanien ainsi que son système d’idéologie dominante afin de créer une société citoyenne mais aussi de voir émerger un Etat de droit. Birame a promis une intensification de la lutte. Des brigades de ramadan vont continuer à débusquer les esclavagistes avant d’asséner une charge : »Nous n’espérons rien du pouvoir de Ould Abdel Aziz qui a instauré dans le pays, un régime de terreur ».Il a tenu des propos virulents à l’encontre du chef de l’Etat taxés de tous les noms d’oiseaux. « Notre existence en Mauritanie n’a aucun sens si l’on ne parvient pas à nous défaire du régime raciste et esclavagiste de Ould Abdel Aziz » a clamé Birame. Il a dénoncé la composition raciale des tribunaux. Selon les estimations du président de l’IRA, de la cour criminelle, à celle d’appel, en passant par la correctionnelle, le procureur général près de la cour d’appel, il n’y a que des magistrats et des juges d’instruction arabo berbères ainsi que leurs assesseurs. Il n’ y a qu’un seul peulh assesseur auprès du procureur général près de la cour suprême qui a peur de s’afficher avec les négro mauritaniens et les Haratins ».Il est dés lors impossible pour les négro mauritaniens de bénéficier de procès équitable : « Vous avez devant vous des magistrats arabo berbères qui jugent des noirs, condamnés d’avance pour la couleur de leur peau ». Parailleurs, Biram a déploré le fait que les juges ne pourront plus qualifier les faits esclavagistes depuis que le général a déclaré qu’il n’ya pas d’esclavage en Mauritanie. Sur un autre plan, il est impossible, a_t_il relevé pour les cadres négro mauritaniens et haratins de probité morale et intellectuelle de faire carrière dans ce pays. Dans un communiqué rendu public, l’IRA met en garde les autorités contre les conséquences de cette mesure arbitraire qui met en exergue le caractère discriminatoire du pouvoir en place ».L’IRA rappelle que « l’esclavage étant une réalité existante et irréfutable. Ce ne sont pas les déclarations fortuites de Mohamed Ould Abdel Aziz, ni les agressions menées contre l’IRA et les forces libres qui en prouveront le contraire ». L’IRA se réserve le droit d’user de tous les moyens non violents pour combattre cette politique négationniste et réactionnaire qui vise l’ancrage de la ghettoïsation et la balkanisation sur le critère de la servilité par naissance ». La présumée victime de l’esclavage Aouichitta Mint Hamady est jusqu’à présent introuvable. |
Directeur de Publication: Sall Abdoulaye Amadou Version du journal la Sirene Hebdo Edité en Français
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