Finalement les législatives, municipales et sénatoriales partielles en Mauritanie ont été reportées à une date ultérieure. Ce deuxième scénario écrit par le présidentOuld Aziz et tiré d’un long feuilleton d’été préparé soigneusement par sa majorité l’UPR et sa coalition de partis, ressemble fort au coup de poker des accords de Dakar qui ont abouti aux présidentielles de 2009.
Sauf que dans cette seconde partie la donne a changé. Le nouveau locataire du palais de Nouakchott a en face les deux principaux leaders de l’opposition Ahmed Ould Daddah du RFD et Mohammed Ould Maouloud de l’UFP qui ont tiré les leçons du passé et ragaillardi par d’autres joueurs du parti islamiste modéré Tawassoul et de la Convergence démocratique de Ould Bettah.
Pour les observateurs, ce deuxième coup de poker du président mauritanien est facilité par les trois partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique El Wiam de Ould Houmeid, l’APP de Ould Boulkhair et le parti de Hammam qui se sont laissés piéger dans une nasse pour le dialogue politique.
Cette stratégie de diviser pour mieux régner dévoile le vrai visage de Ould Aziz qui ne démord pas d’organiser quoiqu’il arrive des élections non transparentes pour conforter sa majorité aux prochaines échéances électorales qu’il va lui-même fixé sans aucun doute. Retour donc à la case de départ après plusieurs mois de tergiversations entre le pouvoir et l’opposition. Sauf que dans cette seconde partie la donne a changé. Le nouveau locataire du palais de Nouakchott a en face les deux principaux leaders de l’opposition Ahmed Ould Daddah du RFD et Mohammed Ould Maouloud de l’UFP qui ont tiré les leçons du passé et ragaillardi par d’autres joueurs du parti islamiste modéré Tawassoul et de la Convergence démocratique de Ould Bettah.
Pour les observateurs, ce deuxième coup de poker du président mauritanien est facilité par les trois partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique El Wiam de Ould Houmeid, l’APP de Ould Boulkhair et le parti de Hammam qui se sont laissés piéger dans une nasse pour le dialogue politique.
Le chef de l’Etat mauritanien a encore bluffé ses adversaires en réussissant à reporter les élections législatives, municipales et sénatoriales partielles d’octobre prochain à une date ultérieure. Les mauritaniens ont eu droit à un long feuilleton d’été dont le scénario est tiré du dialogue inclusif entre les protagonistes, les principaux acteurs. Le hic c’est qu’il est écrit par le parti de la majorité l’UPR et sa coalition de partis. Et les résultats escomptés sont là.
Ould Aziz a aujourd’hui d’autres cartes en main puisqu’il a dans son collimateur l’ancien baron du régime Ould Taya Ould Houmeid du parti El Wiam, le chef charismatique de l’APP et président de l’Assemblée national Ould Boulkheir et le président du parti Hammam. Tous veulent jouer le jeu avec lui et aller jusqu’au bout des pourparlers. Un nouveau cadre du dialogue qui écarte ainsi les deux principaux leaders de la COD Ould Daddah du RFD et Ould Maouloud de l’UFP.
Cette fois-ci la charrette sera tirée également par le chef du parti islamiste modéré Tawassoul Jemel Ould Mansour dont l’ancrage dans les quartiers périphériques et ses idées progressistes sur l’esclavage pourront être utiles pour un éventuel boycott des prochaines élections. Et sans oublier le parti de la Convergence démocratique de Ould Bettah.
Un nouveau signe pour les avant-gardistes des Forces du Changement Démocratique qui tiennent responsable Ould Aziz de « ses pratiques bafouant les lois et textes régissant le pays et qui préludent à des réactions pouvant déstabiliser la Mauritanie qui vit une situation de détresse généralisée » dans une déclaration rendue publique cette semaine à Nouakchott.
Cette nouvelle force de l’opposition n’entend pas pour l’instant aller aux prochaines échéances sans la mise en place en bonne et en due forme d’un code électoral consensuel national préalable à des élections libres et transparentes encore moins participer au dialogue voulu et conçu par Ould Aziz et auquel va participer une partie de l’opposition.
Seule l’ouverture des médias publics aux partis politiques a fait l’objet d’avancées dans les négociations mais sur le terrain les responsables de la télévision et de la radio nationale ne semblent pas inspirer toutes les sensibilités citoyennes en retardant toute prise de parole. Ce report des élections ressemble fort à l’arbre qui cache la forêt.
Pour les observateurs le président a concocté le feuilleton du dialogue politique pour que les mauritaniens ne fassent plus attention à son programme d’enrôlement des populations qui commençait déjà à empoisonner la vie des populations et à envenimer les débats politiques .Cette opération de « dénégrification » de la Mauritanie est décriée par la classe politique toute tendance confondue y compris ses alliés de la coalition des partis de la majorité ainsi que la société civile et les ONG nationales et internationales.
Une façon aussi pour le chef de l’Etat de continuer tranquillement la guerre contre les barbus de l’AQMI même au-delà des frontières du pays sans trop se soucier de l’avis de ses contradicteurs qui prônent une gestion sage des relations de la Mauritanie avec ses voisins.
En dépit de ce report des élections la COD est-elle encore crédible ? En tout cas les trois mousquetaires de l’APP, d’El Wiam et de Hammam restent dans la COD mais la divisent désormais en camp modéré et camp radical. Le premier représenté par les trois cavaliers suscite la méfiance et la quasi trahison des principes d’unité de la Coordination. Par conséquent ils ne sont plus crédibles aux yeux des démocrates mauritaniens et de la société civile qui voient dans cette accointance avec le régime une vilaine faute et dans cette deuxième partie de poker une façon pour Ould Aziz de reprendre le gouvernail en main et d’empêcher toute opposition de tourner en rond.
Le second par les deux principaux leaders de l’opposition du RFD et de l’UFP qui n’ont pas changé de position depuis les accords de Dakar seuls préalables au dialogue et n’entendent plus être piégés comme par le passé dans la capitale sénégalaise. Le front d’avant-garde desForces de changement démocratique veille au grain et permet ainsi à Ould Daddah Ould Maouloud et Ould Mansour de s’organiser et de chercher à consolider leur crédibilité par rapport au dialogue inclusif et aux prochaines élections législatives et municipales.
La conduite aujourd’hui des affaires du pays marquée par la concentration de tous les pouvoirs laisse penser que le super président mauritanien tient à s’accrocher au pouvoir coûte que coûte et à tout prix et qu’il est disposé à prendre toutes les mesures pour nuire l’opposition.
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