"Quelques instants ont suffi à faire basculer le destin de cette famille africaine installée à Nouakchott, en Mauritanie."
La question, terrible, restera sans doute longtemps au cœur de l’enquête qui vient de débuter. Qui des maîtres nageurs ou de la mère de l’enfant sont responsables du sort de Safiatou, 4 ans et demi, morte noyée, jeudi soir, à la piscine municipale de laPointe-Rouge ?
Hier, moins de 24 heures après les faits, les enquêteurs demeuraient encore circonspects et tentaient de reconstituer le scénario qui a conduit au décès de la petite fille, en multipliant les auditions des témoins.
Aux environs de 18h, quelques minutes avant la fermeture de cette piscine en plein air, la maman s’apprête à quitter les lieux et range ses affaires.
Elle demande à Safiatou, qui a passé la journée à patauger, de sortir de l’eau du petit bassin. La petite fille ne porte plus ses brassards, pour mieux jouer avec ses autres copines qui, comme elle, ont ôté leurs flotteurs gonflables.
La fillette refuse de se sécher et continue de s’amuser. Sa mère s’aperçoit alors qu’elle a oublié une serviette, un peu plus loin, de l’autre côté du grand bassin. Elle s’y rend, pour quelques secondes.
À son retour, Safiatou n’est plus là. Une autre maman, questionnée, lui répond alors que l’enfant est peut-être retournée au vestiaire. La mère court la chercher. Elle ignore queSafiatou vient de chuter dans le grand bain. Personne ne l’a vue. Le deuxième bassin n’est distant que de trois ou quatre mètres de la pataugeoire.
Dans le vestiaire, il n’y a personne. C’est quand elle retourne vers la piscine que la mère voit sa petite fille entre les mains des maîtres nageurs, qui tentent de la ranimer. Ils viennent de la retrouver, au fond de l’eau.
Quelques instants ont suffi à faire basculer le destin de cette famille africaine installée àNouakchott, en Mauritanie. Comme elles l’ont déjà fait dans le passé, Safiatou et sa mère profitent de leur temps libre à Marseille pendant que le mari, chirurgien, se trouve en stage de perfectionnement à l’hôpital Nord. Tous devaient rentrer chez eux aujourd’hui…
L’arrivée immédiate des marins pompiers, dont le centre de secours touche presque la piscine offre un ultime sursis à la victime, dont le cœur est reparti. Lors de son transfert vers laTimone, le pouls de Safiatou s’arrête à nouveau, puis redémarre, grâce à l’intervention des médecins.
Mais son état est désespéré. Après un nouvel arrêt cardiaque et une prise en charge par les réanimateurs de La Timone, la petite fille, qui souffre de graves séquelles neurologiques, s’éteint définitivement.
Hier, José Allegrini, adjoint UMP au maire en charge du Bataillon des marins pompiers indiquait "que tout s’est joué en quelques secondes" et qu’il fallait "rester loyal dans la restitution des faits." Après le responsable de la piscine et les parents de la victime, entendus hier par la brigade criminelle de la Sûreté départementale, les quatre maîtres nageurs présents sur les lieux du drame seront auditionnés aujourd’hui. Leur témoignage devrait être capital pour reconstituer le scénario de la noyade.
Romain Luongo
La fillette refuse de se sécher et continue de s’amuser. Sa mère s’aperçoit alors qu’elle a oublié une serviette, un peu plus loin, de l’autre côté du grand bassin. Elle s’y rend, pour quelques secondes.
À son retour, Safiatou n’est plus là. Une autre maman, questionnée, lui répond alors que l’enfant est peut-être retournée au vestiaire. La mère court la chercher. Elle ignore queSafiatou vient de chuter dans le grand bain. Personne ne l’a vue. Le deuxième bassin n’est distant que de trois ou quatre mètres de la pataugeoire.
Dans le vestiaire, il n’y a personne. C’est quand elle retourne vers la piscine que la mère voit sa petite fille entre les mains des maîtres nageurs, qui tentent de la ranimer. Ils viennent de la retrouver, au fond de l’eau.
Quelques instants ont suffi à faire basculer le destin de cette famille africaine installée àNouakchott, en Mauritanie. Comme elles l’ont déjà fait dans le passé, Safiatou et sa mère profitent de leur temps libre à Marseille pendant que le mari, chirurgien, se trouve en stage de perfectionnement à l’hôpital Nord. Tous devaient rentrer chez eux aujourd’hui…
L’arrivée immédiate des marins pompiers, dont le centre de secours touche presque la piscine offre un ultime sursis à la victime, dont le cœur est reparti. Lors de son transfert vers laTimone, le pouls de Safiatou s’arrête à nouveau, puis redémarre, grâce à l’intervention des médecins.
Mais son état est désespéré. Après un nouvel arrêt cardiaque et une prise en charge par les réanimateurs de La Timone, la petite fille, qui souffre de graves séquelles neurologiques, s’éteint définitivement.
Hier, José Allegrini, adjoint UMP au maire en charge du Bataillon des marins pompiers indiquait "que tout s’est joué en quelques secondes" et qu’il fallait "rester loyal dans la restitution des faits." Après le responsable de la piscine et les parents de la victime, entendus hier par la brigade criminelle de la Sûreté départementale, les quatre maîtres nageurs présents sur les lieux du drame seront auditionnés aujourd’hui. Leur témoignage devrait être capital pour reconstituer le scénario de la noyade.
Romain Luongo
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