Le cinéaste mauritanien, Ousmane Diagana, vient de renter de la France où il a bouclé le montage de son nouveau film : «La blessure de d’esclavage», long de 52 minutes. Le jeune cinéaste, 26 ans, révèle dans l’interview exclusive qu’il a accordée àAlakhbar, que le nouveau film traite la question de l’esclavage en milieu soninké. Il attend également à ce que le film suscite un débat riche et sérieux autour de l’esclavage en Mauritanie. (interview).
Alakhbar : Vous venez de rentrer de la France après le montage de ton quatrième film. Quel est le titre ?
Ousmane Diagana : Le film s’intitule : “La blessure de d’esclavage”. C’est un titre qui reflète le film lui-même. Dans cette quatrième production, je parle de l’esclavage dans le milieu Soninké et de manière générale dans la société mauritanienne.
Alakhbar : Vous venez de rentrer de la France après le montage de ton quatrième film. Quel est le titre ?
Ousmane Diagana : Le film s’intitule : “La blessure de d’esclavage”. C’est un titre qui reflète le film lui-même. Dans cette quatrième production, je parle de l’esclavage dans le milieu Soninké et de manière générale dans la société mauritanienne.
Alakhbar : D’où êtes-vous venue l’idée ?
Ousmane Diagana : Comme je viens de le dire, le film parle de l’esclavage en Mauritanie. Vous savez, quand on aborde la question en Mauritanie, certains ont l’impression qu’on parle de différence de couleurs. Mais moi, j’ai choisi de traiter cette question à partir de ma communauté : les Soninké.
J’en profite d’ailleurs pour rappeler que la communauté soninké et très codée et hiérarchisée ; il y a les fils de marabouts, de cordonniers, d’esclaves. A partir donc d’un regard sur cette communauté, j’essaye dans le film d’apporter une réponse à la question : pourquoi a-t-on conservé les pratiques de l’esclavage jusqu’au 21ème siècle.
Le plus important, c’est qu’on découvre à travers le spectacle que le phénomène de l’esclavage concerne toutes les autres communautés mauritaniennes : maure, poular et wolof. Le phénomène d’ailleurs est beaucoup plus important qu’on l’imagine.
Alakhbar : Qui est le personnage principal du film ?
Ousmane Diagana : Moi-même ! Le film est fondé autour d’une histoire réelle, tirée de mon expérience individuelle. Je peux dire donc que le héros c’est Ousmane. Je raconte mon histoire. Seulement à travers celle-ci, je traite la question de l’esclavage dans ma communauté.
Alakhbar : Comment vous vous nommé dans le film ?
Ousmane Diagana : c’est Ousmane Diagana, comme dans la réalité. C’est un film documentaire. Pour cela, je n’ai pas voulu brouiller les pistes. Cependant, mon histoire est interprétée dans le film par des Soninkés mauritaniens qui ont pris les noms d’Amadou, Maïmouna, etc.
Alakhbar : Pourquoi êtes-vous parti jusqu’en France pour monter votre film ?
Ousmane Diagana : C’est pour des raisons simplement techniques que je me suis rendu en France. Il y a aussi le fait que le film soit coproduit par une boîte de production mauritanienne en collaboration avec une autre boîte française. C’est donc une coproduction mauriantano-franaçaise.
Alakhbar : Votre séjour en France a-t-il apporté une autre portée au film ?
Ousmane Diagana : Oui. Bien, écoutez, on apprend toujours. Je pense le fait que le film soit monté en France et que change d’environnement a apporté quelque chose sur la qualité. Il y a un autre regard différent.
Alakhbar : Quand est-ce que le film sera projeté en Mauritanie ?
Ousmane Diagana : Le film est déjà sorti sur une chaine française. Pour la Mauritanie, je ne peux rien vous dire maintenant. Mais là avec la maison des cinéastes et avec mon ami Abderrahmane, coproducteur du film, nous allons voir quand allons-nous faire la première projection à Nouakchott. Après ce sera le tour de la télévision nationale qui s’est engagée à diffuser le film.
Alakhbar : Qu’attendez-vous du public mauritanien ?
Ousmane Diagana : Je ne peux pas m’exprimer sur ce que je n’ai pas encore vu. Toutefois, je pense que le public mauritanien va aimer et comprendre le film, surtout qu’il s’est montré à travers la SENAF (semaine nationale du film) que c’est un public cinéphile.
Alakhbar : Attendez-vous des critiques ?
