mercredi 10 août 2011

L’Etat hypothèque les recettes de la commune de Nouadhibou



 L’Etat hypothèque les recettes de la commune de Nouadhibou Les employés de la commune de Nouadhibou ne savent plus où donner la tête. Leurs salaires connaissent des retards répétés.

Plusieurs missions de contrôles sont passées sans que cela ne règle définitivement les problèmes liés à cette situation qui perdure depuis l’arrivée du Maire Mohd Fadel Ould Aboubekrine. Les prémices de ce problème ont apparu avec le collège municipal précédent.

Les recettes de la commune à savoir les taxes sur les accords de la pêche avec l’Union Européenne et les taxes sur la SNIM ont été hypothéquées par l’Etat qui les perçoit mais ne les reverse pas à la commune.
Situation qui dure depuis sept ans. Le Président de la république a intervenu à plusieurs reprises pour payer ces redevances et a promis que cette situation ne va plus se répéter. Les Ministres de l’intérieur et des finances ont tenu les mêmes promesses mais rien ne fut fait. La situation ne fait qu’empirer.

Depuis, un plan de redressement a été élaboré où les départs volontaires, les compressions, la révision des contrats du personnel permanent, la suspension des primes et autres avantages accordés à certaines catégories du personnel permanent et les contrats du personnel occasionnel ont vu le jour sans que cela n’altère ce désagrément.

La commune a respecté les accords avec l’Etat qui a vite déçu dans ce sens. Cette situation a fait couler beaucoup de bruits et d’encres. L’Inspecteur des finances dépêché tout récemment a tenu des promesses allant jusqu’au payement de tous les salariés jusqu’au 31/12/2011.

La situation n’a pas changé d’un iota. Les retards de salaires sont toujours là. L’Etat interpellé lors des visites de ces missionnaires à Nouadhibou continue de faire la sourde oreille. Pourtant, le personnel de la mairie continue à jouer la carte de la patience pour des lendemains meilleurs.

La version de ce désagrément est reliée aux recettes que l’Etat perçoit par le trésor public et qu’il ne veut pas reverser à la commune.

Nous interpellons, le Président de la république pour venir encore une fois à notre secours à l’occasion du mois de Ramadan pour nous permettre comme nos autres frères musulmans de mener à bien, le jeun de ce mois béni.

Sachant que le tiers de ce personnel travaille d’arrache pied dans le ramassage des ordures quotidien, voilà bientôt trois mois et ne rapporte le soir chez-lui que des mouches, monsieur le Président, libérez ces pauvres gens. Rien de plus légal que de réclamer son dû surtout quand il est hypothéqué par vos services compétents.

Mohd Lemine Zemragui


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