Ousmane Diagana : J’attends, comme dans toute œuvre, des critiques. C’est pour cela d’ailleurs que je tiens à préciser que le film ne va pas à l’encontre d’un gouvernement ou d’une institution. Il retrace en revanche des faits réels dans la société mauritanienne et particulièrement dans la société soninkés.
Alakhbar : Quel est ton dernier mot ?
Ousmane Diagana : Je veux que les mauritaniens fassent comme moi. C'est-à-dire qu’ils apprennent du film. Je voudrais que le film suscite un débat riche et sérieux autour de l’esclavage en Mauritanie.
Photo Alakhbar
Ousmane Diagana : Comme je viens de le dire, le film parle de l’esclavage en Mauritanie. Vous savez, quand on aborde la question en Mauritanie, certains ont l’impression qu’on parle de différence de couleurs. Mais moi, j’ai choisi de traiter cette question à partir de ma communauté : les Soninké.
J’en profite d’ailleurs pour rappeler que la communauté soninké et très codée et hiérarchisée ; il y a les fils de marabouts, de cordonniers, d’esclaves. A partir donc d’un regard sur cette communauté, j’essaye dans le film d’apporter une réponse à la question : pourquoi a-t-on conservé les pratiques de l’esclavage jusqu’au 21ème siècle.
Le plus important, c’est qu’on découvre à travers le spectacle que le phénomène de l’esclavage concerne toutes les autres communautés mauritaniennes : maure, poular et wolof. Le phénomène d’ailleurs est beaucoup plus important qu’on l’imagine.
Alakhbar : Qui est le personnage principal du film ?
Ousmane Diagana : Moi-même ! Le film est fondé autour d’une histoire réelle, tirée de mon expérience individuelle. Je peux dire donc que le héros c’est Ousmane. Je raconte mon histoire. Seulement à travers celle-ci, je traite la question de l’esclavage dans ma communauté.
Alakhbar : Comment vous vous nommé dans le film ?
Ousmane Diagana : c’est Ousmane Diagana, comme dans la réalité. C’est un film documentaire. Pour cela, je n’ai pas voulu brouiller les pistes. Cependant, mon histoire est interprétée dans le film par des Soninkés mauritaniens qui ont pris les noms d’Amadou, Maïmouna, etc.
Alakhbar : Pourquoi êtes-vous parti jusqu’en France pour monter votre film ?
Ousmane Diagana : C’est pour des raisons simplement techniques que je me suis rendu en France. Il y a aussi le fait que le film soit coproduit par une boîte de production mauritanienne en collaboration avec une autre boîte française. C’est donc une coproduction mauriantano-franaçaise.
Alakhbar : Votre séjour en France a-t-il apporté une autre portée au film ?
Ousmane Diagana : Oui. Bien, écoutez, on apprend toujours. Je pense le fait que le film soit monté en France et que change d’environnement a apporté quelque chose sur la qualité. Il y a un autre regard différent.
Alakhbar : Quand est-ce que le film sera projeté en Mauritanie ?
Ousmane Diagana : Le film est déjà sorti sur une chaine française. Pour la Mauritanie, je ne peux rien vous dire maintenant. Mais là avec la maison des cinéastes et avec mon ami Abderrahmane, coproducteur du film, nous allons voir quand allons-nous faire la première projection à Nouakchott. Après ce sera le tour de la télévision nationale qui s’est engagée à diffuser le film.
Alakhbar : Qu’attendez-vous du public mauritanien ?
Ousmane Diagana : Je ne peux pas m’exprimer sur ce que je n’ai pas encore vu. Toutefois, je pense que le public mauritanien va aimer et comprendre le film, surtout qu’il s’est montré à travers la SENAF (semaine nationale du film) que c’est un public cinéphile.
Alakhbar : Attendez-vous des critiques ?
Ousmane Diagana : J’attends, comme dans toute œuvre, des critiques. C’est pour cela d’ailleurs que je tiens à préciser que le film ne va pas à l’encontre d’un gouvernement ou d’une institution. Il retrace en revanche des faits réels dans la société mauritanienne et particulièrement dans la société soninkés.
Alakhbar : Quel est ton dernier mot ?
Ousmane Diagana : Je veux que les mauritaniens fassent comme moi. C'est-à-dire qu’ils apprennent du film. Je voudrais que le film suscite un débat riche et sérieux autour de l’esclavage en Mauritanie.
Photo Alakhbar
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